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 Our love is a prison ♠ MEAGAN

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Damon Carlyle
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Damon Carlyle

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MessageSujet: Our love is a prison ♠ MEAGAN   Our love is a prison ♠ MEAGAN EmptyMer 7 Mar 2012 - 15:23

Our love is a prison ♠ MEAGAN 433273tumblrloafssm0GX1qebjmao1r1500
“Like two prisoners, we're stuck here just doing our time. There's no escaping, killing love was our crime.”


Toutes les femmes se résumaient à une seule ; celle qu’il avait cru rencontrer et aimer d’un amour ardent, celle en qui il voyait l’étoffe d’une reine avec laquelle il construira le château de leur avenir. Celle qu’il eût adorée durant toute son éternité, celle dont jamais il ne se serait languis. Hélas, cette femme était comme les autres ; elle voyait en un homme de talent à sa mesure, que ses défauts, et en un sot, que ses qualités. Elle était comme les autres, à ne vouloir voir en lui, que les motifs pour satisfaire sa propre vanité. Et lui, n’était finalement pas mieux qu’elle ; homme grand, fier, philosophe, doué dans le pouvoir de créer, absolument armé d’un égoïsme aussi vif et tranchant qu’une lame. Il existait sans cesse autour de lui, un je ne sais quoi d’enivrant, de noyant, un tourbillon de pensées qui l’avait enveloppé tout entier. Une femme adulée comme Meagan pouvait-elle croire l’amour d’un tel homme ? L’amant qu’il était n’avait pas le loisir de s’abandonner sur un divan pour écouter les singeries de sensibilité auxquelles maintes femmes tiennent tant et qui ne sont que finalement, le triomphe des gens faux et sensibles. Comment avait-il pu s’intéresser à une femme pâle et minaudière comme elle ? Elle avait un je ne sais quoi de mesquin. D’effrayant. Mais de terriblement fascinant. C’était une petite créature qui passait sa vie à essayer les soies et les cachemiries, à coiffer ses belles anglaises, à se faire portemanteau de la mode et à se farder de mille et une couleurs pour cacher sa félonie. Elle voyait simplement en l’amour le désir de commander, non celui d’obéir. Carlyle ne pensait pas les choses ainsi ; il avait toujours vu l’amour avec distance, il n’avait jamais cherché à l’étudier. L’analyse lui paraissait trop complexe, trop imprécise. Alors qu’il l’observait sur le champ de bataille, criant et pleurant, il voulut intervenir, mais son corps pétrifié par son égo, lui empêcha tout mouvement. Le ciel paraissait d’encre, brodé de perles argentées et mordorées qui portaient en leurs cœurs brillants, des éclats dont le secret restait tout entier. La cime des pins se confondait avec cet océan noir, infini et mugissant ; la tempête était proche, et menaçait clairement les combattants de sa lame pâle. Sanglotant et soupirant, le vent descendait des collines en errant de ci, de là, désireux d’absoudre les ténèbres. Tout était peint d’encre, si furieusement et grossièrement qu’on eut cru l’œuvre du Démurge incomplète. Les cris et les macabres râles se répandaient dans l’air, alourdissant de leurs notes funèbres, la mélodie de ces cœurs fougueux et vaillants. Suintant et glacé, le sang couvrait son visage, ses lèvres, dégoulinant le long de sa nuque blanche et vigoureuse ; ses mains tenaient encore fermement la dépouille de l’homme qu’il avait arraché à la vie, pour se défendre, pour survivre. Les attaques n’avaient cessé de se multiplier, les unes plus violentes que les autres. Le feu dansait funèbrement autour d’eux, donnant à leurs yeux, les couleurs des enfers. Les deux armées se voyaient décimer, perdant à chaque tintement du glas funèbre, un combattant, puis un second, un autre et un dernier. La mort avait la force du fléau ; elle ravageait tout dans un souffle. Les ténèbres volèrent en éclat et graduellement, les formes et les couleurs du monde se redessinaient ; l’aube orangée peignait le monde selon un motif nouveau, plus prononcé, et ce fut sous ces éclats mordorés, qu’il frémit, sentant l’heure de la mort approcher. La vraie. La fatale. Il crut la revoir, elle, avec son beau visage abîmé par son sourire cruel. Ses cheveux clairs brillaient dans le soleil levant. Ses yeux bleus rencontrèrent enfin les siens et avant qu’il n’ait eu le temps de lui dire à quel point il la regrettait et il l’aimait, une douleur le mordit au flanc. Puis tout devint obscur. Terne.

Le visage écrasé à même le sol poussiéreux, le flanc incendié horriblement, l’hédoniste se redressa à peine ; il prit appui sur ses deux mains, mais retomba rapidement. Quelque chose était arrivé, mais quoi ? Le combat s’était-il soldé par la victoire des Alliés ? Ou par celle de l’Empire de l’Axe ? C’était comme si l’Histoire humaine se rejouait, encore plus fatalisée et barbare car elle appartenait à des êtres sans âme, sans cœurs, sans pitié. Rampant à la force de ses bras jusqu’aux grilles lustrées, Damon tenta de se relever afin de fuir ce cachot sordide. Sur chaque revers de la paroi rocailleuse et noire, un flambeau sans flamme, sans espoir. Un sentiment de rage l’envahit ; il avait été si sot de s’engager dans cette bataille sans lendemain. Les regrets le hantaient tels des fantômes ossus. Son esprit était d’une confusion sans équivoque ; jamais son cœur intellectuel n’avait battu si faiblement en lui. A chaque pulsation, il ressentait un frisson différent, rien de raisonnable hélas qui ne put lui permettre d’étayer ses thèses, de comprendre de quoi étaient faits les ténèbres l’environnant. Prenant enfin appui, dos contre la paroi, le jeune homme serra le plus fort possible son visage dans ses mains ; la rage brûlait comme un feu rougeoyant au fond de lui, et lorsque chaque étincelle réchauffait le flot glacé et plat de ses pensées, il voulait hurler. La captivité n’était bonne pour aucun homme ; c’était une entrave à la liberté, et aux fondamentaux qu’avaient édictés l’Humanité après les règnes longs et injustifiés de personnages cruels, sanguinaires aux idées très arrêtées. Pansant de sa main une estafilade qui couvrait son abdomen, le philosophe trop absorbé par ses pensées, ne remarqua que tardivement la présence d’un être pâle dans le cachot. Sa blancheur bien que ternie, restait d’une pureté immaculée tout comme la beauté virginale de ses traits ; ses yeux bleus rencontrèrent les siens et un sentiment de pitié infinie, non pour lui-même, mais pour cette image se peignant vaguement sur une toile grossière, traversa son être. Meagan. Il frémit en la voyant. Elle avait changé, et changerait encore ; elle était comme un oiseau en cage, incapable de souffler mélodieusement son ramage. La liberté dont on l’avait privée tuait les couleurs de son délicat plumage ; ses ors se fanaient en grisailles, ses roses rouges et blanches mouraient, ses myosotis perdaient leur éclat. Il n’eut jamais vu une fleur aussi fanée qu’elle. Les larmes, telles des perles de rosées, couvraient les pétales blancs de ses joues, légèrement bleuies par les coups. Encore ardent de passion, l’amant voulut aller à son chevet, l’embrasser langoureusement et lui dire combien il était désolé, ô combien il l’aimait et qu’il se serait même sacrifié pour la sauver, mais sa fierté était là, subtile et vénéneuse. Carlyle se redressa alors, malgré la douleur et malgré le sang qui ruisselait sur son corps ; il devait rester fort, ne pas faiblir devant elle. Jamais. Plongé dans la pénombre, il avança toutefois hardiment, jusqu’à la seule source de lumière, chatoyante et trompeuse ; ses doigts voulurent effleurer les barreaux métallisés, mais lorsqu’il eut le malheur de les caresser de trop près, sa chair se mit à brûler. C’était de l’argent massif, dévastateur. Il se recroquevilla sur lui-même, hurlant et maudissant tous les saints de l’avoir emprisonné en cet enfer. Avec ce diable tentant qui n’était qu’à quelques mètres de lui, les yeux moqueurs et rouges comme des flammes. Elle était cruelle, malsaine.

- Satané combat ! Satané Christopher et satanés vampires ! J’aurais dû rester humain. J’aurais dû jamais vous rencontrer ! Il émit quelques jurons d’un ton plus véhément puis il se calma, en concluant que le silence n’était finalement que son seul ami, celui qui pouvait le sauver de la folie. Et d’elle.



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Meagan Taylor
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Meagan Taylor

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MessageSujet: Re: Our love is a prison ♠ MEAGAN   Our love is a prison ♠ MEAGAN EmptyLun 19 Mar 2012 - 22:14

Our love is a prison ♠ MEAGAN 693040tumblrm0nfgcGOPI1rqf2vxo1500
Vivre sans espoir c’est cesser de vivre, je ne vivais donc plus. Espérer, je ne le faisais plus. Aimer, encore moins. Qu’était-ce finalement ? L’on me fit oublier ces notions de la vie par le plus méchant des moyens. Il fut un temps où l’espoir me guidait. Il faut un temps où la passion m’animait. J’espérais gouter à l’amour éternel avec lui. J’espérais une éternelle passion avec lui. J’espérais connaître le bonheur avec lui. J’espérais construire avec lui. Lui, Damon, mon pilier. Mais ces espoirs fondés avec, pourtant, le plus grand amour m’empêchaient de prendre conscience de mon erreur et de la réalité. Nous étions différents certes, mais peut-être trop opposés ? Entre nos désirs respectifs, résidait un fossé tel qu’on l’en devenait presque incompatibles. Hélas cet aveuglement, je le devais à moi. Avec du recul, je réalisais que ma manière de vivre l’amour amenait tôt ou tard à la destruction. Notre destruction. L’amour captatif était néfaste. La passion tout autant. Mon désir pathologique de capturer sa liberté et de le priver d’autonomie réduisit à néant notre passion. Cependant, je refusais d’assumer l’entière responsabilité de cet échec amoureux. L’insensibilité de cet homme fut tout autant dévastatrice. Sans cœur et égoïste, la cruauté avait trouvé en lui sa forme humaine. Ni ses actes, ni ses mots et ni son comportement ne pouvaient être oubliés. Odieux, il assassina mes rêves et me poignarda le cœur avec ses mots tranchants. De mes espoirs et de mes projets, il ne restait que des débris. Des aspirations cruellement avortées, comme la création de la dynastie Carlyle. Désormais amputée de la capacité à rêver, un nouveau départ s’envisageait. Une nouvelle vie centrée sur de nouvelles valeurs. Dorénavant, tout ne sera qu’amour envers les miens. Livrée à moi même, il ne me restait plus que les Taylor. Maintenant ressoudée plus que jamais, ma famille représentait la base la plus solide qu’il m’ait été donnée. L’amour ne l’a jamais été finalement. Néanmoins, Damon est et restera le seul et l’unique. Probablement imprégnée de lui pour l’éternité, je me sentais incapable de connaître un autre amour que le sien. Aussi difficile et ardent qu’il fut.

L’astre vermeil illuminait encore l’horizon lorsque les Taylor me laissèrent au pas de ma porte à Wistéria Lane. Nous avions fuis la guerre ensemble. Comme revenue des Enfers, j’étais encore choquée par la barbarie du combat. Progressivement, le champ de bataille s’était transformé en Royaume des Morts. Traumatisée, j’entendais encore l’écho des cris de douleurs des corps au sol. Combien de personnes avait péri dans d’atroces souffrances ? Et surtout qu’avait fait Damon ? Ces question sans réponses m’agitaient grandement, et cela malgré le réconfort des miens, partis raccompagner Jailyn à présent. Dans le calme de ma maison, je me sentais épiée. Au fur et à mesure que le ciel devenait d’encre, l’insécurité grandissait Soudain, j’entendis deux masses noires fracasser sauvagement ma porte d’entrée. Poussant un cri aigü, je tentais de fuir à l’étage mais ils s’interposèrent. Avec bestialité, l’on me plaqua vers le mur avant de me gifler plusieurs fois. Etourdie et le visage endolori, je me sentis ensuite transportée comme un objet je ne sais où. On m’avait enlevée. Durant le voyage, le vent froid de la nuit me fouettait le visage et je ne distinguais plus les formes. Tout me paraissait flou, confus, imperceptible. Subitement l’air devint humide et quelque peu irrespirable à cause d’une odeur de terre. Des voix se firent entendre puis des grincements métalliques. Mon corps rencontra une surface dure. Ils m’avaient jetée à terre. Des bruits de pas résonnèrent et ensuite plus rien. Reprenant mes esprits peu à peu, je découvris avec horreur mon lieu de captivité : une cellule. Pourquoi ? La peur me gagna et très vite, je remarquais le danger des barreaux métallisés. Qui allait donc me sauver ? Personne ne savait où je me trouvais à cet instant même. J’étais prisonnière et condamnée. Dans la nuit de la cave, le bruit de mes sanglots brisait le silence inquiétant. L’humidité me rongeait les os. Recroquevillée d’angoisse au fond de la cellule, les kidnappeurs revinrent les bras chargés. L’un d’eux ouvrit la cellule et l’autre lança un corps. Ils disparurent aussitôt et m’abandonnèrent encore avec ce qui me semblait être, cette fois, mon compagnon de cellule. Ce dernier se releva avec peine et tituba avant de trouver l’équilibre. Par prudence, je ne manifestais pas ma présence et préférais le guetter dans l’ombre. Blessé, l’odeur de son sang ne tarda pas à me chatouiller mes narines. Discernable entre mille, elle ne pouvait appartenir qu’à lui. Un cri m’échappa lorsque je reconnus l’aigue marine de ses yeux. Damon était là, avec moi. Mon cœur pourtant inerte se mit presque à battre. Saisie d’émotion, je comptais me précipiter vers lui pour me réfugier dans ses bras, mais je me retins aussitôt que j’aperçus son regard dédaigneux. Il m’ignora mais le savoir auprès de moi suffisait à me sentir d’avantage en sécurité. A craindre moins cet endroit sordide. Sa présence me faisait donc office de maigre réconfort. J’aurais préféré tellement plus mais la rancœur me paralysait. Le regardant toujours, je le vis se précipiter sans réfléchir vers les barres métallisés piégées mais ne le préviens pas du danger. Oups, il m’arrivait parfois d’être vraiment étourdie !

Toujours aussi ingrat. Tu as la mémoire courte, tu étais bien plus heureux que moi lorsque je t’ai donné l’immortalité. Dis-je froidement pour ne pas manquer de rappeler ô combien il me devait beaucoup. Au lieu de jurer à tout va comme quelqu’un de mal éduqué, trouve-nous une solution pour sortir de cet endroit plein de poussière ! Me relevant, je tapotais l’arrière de ma robe et sortis finalement des ténèbres pour me planter devant le philosophe. La peur s’effaçait considérablement en étant d’avantage à ses côtés. Il nous faut sortir d’ici. Je ne sais même pas pourquoi ils nous ont capturés. Je refuse d’être enfermée de la sorte ! Toujours aussi froid, Damon persistait à m’ignorer. Je te signale que toi comme moi sommes enfermés ici, donc si nous ne coopérons pas, nous resterons ici encore longtemps ! M’exclamais-je exaspérée face à son comportement. A moins que c’est ce que tu veux ? Pas moi ! Je suis dans un état catastrophique ; mes cheveux ont frisé à cause de l’humidité et je ne me suis pas changée depuis plus de vingt quatre heures ! Il me faut une douche, et vite ! Et puis j’ai le bal du printemps à New Heaven qui arrive et je ne veux pas rater ça. J’ai déjà ma robe du soir. S’il te plait Damon, je sais que plus rien nous relie ... mais essayons ensemble de sortir d’ici. Une vive douleur se manifesta dans ma poitrine. Prononcer de tels mots remuait en moi bien des choses. J'ai froid, je suis fatiguée et je n'en peux plus. Mon regard désespéré devint suppliant et je plongeais mes yeux dans les siens. Après de longues minutes de silence, je remarquais enfin une cicatrice fraiche qui débutait de son cou et se terminait sur son torse. Oh, tu es blessé ! Qui t'a fait ça ? Spontanément, je portais ma main vers son cou et toucha du bout des doigts sa peau chaude. Je frémis puis reculai simultanément. Tu saignes , enlève ta chemise !

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Damon Carlyle
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Damon Carlyle

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MessageSujet: Re: Our love is a prison ♠ MEAGAN   Our love is a prison ♠ MEAGAN EmptyMar 17 Avr 2012 - 19:59

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“Like two prisoners, we're stuck here just doing our time. There's no escaping, killing love was our crime.”


Le voilà enfermé dans une prison noire. Il chercha vainement à s’en extraire, mais la chose lui paraissait impossible ; ses calculs étaient vains, et malgré toute son envie de se soustraire de cet ardent enfer, l’hédoniste ne put aucunement briser le sceau maudit de cette prison. Les barreaux, si droits et si fièrement dressés, s’imposaient devant lui ; leur lumière argentée et trompeuse, leur cliniquement assourdissant et leurs moulures métallisées étaient d’autant plus mensongères, à un tel point que Damon se laissa prendre au piège. Ses doigts appuyèrent à peine le trait d’argent lorsque subitement, un éclair le foudroya sur place ; sa chair pâle devint rouge, brûlante. Quelques rubans blancs de fumée se délièrent dans les airs avant de se coudre sur les noires ténèbres. Enragé, il recula, d’un pas, puis d’un autre avant de se retrouver acculé contre la paroi glacée de la grotte. Un frisson le traversa entièrement. Il y prit appui en maudissant toutes les personnes qui à une certaine époque avaient eu une quelconque influence sur lui, et parmi elles, il y avait Meagan. Jaillissant des ténèbres, la créature diabolique se présenta à lui, tel un malin génie qui allait lui souffler à l’oreille de se laisser corrompre et animer par la folie. Faiblement vêtue presque, la peau sur les os, les yeux pleurant des perles et des étoiles qu’elle avait volées à la nuit, ses anglaises dessinant quelques spirales infernales sur ses épaules frémissantes, elle lui parût être la sublime toile d’une vierge fragile, touchée par la misère en plein coeur. Elle était si frêle, si touchante. L’amant voulait la réconforter, alors que l’homme affligé par le chagrin et la rage, en avait les yeux brillant d’une étrange lueur ; la tension était palpable entre eux. Carlyle refusait de montrer sa douleur, sa peine. Il réprima un soupir avant d’adopter un air empli de dédain tout en haussant les épaules alors que Meagan râlait ; l’hédoniste négligea un tiers de son discours qui lui paraissait si stérile. Elle n’avait jamais été une lumière ; ses priorités s’arrêtaient aux cachemiries, aux soies et aux vernis. Le reste lui paraissait indifférent, méconnu et presque choquant. Il la dévisagea longuement, de ses prunelles très bleues et aussi profondes que les abysses des océans mugissants ; elle chercha à le raisonner. Ensemble ils pouvaient, selon elle, trouver le sésame pour ouvrir ce passe mystérieux. Mais Damon était-il vraiment prêt à collaborer avec l’ennemi ? Ses pensées entachées de douloureux souvenirs le ramenèrent à cette nuit chez Moe, dans les ruelles où un froid cuisant leur avait brûlé la peau, où leurs yeux avaient pris toutes les couleurs des enfers, et où les mots avaient été bien plus piquants que des lames soigneusement taillées. D’ailleurs, le jeune homme en ressentait encore le tourment ; son cœur avait été mis à mal par la minaudière qui s’était avérée être ce soir-là, une guerrière terrible, enragée, dont le coup d’épée si furtif et si poignant à la fois demeurait gravé au fer rouge en lui. La douleur le lancinait bien souvent. Il ne cessait d’y songer. Encore et toujours. Le remord le hantait, comme un fantôme maigre et pâle, et puis, il y avait la colère, ce sentiment infernal qui le brûlait entièrement, pensée par pensée, allant jusqu’à embraser son âme entière. « Ce n’est plus là une question d’immortalité. Je sais que je te dois beaucoup à ce sujet, mais je me dis finalement que j’aurais dû conserver mon humanité…A vrai dire, je n’aurais jamais dû te connaître. Cela m’aurait évité tout ce cirque ! Ta famille est aussi vile que toi. Voilà ce que ton cher neveu a fait de nous. Des prisonniers voués à une mort certaine. » Son regard enflammé perça les prunelles d’argent de son ancienne fiancée qui réprima un souffle d’enfant, teinté d’un sanglot d’ange ; elle s’approcha de lui, cherchant à sonder le fond de cet océan qui baignait ses prunelles éclatantes. Mais il ne dit rien. Il ne bougea pas. « Arrête de t’égosiller. Ils ne viendront pas te libérer sous prétexte que tu as je ne sais quelle niaiserie à fêter ! Le Bal du Printemps, sincèrement…Ridicule. » Un rire échappa aux lèvres cruelles du philosophe qui se replia aussitôt dans sa sagesse. D’un œil minutieux et vif, il observa tous les recoins de la grotte ; de ses parois habillées de flambeaux sans flamme, aux barreaux argentés à la petite lucarne qui renvoyait la lumière dorée de l’aube naissant des ténèbres fertiles. « Silence ! » La jeune femme réprima un énième sanglot tandis qu’il s’avançait vers les barreaux ; bêtement sans doute, il essaya de les toucher une fois de plus. Le bout de ses doigts s’embrasa subitement. Il grimaça. « On va s’en sortir. Ne t’inquiète pas. Et cesse tes jérémiades ! Pleurer ne t’aidera pas à sortir ! »

Portant son regard vers la lucarne, l’hédoniste admira les reflets de l’astre dorant les cieux. Des barreaux plus épais encore tenaient captive la lumière du jour. Il tenta de deviner où ils étaient. Sans doute en hauteur ? Dans une forêt peut-être ? L’humidité était prisonnière de ces quatre murs. Le vent de glace s’engouffrait par le petit couloir duquel s’échappait une maigre lueur. « Visiblement nous sommes enfermés dans un sous-terrain. Je dirais que nous ne sommes plus à Tree Hill. Respire. Tu sens cette odeur ? Ce n’est pas celle de nos forêts de bouleaux. Ni de séquoias. » Ces détails n’avaient finalement pas plus d’importance que cela, néanmoins, le jeune homme voulait examiner toutes les pistes avant de faire quoique ce soit. De tenter toute prouesse pour s’échapper de cette prison visiblement très sécurisée. « Nous ne sommes pas seuls. » En conclut-il d’ailleurs alors que Meagan s’était subitement dressée à ses côtés. Il se tourna vers elle et la contempla droit dans les yeux. Même en larmes, elle était d’une beauté irréelle. « Tiens bon. Je vais nous trouver une solution. Lorsque tu seras sortie, tu pourras aller à ton fameux bal ! » Un ricanement échappa à ses lèvres tandis que la jeune fille approcha timidement ses doigts de la grande estafilade qui creusait sa chair, d’outre en outre, telle une rivière de sang allant des hauteurs de sa nuque aux terres chaudes de son abdomen. Il frémit alors que sa main effleura sa peau brûlante. « Trois fois rien. Je vais bien. Le souci n’est pas là. » D’un geste tendre, le prisonnier saisit sa main et l’écarta de la plaie ; il la tint prisonnière de la sienne durant de longs instants. Ses yeux noyés dans les siens, son souffle lui brûlant le bout des lèvres, il se sentait défaillir ; la rancœur, la haine, le chagrin paraissaient lointain et égarés dans les vallées sèches de ses souvenirs. Elle lui demanda de retirer sa chemise. Il hésita un bref instant puis s’exécuta avant de lancer d’un air railleur. « Je ne savais pas que tu étais médecin. » Ignorant sa remarque déplaisante, Meagan passa ses doigts blancs le long de la blessure rouge; à chaque attouchement, même furtif, il frémissait. La douleur s’insinuait en lui, tout comme le plaisir ; ses yeux en eurent les éclats aussi vifs que ceux des braises éclatant dans un feu rougeoyant. Deux de ses doigts se glissèrent sous le menton de la jeune femme, il lui souleva la tête et ancra son regard dans les profondeurs de ses iris bleus telles les eaux chaudes des mers du Sud, celle bordant les terres australes que le soleil passionné embrasait jour et nuit. « Je, je suis désolé Meagan » Il essuya une larme sur sa joue de porcelaine avant d’approcher ses lèvres des siennes, se sentant pris d’une pulsion frénétique et bestiale. Son souffle se mêla au sien, faisant frémir ses cils blonds. « J’ai été ingrat, en effet. J’ai été l’homme le plus infâme avec toi. Tu ne méritais pas les mots durs que j’ai portés à ton encontre. Je repense sans cesse à cette nuit, elle m’apparait comme fantomatique et elle me hante. Mes paroles m’effrayent encore. Je sais que je suis impardonnable, d’ailleurs je ne cherche pas à ce que tu m’excuses, je veux simplement que tu saches que malgré tout, je suis désolé. Et je comprends mieux tes blâmes. Je les accepte. Je ne t’en veux pas. » Ses lèvres effleurèrent à peine les siennes avant que brusquement, il ne se retenir ; le moment n’était pas aux larmes et aux émotions qui avilissent. « Je pense avoir une solution. Promets-moi de faire ce que je te demande sans rechigner. S’il te plait. » Appuyant d’un regard sévère sur elle, le jeune homme dont l’esprit s’était embourbé dans mille et un calculs savants détenait enfin la clé pour s’extirper de ce bourbier infernal. « Tu vas crier, pleurer et t’agiter. Tu vas leur faire croire que je suis mort et que tu es prête à te rendre. Que tu en as assez et que tu regrettes que le combat ait échoué. Invente, je sais que tu es plutôt bonne comédienne. » Un sourire malicieux orna ses lèvres alors que ses yeux brillaient avec malice. « Normalement, ils ouvriront la cage. Et dès qu’ils y entrent, tu sors d’ici. Tu te précipites hors de cet enfer ! Tu cours le plus vite que tu peux. Et ne te retourne pas. Ne cherches pas à savoir si j’en suis sorti ou non. Est-ce clair ? » S’approchant doucement d’elle, le jeune homme prit affectueusement son visage entre ses mains alors qu’il voyait ses yeux s’emplir de vagues salées qui éclaboussaient ses joues pâles. « Est-ce clair Meagan ? Je sais que je peux compter sur toi. On va s’en sortir, ensemble. » Il essuya une perle de cristal brodée au coin de son œil puis déposa un baiser sur son front avant de se laisser tomber genoux contre terre, bien décidé à devenir le mort le plus glorieux de l’histoire. La douleur immergea subitement, incendiant une à une ses chairs, ses poumons et son cœur de pierre. Ses paupières se fermèrent aussitôt, scellées à jamais, tout comme ses lèvres desquelles aucun souffle de vie ne s’échappait; Carlyle savait que son plan minutieusement calculé pouvait se retourner contre lui. Mais il était prêt à tout pour la sauver elle ; oui, il était absolument prêt à se sacrifier pour qu’elle survive. Il l’aimait trop pour la voir se faner telle une rose et mourir comme un oiseau en cage.


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