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 The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams ♐ Rosie

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Dantes Taylor
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Dantes Taylor

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MessageSujet: The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams ♐ Rosie   The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams ♐ Rosie EmptyVen 16 Mar 2012 - 14:59

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Il y avait quelque chose d’étrange dans l’air, une mélodie que son esprit n’arrivait à déceler ; c’était comme s’il avait senti le parfum des roses écloses en Andalousie, c’était comme si, ce soleil fort et doux à la fois, l’emportait vers sa contrée mirifique en balayant la noirceur sur son visage. Son rêve grandissait à mesure où l’obscurité se répandait autour de lui ; le cruel en eut les yeux étrangement vitreux. Le vent parfumé par les épices parvenait jusqu’à lui, s’éprenait de ses poumons, lui redonnait la joie des premières jours. Enfin, ses yeux se rouvrirent et là, l’homme fut ébloui. Il revoyait les oliveraies se peignant à perte de vue, là où l’horizon s’embrassait au contact de l’astre safrané ; les oiseaux dansaient dans les cieux frottés d’une douce et tendre lueur jaune. On entendait le ruissèlement du Guadalquivir. Les rires gras des vieux assis près de leurs portes en jouant aux cartes en buvant leur horchata, les apostrophes des femmes qui préparaient les repas. Le parfum de l’huile d’olive. Des oranges. Le murmure de la nature. Des cigales. Des enfants. De la vie. Son ombre apparaissait comme fantomatique dans ce décor peint de jaune ; le soleil polissait les rues dallées d’onyx. Séville était toujours aussi belle. Les vases en terre cuite se craquelaient légèrement sous le poids de la chaleur. Le miel scintillait sur les fleurs. Une pluie de couleurs s’abattait sur le village. Il avança encore, hébété, admiratif par autant de beauté, de grâce ; soudain, il entendit sa propre voix déchirant avec énergie le chant des rossignols et des merles. Il observa l’horizon et se vit, lui-même, la silhouette baignée par le soleil ; il courait si vivement, si alertement, qu’on aurait dit que la liberté et la joie de vivre coulaient à nouveau dans ses veines. Son sourire était équivoque aux éclats dorés du soleil. Ses yeux riaient d’eux-mêmes. Il passa devant l’espagnol qui demeurait figé et fasciné par cette vision paradoxale de lui ; un homme grand, rayonnant, dont les ténèbres semblaient ne résider qu’en la couleur vive de sa chevelure lustrée qui descendait sur sa nuque nue. Il rayonnait. Son parfum était celui d’un bonheur que l’andalou, lui, ne connaissait actuellement pas. Son cœur s’emballa à mesure où il suivit du regard cet homme dans son Séville natale; sa silhouette chatoyante irradia le portique d’une demeure à l’ancienne, aux murs jaunis, au jardin infiniment verdoyant. Le parfum du safran, du miel accompagnait ses pas, guidait sa quête. Il vit cette version épanouie de lui disparaître derrière cette haute porte de bois ; il pénétra à son tour dans la pièce, le hall était grand, ensoleillé. Il faisait si bon de vivre ici. Puis un enfant apparut, d’abord caché derrière les rideaux diaphanes que le vent caressait tendrement. L’espagnol aurait cru se voir à travers ce visage poupon et rieur ; des yeux d’un bleu méditerranéen, un teint de porcelaine jalonné par les éclats du soleil, son air mutin lui sembla si familier. Rosalie apparut enfin. Elle déposa un baiser sur les lèvres de son double paradoxal alors que le petit garçonnet criait quelques paroles dans leur langue d’origine ; ainsi, ce monde qui lui était si étranger pouvait se présenter comme étant sien dans un futur proche ? Dantes Taylor ressentait une joie immuable en voyant ces visages familiers se tisser sur une toile damassée de bonheur ; au fond de lui, il avait toujours aspiré à une vie sur sa terre natale, avec la femme qu’il aimait le plus au monde, sa superbe Rosie. Mais, l’espagnol eut une sorte de pincement au cœur ; il s’interrogeait beaucoup au sujet de l’enfant. Comment était-il né ? Du moins, comment se pouvait-il que Rosalie ait pu le porter alors que les vampires sont dans l’entière incapacité de donner naissance à des enfants…Ces questions demeuraient suspendues à un fil invisible qui se brisa lorsque la porte retentit une seconde fois. Le ténébreux en eut le regard brillant de stupéfaction lorsque face à lui, se peignirent successivement deux nouvelles silhouettes ; le soleil se miroita sur la peau d’un des deux arrivants. Ses cheveux détachés ondulaient dans le vent. Son parfum était fort, envoutant. Elle lâcha la main du jeune homme et s’approcha de « Dantes » pour déposer une bise sur sa joue ; elle prit ensuite le petit garçon dans ses bras et l’embrassa affectueusement. Il s’en suivit un échange marié de rires, de cris amusés. Les rideaux de soie s’entrouvraient de temps en temps, laissant le soleil éclaircir la pièce, la colorant aux teintes chaudes et gouteuses des piments, des tomates, du miel, du safran, dans laquelle cette famille andalouse s’apprêtait à savourer une journée ensemble. Le garçonnet était assis sur les genoux de son père alors que sa mère se tenait sur la même causeuse qu’eux, sa main lovée dans celle de son époux. Livia et son jeune fiancé reposaient sur une même méridienne et parlaient d’une même voix de leurs projets merveilleux. Soudain, la lumière disparut et l’obscurité fut ; une bourrasque emporta vivement ses derniers espoirs d’une vie meilleure. Ses yeux se rouvrirent sur l’étendue d’une nuit glacée, pluvieuse. L’espagnol essuya les gouttelettes qui perlaient sur son visage et jeta un regard désemparé autour de lui ; où était passé son soleil ? Son avenir ? Son fils ? Sa fille ? Sa femme ? Rien de tout cela n’existait sur une pareille terre de désolation. Il baissa la tête, comme abattu. La rage atteignit ses pensées où brillait encore faiblement la lueur de l’espoir. Ses pas furtifs et pressés le guidèrent jusqu’à l’intérieur de sa clairière ; tapis dans l’obscurité, il s’installa silencieusement sur un rocher et contempla la lune se refléter sur la rivière. Sur la surface argentée et frémissante, Dantes crut revoir le visage de ce fils, de ce jeune Francisco, car tel était le prénom qu’il avait pu ouïr durant la conversation. La fureur nimbait ses prunelles myosotis ; jamais il n’aura cette vie. Jamais il ne connaîtra le bonheur ici. Un sentiment de frustration le surplomba, le mina tout entier. Tout à coup, une ombre se matérialisa à ses côtés ; la pluie avait cessé de s’abattre sur la clairière, mais le vent froid continuait de balayer les monts et les collines où les flocons de neige s’échouaient comme les pétales d’une rose arrachés pour conter des mots d’amour. L’andalou ne releva pas la tête. Il savait qui était là. Il lui en voulait soudainement. Il haïssait la terre entière, dégouté à l’idée que jamais il n’atteindra cette perfection de vie, que jamais ce bonheur ne sera sien. Qu’il restera éternellement damné et croupi dans les ténèbres. Elle s’installa à ses côtés sur le rocher ; son parfum adoucit la rage du sévillan.

Bonsoir. Dit-il en demi-teinte. Elle chercha à se rapprocher de lui, mais le ténébreux se montra austère et aussi glacé que le vent qui fripait la surface du lac. Qui avait détruit ses chimères. J’aimerai être seul Rosie. Lança t-il sèchement. Le vampire se redressa, et fit volte-face sans même prendre le temps de regarder sa compagne. Cette dernière lui emboita le pas, visiblement décidée à briser la glace entre eux. Le silence surplomba la clairière toute entière, la plongeant dans le tumulte de leurs aspirations brisées. De leur monde chimérique dévasté. L’andalou soutint le regard de sa belle. Il voulut hurler, taper violemment, tuer et faire couler le sang, mais Rosalie avait toujours eu ce pouvoir mystérieux sur lui. Elle savait l’adoucir. Lui redonner un pan de son humanité. Que veux-tu ? Questionna-t-il posément. Si c’est pour parler de Livia, ne t’inquiète pas, je veille sur elle…Un maigre sourire lui passa sur les lèvres, puis s’éteignit au moment où son visage replongea dans l’obscurité, dont il était et il serait à jamais, le serviteur dévoué.
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Rosalie Hale
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MessageSujet: Re: The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams ♐ Rosie   The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams ♐ Rosie EmptyLun 19 Mar 2012 - 20:33

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Rosalie fût brusquement arrachée à ce qu’elle qualifia instantanément de transe, et le sourire que la magnifique vision avait peint sur son visage disparût. Elle se retrouva au même endroit que quelques secondes plus tôt, dans la forêt, près de la clairière. Elle se souvint qu’elle était venue y chercher Dantes, elle s’inquiétait beaucoup de ce qu’il faisait en ce moment. De savoir s’il allait rentrer ou pas. Elle n’était pas idiote et connaissait assez son compagnon pour savoir qu’il était doué pour se défendre, sa rage et son amour pour le sang lui procurant une force inimaginable, néanmoins, elle s’inquiétait beaucoup. Elle s’était donc mise en route pour le retrouver, lorsqu’elle avait été saisie par cette apparition magique ; pas une hallucination ou une manifestation de folie. Seulement un des futurs possibles que la jeune femme pourrait vivre. Elle l’avait su de suite, sans forcément savoir comment. Elle aurait voulu rester plongée dedans. Si elle avait été surprise de voir son « double », elle s’était vite ressaisie. Les odeurs, les couleurs chatoyantes et la tendresse environnante l‘avaient rassurées. Et ce petit garçon, Francisco. Des cheveux aussi noirs que ceux de son père, des yeux noisette tachetés d’or tels ceux de sa mère, merveilleux mélange des plus beaux traits de ses parents. Rosalie entendait encore sa petite voix dans son esprit. Il l’avait appelé maman. Enfin, il avait ainsi appelé le double de la jeune femme, mais cela voulait dire qu’elle pouvait avoir un enfant. Que réaliser son rêve le plus cher n’était pas impossible. Elle passa la main dans ses cheveux et referma ses yeux. Jamais elle n’avait vu Dantes aussi heureux et libéré de ses démons que dans cette courte démonstration d’un futur qui se voulait être idyllique. Proche de Livia, de son fils, de Rosalie elle-même. De sa terre. La vie « là-bas » semblait être d’une simplicité déconcertante ; pas de problèmes de famille, d’assassins, de disputes ou de guerres. Juste le bonheur d’être en famille. Famille. Elle s’affaissa dans l’herbe trempée, se fichant bien pour une fois de salir ses vêtements, de ne pas être présentable. D’être décoiffée et que son visage, habituellement rigoureusement impassible, reflète sa douleur. Elle ne savait pas pourquoi on lui avait montrer une chose pareille. C’était comme agiter le bonbon préféré d’un enfant sous son nez. Regarde, regarde bien ce que tu n’aurais jamais. Laissant sa tristesse et son étrange colère l’envahir, elle se mis à grogner. A défaut de pouvoir verser des larmes - les Immortels n’en étant plus capable - elle pouvait toujours faire cela. Avec l’irrépressible envie de courir, de s’enfuir, d’échapper à cette pluie torrentielle qui faisait disparaître les dernières effluves sévillanes, qui, quelques secondes plus tôt, avaient rendus Rosalie si heureuse, elle se mit en route. Trouver Dantes.

Elle le trouva assis sur un rocher. Les cheveux châtains de la jeune femme, trempés, se collaient sur son visage au rythme des rafales de vent. Elle dégagea ses yeux et marcha lentement jusqu’à lui. Elle ne savait quoi dire à celui qui partageait sa vie, ses sentiments oscillant entre la douleur et la colère. Peut-être n’avait-il pas vu la même scène qu’elle, peut-être n’avait-il rien vu du tout. Mais elle en doutait. Sans s’expliquer pourquoi, elle avait la conviction que lui aussi, ainsi que Livia et Justin avait eu le loisir d’observer quelles pourraient être leur futur commun. Elle soupira, une mimique purement humaine dont elle usait et abusait ces temps-ci. Prenant place aux côtés de Dantes, elle tenta une approche douce, qu’il refusa. Elle avait remarqué dès qu’elle l’avait aperçu que le vampire était tendu, tout son corps était en alerte. « Bonsoir, Dantes. » Elle avait apprit pendant ses nombreuses années de vie à gommer toute émotion dans sa voix, et avait perfectionnée faculté depuis qu’elle fréquentait Dantes. Aussi prononça-t-elle ces deux mots d’une voix totalement atone, mais claire. Rosalie avait beau être une femme forte et quelque peu caractérielle parfois, dès qu’elle aimait quelqu’un, vraiment, lui faire du mal devenait un jeu d’enfant. Le rejet catégorique de Dantes la blessa plus qu’elle ne le laissa paraître. « Je ne vais pas m’en aller alors que je suis venue te chercher. » Il cherchait à l’éviter, il était tremblant d’une rage contenue. Mais elle l’avait déjà vu dans ses pires états, il ne la terrifiait plus depuis longtemps. S’il l’avait un jour véritablement effrayée, d’ailleurs… Si à l’origine elle était venue le trouver simplement parce que son inquiétude prenait en vigueur un peu plus à chaque seconde, elle comprit qu’ils devraient avoir une discussion. Il y avait un malaise entre eux, et repousser leur affrontement ne servirait qu’à le laisser grandir. A rien d’autre. « Je ne suis pas venue te parler de Livia. J’étais… inquiète. » Elle ferma les yeux, le courage désertant lâchement son esprit quelques instants. Elle n’était pas sure de pouvoir parler de ce qu’elle avait entraperçue. Parce que c’était tout ce qu’elle avait toujours désiré, et même plus encore, mais visiblement Dantes n’avait pas le même point de vue et elle ne pourrait supporter cela. Qu’il lui dise qu’un futur pareil le répugnait, ou autres paroles similaires. Gardant les paupières closes un bref instant, elle finit par les rouvrir et vint se planter en face de Dantes, qui lui tournait le dos, pour le regarder dans les yeux. Ses magnifiques yeux bleus. « Ca pourrait être ça. Notre vie, à tous les deux. A tous les trois… » Elle n’en dit pas plus, dans l’attente d’une quelconque réaction. Qui ne vint pas tout de suite.
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MessageSujet: Re: The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams ♐ Rosie   The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams ♐ Rosie EmptyDim 25 Mar 2012 - 19:05

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Face à ces visions d’un avenir meilleur, le sévillan était resté absolument fasciné et captivé par les couleurs de son ardente patrie ; le soleil jouait de ses rayons obstinés le long de sa peau de marbre, la rendant encore plus blanche et éclatante, tout comme ses yeux qui se paraient des éclats les plus profonds de l’or à mesure qu’il observait les visages ensoleillés de cette famille recomposée et unie. Oui, Dantes Taylor pouvait aspirer à une vie semblable, où le bonheur trônerait dans le ciel comme un soleil enflammé, oui plus jamais la noirceur ne viendra le corrompre et souiller ses pensées. L’andalou respirait de fraicheur et de vivacité dans ce songe ; il ne s’était sans doute jamais senti aussi heureux, aussi fier. Aussi leste. On aurait dit des dieux et déesses, délaissés par les tracas de leur condition et sans cesse subjugués par la beauté somptueuse du mont sur lequel ils résidaient, seuls, tranquilles. Une part en lui préférait se garder de rêvasser davantage, alors qu’une autre aspirait pleinement à ce bonheur familial et enchanteur. Le ténébreux enfouit son visage entre ses mains pâles ; il ne savait strictement pas comment interpréter ces curieuses visions. L’avenir allait-il être obscur ? Ou au contraire, serait-il aussi radieux et ensoleillé que le rêve le promettait ? L’homme fort ne voulait pas se reposer sur ces nouveaux acquis. Il aspirait à faire lui-même son futur, à le modeler à son image. Soudain, Rosalie apparut dans l’obscurité ; sa chevelure ondulant au gré du vent, et son regard malicieux et tendre brillait sous l’éclat des poussières étoilées. Gracieusement, la ravissante s’installa à ses côtés, repliant une main sur son cœur tout en scrutant avec intérêt, la face impassible de l’espagnol. Ce dernier avait le regard fixe, rivé sur les lignes ténébreuses de l’horizon ; il repensait encore et encore à ce rêve éveillé. A cette beauté qui pouvait être sienne à jamais. A ce bonheur qu’il avait effleuré et à la fierté qu’il avait ressentie en voyant Livia et Francisco proches comme jamais. Et au sourire radieux de Rosalie, jamais il ne l’avait vue aussi épanouie, et aussi belle. D’une beauté prodigieuse, magique. Hélas, son côté obscur était toujours très ancré en lui, et doucement, vague par vague, il immergeait à mesure qu’il s’exprimait froidement avec sa fiancée. Rosie avait les yeux brillants. Cet avenir était sans doute l’accomplissement de toute une vie, le but même de sa destinée ; enfanter et vivre d’amour et d’eau fraîche avec lui, avec toute leur jolie famille. Dantes repensa aux Taylor ; il ne pouvait pas les lâcher, pas après la réconciliation et les confessions. Et puis, il avait promis à Jailyn de toujours garder un œil sur Christopher qui se pensait encore investi d’une mission prophétique. La belle erreur. L’andalou comprenait désormais que la révolution n’allait finalement pas leur apporter ce monde tant espéré, cette belle utopie qui leur voilait les yeux de tous ses beaux éclats ; non. Si c’avait été le cas, sans doute serait-il resté en Amérique ? Ou bien encore, n’aurait-il pas vu la famille Williams-Taylor de nouveau regroupée autour du fils prodige ? Les questions demeuraient sans réponses, mais le ténébreux ne s’avouait pas vaincu. Il posa sa main sur front puis inclina enfin le regard vers sa précieuse reine. Son sourire était la chose la plus magnifique qu’il lui ait été donnée d’admirer. Ses yeux profonds et luisants flamboyaient comme s’ils eurent effleurés furtivement le secret du bonheur. C’avait été une mélopée fantastique qui demeurait encore suspendue aux airs. Le silence retomba enfin après ces quelques mots, froidement soufflés. « Me chercher, pourquoi faire ? » Il s’écarta légèrement d’elle, afin de mieux l’admirer. Ses anglaises brunes et frémissantes retombaient sur ses épaules. Elle paraissait confuse, froide. « Inquiète, à quel sujet ? Je n’ai strictement rien à te dire sur Livia. Je ne l’ai pas vue depuis plusieurs jours. » L’espagnol gardait cette voix monocorde et rauque, se voulant étranger à l’angoisse de sa compagne, tout en gardant ainsi cette image d’homme fort, de force tranquille, sans cœur et reproches.

La précieuse ferma les paupières et aspira une grande bouffée d’air, alors que le ténébreux l’épiait avec un intérêt démesuré. Sa réflexion tomba sous le sens, mais il ne voulut lui accorder aucun crédit. Au fond de lui, cette mélodie du bonheur se rejouait et note par note cet aria l’emportait ailleurs, sur les chaudes terres andalouses, à Séville, là où le soleil était si intense et éternel. Il aurait aimé avoir cette vie. Elle était sans doute à portée de main, mais Dantes ne négligeait pas ses priorités. Protéger Christopher, Matthew et sa fille, défendre jusqu’au bout les siens. Les Taylor. Ensuite, peut-être accordera-t-il de son temps et de son énergie à bâtir cet avenir fantasmé ? Car malgré la noirceur de son être, de son âme et de son cœur, cet espoir brillait telle une lueur infime et vacillante en lui. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » En plein déni, sec, décisif, tranchant comme la lame lustrée d’une dague. Il était ainsi. Il préférait se renfermer sur lui-même pour ne pas céder aux larmes, car finalement, il était sûr que jamais il ne connaîtra ce bonheur. Ce n’était qu’un rêve, et les rêves ne sont qu’illusions fantasmagoriques. Ni plus, ni moins. Ils restent enfouis dans la mémoire et teignent de temps en temps, de leurs belles couleurs certaines pensées, certains espoirs. Mais ils meurent vite, surplombés par la noirceur. Par l’aveu de l’échec. « Rosie, des rêves, ne sont que des rêves. Je. Je...» Il marqua une pause, peinant à trouver les bons mots pour mettre une bonne fois pour toutes son véto. Voir les yeux de sa princesse devenir vitreux lui faisait quelque chose. Il se redressa et lui saisit doucement la main, y déposant sur le revers soyeux, un baiser délicat. « Je t’aime terriblement, tu le sais ? Je serais capable de tout pour toi. Mais. Je ne peux accepter cette requête. Livia serait blessée. Et puis, Christopher est mon neveu et je ne veux pas le trahir ou me jouer de lui. Jamais nous ne pourrons avoir un tel avenir. Toi comme moi le savons. Dans notre monde tel qu’il est, c’est improbable. Sans doute le pourrons-nous lorsque la guerre sera gagnée et encore, j’en doute. » Le sévillan paraissait hésitant, peu sûr de ses convictions et finalement, du combat qu’il menait auprès des jeunes révolutionnaires ? Etait-ce vraiment une bataille judicieuse ; les doutes s’immisçaient horriblement en lui, s’enfouissant dans son nid à pensées. L’homme déposa son regard myosotis dans celui de sa fiancée et d’une voix plus douce, il décréta, avec une sagesse qui lui était nouvellement acquise. « Je veux tout faire pour que tu sois heureuse, sois-en consciente, mais ce que tu me demandes est impossible à réaliser, impossible. Je suis désolé. » Baissant lentement les yeux, l’espagnol fit ainsi dans ce geste symbolique et désignant l’impuissance, une croix noire sur ses rêves brisés. Jamais il ne retournera en Andalousie, jamais il n’en verra les couleurs et n’en sentira les parfums. Jamais il ne connaîtra le bonheur, jamais.


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MessageSujet: Re: The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams ♐ Rosie   The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams ♐ Rosie EmptyVen 6 Avr 2012 - 21:53

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L’esprit de Rosalie vagabondait, loin de cette clairière venteuse et trempée de pluie, loin du regard froid de son amour pesant sur elle, loin de ses doutes, de ses peurs, de ses souhaits non-exaucés. Séville. Un soleil, vaillant petit soldat placé haut dans le ciel azur. Des nuages, masses cotonneuses, paresseuses. Un petit air chaud. Des odeurs délicieuses, des fleurs colorées, des paysages chaleureux, une petite maison aux allures coquettes, une famille parfaite comme on n’en voit qu’à la télévision. Des gens heureux. Et elle, Rosalie, débarrassée de ses regrets infinis de ne jamais pouvoir avoir d’enfants. Accompagnée de son petit garçon et de celui qui illuminait ses journées, elle ne se sentirait plus jamais seule. Elle se séparerait volontiers tout ce qu’elle possédait pour avoir la chance de ne vivre ne serait-ce qu’une journée dans la peau de cette personne, cette nouvelle Rosalie Hale. Elle ne connaîtrait jamais cela. Dantes était bien trop absorbé par ses rêves de guerre et de gloire. Il aiderait, coûte que coûte, cette idiot de Christopher qui entraînait nombre de personne dans sa quête. Et elle le haïssait, ce blond au visage angélique qui aurait pu être le Diable incarné, Dieu qu’elle le haïssait ! Le détruire, lui faire du mal. Autant qu’il leur en faisant, à elle et à sa famille, à ses amis. Il réduisait en cendres tout ce qu’il touchait, se prenait pour un prince ou un missionnaire venu accomplir sa destinée. Tuer. C’était tout ce qu’il désirait. Rosalie ne comprenait pas et ne comprendrait sans doute jamais comment être autant assoiffé de pouvoir était possible. Cela ne devrait pas exister. La voix lointaine de Dantes l’obligea à revenir à la réalité. Ses pensées s’évaporèrent et elle se concentra sur l’homme brun qui lui faisait face. Elle sut qu’elle lui en voudrait au moment où leurs regards se croisèrent. Comment pourrait-elle lui pardonner de refuser de faire aboutir ses rêves les plus chers, maintenant qu’elle savait que c’était possible ? Elle était douce et gentille avec ceux qui le méritaient, mais sa bienveillance était limitée. Et elle ne savait pas si elle serait capable de converser normalement avec Dantes après qu’il eût mis un terme à leur futur avant même qu’il n’ait commencer. « J’ai peur en ce moment, avec tout ce qu’il se passe. J’ai peur… pour toi. » Sa voix n’avait été qu’un murmure, qui se perdit instantanément dans le bruissement des feuilles. S’il avait été un humain, Dantes ne l’aurait pas entendu. Mais il était, comme elle, un être surnaturel. Sanguinaire. Dangereux. Elle avait de l’influence sur lui, mais pas assez pour lui ordonner de rester avec elle. En se battant au côté des révolutionnaires, il faisait de Rosalie son adversaire. Car jamais elle n’abandonnerait les membres de sa famille. Edward, Alice, Jasper, et tout récemment, Isabella. Mais cette situation n’avait pas l’air d’inquiéter le sévillan outre mesure. Il n’en parlait que très peu, changeant de sujet lorsqu’il savait que ses paroles pouvaient être entendues par Rose et il n’était pas différent avec elle. Quoiqu’un peu distant, peut-être.

La première phrase de son amour toucha Rosalie. Sa deuxième la blessa comme une flèche en plein cœur. Les suivantes se perdirent dans l’esprit embué de tristesse de la jeune femme. Ils étaient tellement différents, elle et Dantes, presque comme des opposés. Peu de points communs, mais beaucoup d’amour à s’offrir, et c’était exactement ce qui faisait la beauté de leur relation. Elle leva un regard suppliant vers lui, mais il fût inflexible. Il avait considéré la chose lui aussi, elle en était sure. Son esprit n’était pas aussi froid qu’il le laissait paraître, non, lui aussi aurait apprécié avoir une vie ainsi. Aussi facile. Elle comprenait, bien sur, que ce n’était pas facile. Que leur situation actuelle était trop pesante pour s’attarder sur des chimères. Mais elle avait l’impression d’avoir la clé de ses désirs sous les yeux sans pouvoir la toucher. Protégée par des cadenas incassables. « Ce ne sont pas que des rêves, comme tu dis. C’est mon rêve. » Elle insista sur le mon. Elle savait qu’il était peiné, lui aussi, mais il ne semblait pas mesurer l’impact qu’avait eu cette vision sur sa compagne. Tout son point de vue avait changé. Elle ne savait pas quels mots employer, quel ton prendre pour lui expliquer les choses. Elle ressentait des émotions contradictoires, et aurait été bien incapable de décrire ce qu’elle ressentait vraiment. Elle était partagée, mi-heureuse de savoir qu’elle était en mesure de se battre pour obtenir ce qu’elle voulait, mi-affligée que le destin s’acharne à lui donner, puis à reprendre. « Je sais, du moins je crois. Livia comprendrait, elle n’est pas idiote, bien que ton cher Christopher soit en train de lui monter la tête. Ou peut-être est-ce toi ? Je ne comprends plus rien. » Elle le regarda quelques secondes, et prit un ton morne pour continuer. « De quelle guerre parles-tu, enfin ? Pour quoi vous prenez-vous, tous, des envoyés d’on ne sait quel Diable ? Changer le monde, le façonner à votre manière ? » Ses questions n’étaient pas spécialement pour Dantes, elle avait plus parlé pour elle-même, en réalité. Lui n’était après tout, rien d’autre qu’un pion. Un membre influent de la révolution, mais rien de plus qu’un vulgaire pion dans le plan terrible de Christopher. Elle baissa la tête, laissant ses longues mèches cacher son visage. « Je suis désolée, aussi. » Rosalie recula lentement, mettant de la distance entre elle et Dantes. Elle l’aimait, évidemment, plus que tout. Mais elle était blessée, meurtrie. Elle avait toutes les peines du monde à comprendre qu’on ne puisse avoir les mêmes buts qu’elle, que l’homme qu’elle chérissait ne souhaite pas la même chose. Elle essayait de se mettre à sa place, en vain. Et l’image du fils qu’elle n’aurait jamais dansait dans son esprit.
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MessageSujet: Re: The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams ♐ Rosie   The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams ♐ Rosie EmptyJeu 12 Avr 2012 - 18:51

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L’avenir avait-il une chance de porter éternellement ces doux éclats ? Ceux qui avaient sublimés de leurs belles nuances les yeux myosotis du cruel ? Dantes Taylor aspirait sincèrement à connaître un jour ce bonheur, mais une part en lui était convaincue que pour y parvenir, il devait emprunter les sinueuses routes de la guerre et ainsi combattre loyalement aux côtés des révolutionnaires, dans la grande armée de Steadworthy. Il n’y avait que cela qui pouvait lui assurer ce futur dont il avait vu se brosser dans ses yeux toute la divine toile. Alors que Rosalie se présenta à lui, d’abord hésitante et confuse, il lut dans son regard chocolaté, combien elle avait été conquise par les promesses que l’Avenir lui avait soufflées au creux de l’oreille ; à cette vie enjouée et tendre en Espagne, à ce Soleil aux rayons safranés qui n’avait fait que réchauffer davantage leur bonheur, et au rire enjoué de ce petit garçon qu’elle affectionnait déjà. Dantes avait été également charmé par ce petit bonhomme qui portait toute la joliesse de sa mère et toute la force de son père. A cet instant, il aspirait à avoir ce Francisco, à obtenir cette vie de merveille et de repos…A enfin tout lâcher pour vivre avec ceux qu’il aimait absolument, mais hélas, il n’en n’oubliait pas les fondamentaux ; sa famille, son combat, cette guerre. Alors que l’andalou donna le ton à la conversation, sa compagne se braqua à maintes reprises, laissant son visage se gâcher de quelques perles nacrées comme les larmes ; elle était déçue. L’agacement la rendait fébrile, hargneuse et faisait frémir ses frêles épaules, comme de belles roses blanches dont elles avaient la couleur et la pure douceur. Intelligemment, Rosalie comprit bien vite que l’espagnol ne lui donnera pas immédiatement satisfaction, et de ce fait, la superbe tapa d’un coup de talon contre le rocher, par courroux, par dégoût. Le roc se fissura à peine. Bien vite, elle se ressassait en voyant l’imperturbable et blanche face de Dantes ; la brune avait appris avec le temps à modeler son visage au gré d’expressions contraires, afin de ne jamais laisser la faiblesse maculer ses jolis traits. D’un œil curieux, il la fixa longuement, détaillant minutieusement toutes les courbes polies par les reflets d’opale. Rosie avait acquis une force prodigieuse. Il l’avait aidée à se forger une carapace que seules quelques personnes pouvaient sonder, dont lui. « Pour moi ? De quoi as-tu peur Rosie ? Tu sais que rien ni personne ne peut me vaincre. Rien ne m’arrivera, je t’en ferai la promesse. Et rien ne t’arrivera non plus tant que je serais ici. » Dantes était convaincu que rien ni personne ne pouvait le conduire à sa perte ; il était bien trop fort et bien trop expérimenté pour que quelques vampires ou quelques autres ennemis ne puissent amoindrir sa puissance de frappe. Et puis, malgré la fougue et l’impétueuse jeunesse des Révolutionnaires, l’Andalou avait une confiance quasi aveugle en leurs plans ; il était persuadé que la guerre prônée par Steadworthy ne pourra qu’ensuite, leur offrir un aussi bel avenir que celui que l’adolescent décrivait avec un charisme inégalé. Finalement, cet avenir n’était-il pas celui que Dantes avait pu contempler durant quelques secondes, lors de son retranchement végétatif ? Après quelques secondes de silence et d’égarement, ils en vinrent enfin à aborder ce sujet délicat ; l’espagnol expliqua clairement son point de vue, sans le moindre scrupule. A ses yeux, la guerre était à poursuivre coûte que coûte sans trahir quiconque. Il ne voulait pas manquer de respect à Christopher, ni même à Matthew, à Livia ou encore à ses sœurs et aux autres participants à la Vendetta. Tous avaient juré fidélité à ce projet révolutionnaire ; tous en avaient élaboré quelques dessins afin de rendre le tableau plus complet et fabuleux. Rosalie baissa la tête, ses cheveux d’ébène ébouriffés par les griffes de la nuit, ses yeux de biche embellis par les derniers éclats des poussières étoilées qui disparaissaient dans les noires abysses de l’univers enténébré. Il s’en voulut d’avorter ainsi son vœu le plus cher. Dans le fond, n’aspirait-il pas à un même idéal ? Après tant de violence, tant de sang écoulé, tant de méchanceté et de félonie, ne voulait-il également pas partir en retraite ? Regagner son monde avec son amour et y construire les châteaux de l’avenir ?

« Finalement ce n’est pas que ton rêve. Ne crois-tu pas que rentrer à Séville me ferait le plus grand bien ? Y vivre avec toi ? Avec Livia et avec lui ? » Il n’osa pas déclamer poétiquement le reste du merveilleux rêve auquel il s’était cupidement abandonné. Ses yeux se mirent à briller étrangement. « Tu ne comprends strictement rien à notre affront. Si nous gagnons ce combat, tu pourras enfin avoir cet avenir dont tu rêves. Il n’y aura plus de contraintes, plus de soucis. Nous serons tous ensemble, absolument tous, et sans doute, aurons-nous la chance d’élever ce charmant Francisco. » Le sévillan marqua une pause, tant l’émotion vint poser un couteau glacé sous sa gorge ; il frissonna en revoyant toutes les images de cette terre réchauffée par le soleil de son ardente patrie…Il en rêvait désormais. Il y aspirait aussi. Mais Rosie devait l’aider à gagner la guerre pour qu’ils puissent ensemble prétendre à un tel futur. « Si cette guerre est avortée, jamais nous n’aurons cette chance. Me comprends-tu Rosalie ? Ce n’est pas une question de prendre le rôle de quelques envoyés grotesques d’un Dieu ou d’un Diable quelconque, mais notre rôle est plus important que cela. Nous sommes là pour redonner au monde nos couleurs. Les créatures et les hommes ne peuvent en aucun cas vivre ensemble et en harmonie. Je suis convaincu qu’en les éradiquant tous ou du moins ceux qui cherchent indubitablement à nous nuire, nous pourrons tous aspirer à un tel avenir. Sans quoi, la chose sera impossible et nous demeurons tous frustrés car nous avons goûté à ce paradis chimérique…Que jamais nous n’aurons. C’est pourquoi je ne veux rien précipiter. Je ne peux rien te promettre tant que la bataille n’est pas remportée. Et pour se faire, nous devons vraiment nous débarrasser de tous ceux qui iront contre la Terra Nova que nous voulons bâtir. » Doucettement, le ténébreux enveloppa de ses doigts blancs comme les roses, la main de sa fiancée ravissante. « Je t’en prie Rosie, ne perds pas espoir. Tu sais que par amour pour toi je serais capable de tout. J’ai été aussi touché par ces visions. Ne penses-tu pas qu’un homme comme moi peut également aspirer à un peu de repos après tant de tourment ? Ce garçonnet était radieux, délicieux. Je veux ressentir la même fierté que mon double du futur. Je veux posséder son bonheur. Je veux que les conflits entre nous cessent… » Les mèches d’encre de sa belle lui striaient le visage, le cachant presque dans leur absolue noirceur ; il s’agenouilla face à elle, et les lui ôta une à une en les replaçant derrière ses oreilles afin de dégager son beau visage. Il crut discerner quelques perles de larmes figées dans ses yeux obscurcis par la rage et l’incompréhension. « Je ne fais pas cela par plaisir, mais parce qu’il faut le faire. Je t’en prie, ne te mets pas aux côtés des tiens. Je ne veux que personne te fasse de mal. La bataille éclatera d’ici quelques jours. Plus précisément lorsque la comète rouge traversera les cieux. Ce sera à ce moment-ci que nous lancerons l’assaut contre nos ennemis. Nous sommes comme des croisés qui aspirent à un monde meilleur pour les indignés de notre race, ceux qui comme toi, ne peuvent pas avoir ce qu’ils désirent le plus au monde à cause d’être cupides comme ton frère Edward ou même d’autres de ton clan qui cherchent à dicter tes moindres faits et gestes. Et pour ce faire, nous devons éradiquer les impies. Je ne veux pas que tu sois dans le camp adverse, mais dans le mien, et dans celui de Livia. S’il te plait, fies toi à moi. Je ne t’ai jamais déshonorée ou trahie. Je t’ai toujours acceptée comme tu étais. Je t’ai toujours aimée ainsi, avec tes qualités mais aussi tes défauts. Fais-en autant pour moi et je t’offrirai cet avenir et ce garçon. Je t’en fais la promesse. » Dantes Taylor était un homme de parole, authentique et sincère ; cela pouvait se lire dans ses yeux bleus et tendres. Il était absolument conquis par la douce Rosalie, et pour elle, il était capable de tuer quiconque qui oserait la blesser ou la froisser, elle, la si jolie rose blanche et frêle. Sa fleur favorite. Tendrement, l’espagnol passa ses bras autour de la taille de sa fiancée, la ramenant doucement vers lui tout en embrassant doucement le sommet de son crâne. « Je te le promets. » répéta t-il dans un souffle bas qu’Eole vola jalousement.

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