La voilà rentrée depuis deux jours déjà, la fashionista avait décidé d’annoncer à tous ses amis son retour, et le fait que finalement, entre Brandon et elle tout allait pour le mieux. Dehors, le ciel était pur, clair et d’un bleu superbe. Le soleil colorait les nuages de fils d’or qui descendaient jusqu’au quartier de Beverly Hills. Le Printemps était enfin là. La jeune femme attrapa son téléphone et se plaça devant la fenêtre. Elle observa une dernière fois le ciel dégagé où dansaient quelques nuages étoilés avant de reporter son regard vers le téléphone. Ses doigts pianotèrent un numéro qu’elle connaissait désormais par cœur ; celui de sa petite cousine Joanna. Tout en patientant quelques minutes, la starlette ramena sur ses cuisses son ordinateur portable et se mit à observer les dernières parutions sur son BYOL et sur ceux des autres ; Charles l’invitait à la revoir au plus vite, tout comme Drew qui assurait finalement vouloir une trêve entre eux. Et puis, il y avait d’autres mots encourageants, des messages tendres qui la firent sourire. Lorsqu’elle tomba sous un des commentaires de Josh, la starlette grimaça ; son frère était un abruti de première ! Penny se retint de lui répondre avec véhémence afin de lui donner une bonne leçon en le raillant une nouvelle fois, mais au moment où ses doigts s’accrochèrent aux touches, Joanna décrocha. « Jo !!!!! » s’écria la jeune femme toute excitée. Un sourire vint embellir ses lèvres pulpeuses. « Allô, Joanna ?! » Répéta-t-elle alors qu’elle entendait à peine sa cousine grommelant quelques paroles inaudibles et tout bas. « Joanna ! » hurla finalement Penny. Quelques secondes à peine et la jeune mannequin répondit d’une voix rauque et endormie. « Ne me dis pas que tu dors encore ?! Il est dix heures ! Tu dois aller travailler certainement ! MODE n’attend pas. » La diva posa son ordinateur sur le bureau et se redressa afin d’ouvrir grand la baie vitrée pour se retrouver sur le balcon ensoleillée de sa chambre. « Alors, tu deviens quoi ? Tu sais que je suis rentrée il y a peu ! Et tu sais quoi ? Je t’ai rapporté tout plein de cadeaux. Tu verras les dernières créations de Chanel et tu me remercieras. Et toi, ça va ? Mis à part que tu dors encore on dirait. Il faut que tu me racontes tout ce qui s’est passé ces derniers temps ! Je veux absolument tout savoir ! Et comment va Josh ? Tu l’as vu ce crétin ? » Demanda la jeune femme qui n’oubliait pas que malgré tout, Joshua et elle étaient frères et sœurs et qu’en tant que telle, elle s’inquiétait toujours assez de ne pas avoir plus fréquemment de ses nouvelles. S’accoudant à la rambarde en fer forgé du balcon, Penny admira les allées bordées de fleurs sur lesquelles dansaient les rayons ardents du soleil en feu.

L’heure était bien matinale pour la jeune mannequin qui avait appris à se lever de plus en plus tôt afin d’être sur le qui-vive au Hilton. Mais aujourd’hui, elle en avait profité pour se reposer un peu : le décalage horaire l’avait faite dormir durant plusieurs heures d’affilé. Les yeux encore brillants de toutes ces beautés parisiennes, Penny alla jusqu’au balcon tout en admirant d’un œil émerveillé son propre jardin comme si elle le redécouvrait après plusieurs années d’absence, et comme s’il eut été la chose la plus merveilleuse sur laquelle ses yeux ne s’étaient posés. Elle décida de passer un coup de fil à sa cousine Joanna de manière à prendre ses nouvelles et à l’inviter au plus vite à la prochaine soirée qu’elle organisait pour son retour à LA avec Brandon. Attendant sagement qu’on ne décroche, la starlette en profitait pour lire les dernières actualités sur son BYOL mais aussi sur celui des autres. Après quelques minutes, une voix encore endormie décrocha ; c’était Joanna et visiblement, elle n’était pas totalement réveillée. Impatiente et excitée comme jamais, la blonde se mit à crier en souriant bêtement. « Ahhh tu n’es pas chez toi ? Tu es chez qui ? Dis-moi tout ! » La curiosité était sans doute le plus grand défaut et la plus belle qualité de la gossip girl. Quelques minutes valurent à Joanna afin de complètement se réveiller, et les cris et toutes les exclamations joyeuses du mannequin ne firent que l’aider davantage. « Je sais ! Et tu dois te réveiller tôt. Ne dis pas de sottises, MODE n’attend pas ! La ponctualité est ce qu’Evan aime le plus. Méfie-toi. » Lui dit-elle d’un ton sévère et ferme à la fois. Penny avait été mannequin à l’époque pour l’agence ; elle avait été sous la tutuelle de la famille Meade avant que son meilleur ami ne s’accapare l’entreprise qui était en faillite. Il avait alors imposé un régime austère qui avait permis à MODE de retrouver tout son panache et son élégance d’antan. Et bien sûr, le jeune héritier avait ajouté sa touche personnelle, la touche Hilton qui faisait que MODE n’était pas qu’une banale agence de mannequins et de mode, c’était bien plus, un véritable état d’esprit que tous les employés, même ‘retraités’ gardaient en tête. « Bien sûr que j’ai pensé à toi ! Si tu voyais ce que je t’ai ramené ! Il faut que l’on se voit au plus vite et pour ça, samedi Brandon et moi organisons une petite réception pour fêter notre retour à LA, promets moi de venir. Allez, dis oui !! Visiblement, tu n’as pas un emploi du temps de ministre toi ! » la taquina Penny. Elle se redressa et posa son ordinateur portable sur la table de son bureau avant de s’avancer vers le balcon afin d’admirer une fois encore, les roses poussant dans son jardin que les rayons dorés du soleil habillaient magnifiquement de draps d’or soyeux. Sa cousine lui parla de quelques bijoux. Penny en eut les yeux brillants comme deux diamants. « Des bijoux ? Quels genres de bijoux ? Si c’est de la camelote, je n’en veux pas. Sinon, j’accepte tout ! Amène-les moi samedi, d’accord ? » Le mannequin soupira en comprenant finalement de quels genre de bijoux Joanna parlait. « Attends, ne me dis pas que tu veux me refourguer les camelotes de Taylor ? Dans ce cas, non merci. Vends-les au marché noir. Ca te rapportera bien plus. » Elle s’accouda à la balustrade. « Mais Joanna, tu comptes vraiment te débarrasser de tous ses cadeaux ? Je suis persuadée qu’il t’a offert de magnifiques choses, ne les vire pas toutes. Et puis..Tu sais, je suis passée par là. Un bijou représente aussi un souvenir, et ça fait du bien d’en conserver quelques uns. Je te le promets. » Sa cousine répondit d’un petit rire avant de l’interroger au sujet de son voyage à Paris. Penny posa son regard sur son jardinier qui coupait les arbustes avec soin. « C’était magnifique ! Les boutiques, les restaurants, les sorties, et puis si tu avais vu la maison que Brandon nous a achetée. J’étais totalement éblouie en la voyant. Aucun défaut. Tout était parfait ! Je pense que je n’ai jamais passé d’aussi bonnes vacances. Je suis tellement heureuse, Jo. Si tu savais. Le retrouver m’a fait du bien. Nous avions besoin de ça tous les deux, d’être un peu loin de tout…De tous surtout. » Un sourire franc se peignit sur les lèvres pulpeuses du mannequin alors qu’elle vit sa gouvernante débouler dans le jardin. « Toi aussi tu m’as trop manquée ! Je suis heureuse d’entendre ta voix. J’aurais voulu t’appeler plus souvent de là-bas, mais Brandon et moi nous sommes promis de ne contacter personne. Juste nous deux. Par contre je n’ai pas pu résister en répondant de temps en temps à mon BYOL. » Elle rit. « Et toi, comment ça se passe ? Tu peux m’expliquer ce qui s’est vraiment passé à la Réunion ? Jo, tu dois en parler et ne rien garder pour toi. » Penny était persuadée que le dialogue avait de sacrés vertus cathartiques ; elle avait à maintes reprises discuté avec Blair, Brianna et même Joanna de sa romance avec Brandon à l’époque où rien ne marchait entre eux. Cela lui avait souvent ôté un poids de sur le cœur. Sa cousine lui parla ensuite de Josh. Le mannequin soupira d’agacement ; son frère était un imbécile fini ! « Quoi ? Il boit maintenant ! Non mais je rêve ! Joshua est tellement tordu ! » Grommela t’elle en passant sa main sur son front brûlant. Elle était inquiète aussi, sa voix dût d’ailleurs la trahir en montant dans les aigus. « Les Revelers ? Tu veux parler de cette bande d’alcooliques sans la moindre classe à New Heaven ? Déjà à mon époque, cette confrérie faisait des ravages. Je suis choquée de savoir Josh là-dedans. J’ai toujours pensé qu’il allait suivre la lignée familiale en allant chez les Beautiful People. En plus c’est son ami Austin qui est à la tête, avec Meagan Taylor. Ils sont adorables ces deux-là. Mon frère devrait leur ressembler un peu ! » Pesta le mannequin en roulant des yeux. « Peu importe. Il est stupide, et il est absolument jaloux de moi et de tout ce que j’ai réussi à faire. Il est en fait envieux que Papa m’accorde plus d’intérêt que lui. Mais vois-tu Jo, ton oncle est intelligent et il ne va pas dépenser son argent pour des idioties de ton cousin ! Il n’a jamais tourné rond en fait. Non ! » Cria brusquement Penny alors que ses domestiques avaient porté un regard interloqué en sa direction. Elle leur adressa un sourire doublé d’un bref salut de la main, afin de les inciter à reprendre au plus vite leurs activités. « J’ai fait le premier pas. Il m’a négligée, il m’a humiliée. Il a été horrible ! Je ne veux pas me rabaisser une seconde fois. Et en plus, il parait qu’il fréquente l’espèce de mexicaine dévergondée. Cette fille a toujours eu le don de vraiment m’énerver. De là à tomber enceinte pour se coltiner mon frère. Je suis persuadée que ce n’est qu’une petite pique assiette opportuniste. Elle a fait ça pour avoir de l’argent. Ces sales immigrés ! » Penny grogna. Elle n’était pas raciste, mis à part avec Maria Sanchez et toute sa famille qu’elle ne portait pas particulièrement dans son cœur ; le mannequin était sûr que la jeune styliste voulait plus les millions de la famille Silverstone, qu’autre chose. « Tu te rends compte ? Et puis il ne fréquente que des gens louches et déboussolés comme lui. Le surf. C’est sa dernière lubie. Que de bêtises ! Alors que Papa était prêt à tout pour le prendre sous son aile. Il était même prêt à lui trouver une place en tant qu’assistant de son ami George, tu le connais, le politicien que ton père aimait bien à l’époque ? Celui qui venait tous les dimanches déjeuner chez nous. » La starlette entra de nouveau dans sa chambre et s’installa sur le lit en attrapant au passage une tablette de chocolat. « Et qu’est-ce qu’il a dit au juste ? Raconte-moi tout ! Il ne paye rien pour attendre ! » Rageusement, la blonde cassa la tablette en deux et attrapa un carré de chocolat.

Penny ressentait le besoin d’appeler sa cousine pour avoir de ses nouvelles et par la même occasion pour l’inviter au brunch matinal que Brandon et elle avaient planifié afin d’annoncer leur retour officiel à L.A. Au bout de deux tonalités, Joanna décrocha enfin ; sa voix rauque et basse confirma à la starlette qu’elle était encore endormie, et qu’elle n’était pas sortie de chez elle. Mais vu les chuchotis très bas du mannequin, la blonde en conclut qu’elle avait passé la nuit chez quelqu’un. Sa cousine la pria d’attendre quelques secondes avant de répondre à ses questions. « Justin ? Tu veux dire le gars qui est ami avec Josh ! Celui qui le fait boire comme un trou ? Le gars mignon mais camé, c’est lui hein ? » Questionna curieusement Penny. Sa curiosité était son plus grand défaut, toutefois, cela n’avait pas vraiment l’air de trop trop agacer Joanna qui avait pris l’habitude avec le temps. Les deux jeunes femmes échangèrent quelques rires et quelques mots complices avant que la fashionista ne lui demande, encore curieuse « Entre Justin et toi, il y a quelque chose ? » Elle n’appréciait pas réellement les gens qui n’étaient pas de leur ‘rang’ néanmoins, ce fameux Justin éveillait la sympathie de bien des personnes. Evan lui avait une fois parlé de lui, et puis Josh, et maintenant encore Joanna. Visiblement le jeune brun était quelqu’un d’apprécié. « Quoiqu’il en soit, ne fais pas quelque chose que tu regretteras ensuite. Hein, Jo. » Lui dit-elle à titre préventif. Penny esquissa un léger sourire tout en regardant les oiseaux accrochés aux arbres, remuant les feuilles d’émeraudes tout en polissant leurs ramages hauts en couleurs. Le soleil brilla dans sa chevelure qu’elle caressa frénétiquement. « Non bien sûr que non, mais les affaires, sont les affaires et tu sais très bien qu’Evan déteste les retardataires ! Tu as intérêt à trouver une bonne excuse. Même Chris n’aime pas ça. Alors méfies-toi. » Lui conseilla t’elle. Penny avait été bien des fois en retard à MODE, ce avant que son meilleur ami ne reprenne l’agence en main. Le régime y avait été strict, mais désormais avec un Hilton à sa tête, l’entreprise était encore plus sélecte et plus sérieuse. Après quelques secondes à tergiverser sur le sujet, les deux cousines en vinrent à aborder un sujet nettement plus prenant ; le voyage de Penny à Paris. Le mannequin en eut les yeux brillants. Ses joues prirent une légère teinte rosée alors qu’elle s’accouda à la rambarde de sa terrasse noyée par les vagues dorées du soleil. L’astre était pleinement au zénith et éclairait intensément le balcon mais aussi l’entrée de sa luxueuse chambre. « Tu as intérêt à venir car ce que je t’ai ramené dépasse l’entendement ! » rit-elle. « Je l’espère. Je ne veux rien presser ou bousculer. Je lui fais confiance et je l’aime, c’est déjà ça désormais. » Elle sourit en repensant à son magnifique acteur. La confiance lui était redonnée et c’était sans doute, la plus belle preuve d’amour que Penny ait pu lui offrir. Réprimant un soupir, la fêtarde grimaça en se détachant de la rembarre. Joanna venait de lui parler d’Andrew Taylor et de ses cadeaux somptueux. « Jo, je sais mais ce sont des bijoux ! C’est de l’argent, de l’or, du diamant ! Je connais très bien les goûts de Taylor et malgré que ce soit un enfoiré de première, il offre toujours des cadeaux de qualité, des choses vraiment sublimes ! » Joanna insista. Penny leva instinctivement les yeux au ciel. « Je sais, c’est tout à fait normal, mais penses-y à deux fois ! De tels bijoux valent vraiment beaucoup d’argent, et puis, ils vont vraiment classe avec une tenue bien élégante ! En tout cas, le plus important c’est que tu saches clairement où tu en es maintenant. Je savais que ça n’allait pas durer ! Il a beau être le plus beau, c’est surtout le plus con ! Je regrette qu’il s’en soit pris à toi de la sorte. C’est infernal ! » Penny grimaça, excédée par la manière dont Joanna lui décrivait ce séjour réunionnais. Elle ne savait pas que Taylor était à ce point stupide et malpoli ! De là à critiquer une fille, de la traiter de gamine…Après tout Brandon l’avait aussi fait une fois avec elle, mais elle l’avait bien remis en place. Depuis il n’osait plus la critiquer. « J’espère que tu lui as cloué le bec quand même ? » Demanda t’elle en riant. « Non Jo, ne sois pas si défaitiste, l’amour existe ! Ce n’était sans doute pas Taylor pour toi, mais tu le connaîtras, j’en suis certaine. Sois patiente et comme tu dis, profites-en pour faire la fête et continuer les défilés. Un homme c’est bien, mais ça engage plusieurs responsabilités. Et puis, malgré tout, il y a toujours ce petit climat de méfiance qui est horrible à supporter, j’ai toujours eu ça avec Brandon. Vu qu’on est tous les deux fêtards et qu’on aime les belles et bonnes choses de la vie. Néanmoins, je me suis calmée, pour lui, mais aussi par respect pour moi-même. J’ai passé l’âge de picoler et de coucher avec le premier venu ! » Elle réprima un soupir, en passant ses doigts dans ses cheveux dorés ; c’était la belle époque, celle de l’insouciance, celle où l’alcool coulait à flot et où le remord n’était qu’un mot sans sensation. Aujourd’hui, Penny pâtissait de toutes les crasses qu’elle avait commises, à commencer par celle avec Drew. Elle soupira de nouveau. « Je ne suis pas à ta place, après si tu penses que le mariage n’est pas fait pour toi, tu as bien fait de refuser. Se marier tôt est vraiment problématique de nos jours, surtout pour les gens comme nous ! Toi comme Taylor êtes habitués aux belles soirées, à l’alcool, aux choses faciles…Il est clair que votre union aurait dépéri avec le temps. Je ne suis pas défaitiste, mais réaliste. Et puis, c’est comme tu dis, sans parler sur la présence de Naomi ! Elle a fait son grand retour ! » Penny appréciait beaucoup son amie Naomi ; elles avaient eu de bons moments ensembles, néanmoins, elle défendait le parti de sa cousine. « Elle est complètement dingue de lui, et lui visiblement n’est pas indifférent à son charme ! Tu as bien fait de le larguer avant qu’il te largue lui pour retourner avec elle. » La jeune femme se mit dos à la rambarde puis posa son regard vers l’intérieur de sa chambre. Ses yeux s’arrêtèrent sur la boîte de pralinés parisiens. La blonde entra dans la pièce et en attrapa un. « Elle profite de la situation, c’est tout ! » Soupira le mannequin, désabusé par un tel comportement. La colère passa ensuite de Joanna à Penny ; tel un flambeau enflammé, la diva qui en prit possession se mit à rugir avec véhémence. Parler de Josh était désagréable et l’énervait au plus haut point. « C’est bien fait ! Je n’ai pas eu le temps de me rendre à New Heaven pour aider Meagan et Austin à préparer le bal des Anciens, mais je compte y aller d’ici la semaine prochaine. Je suis certaine que je vais apprendre des choses horribles à l’égard de Josh ! Il ne mérite vraiment pas un tel honneur ! Il me fait honte et il fait honte à notre famille ! » Elle grimaça en repensant au passé ; Joanna tenait là un fond de vérité indéniable, néanmoins la jeune femme le constata fièrement. « Mais bien sûr, je suis la méchante et il est le gentil ! Quel gamin ! Certes il m’a aidée une fois ou deux, mais Maman le préférait à moi. Elle l’a toujours chouchouté et moi, elle m’a toujours rabaissée. Mais bon, maintenant elle a compris qui est le meilleur de ses enfants. Après tu as raison, j’aurais nettement préféré être fille unique ! Je n’aurais pas eu à supporter un imbécile comme Joshua ! » Le mannequin parla à sa cousine de Maria Sanchez. Penny grinça des dents en entendant ce prénom synonyme de malheur. « Cette fille est une vraie bécasse ! C’est une sale immigrée profiteuse qui compte sur l’héritage de ma famille car son père était un styliste qui exerçait à l’époque mais qui aujourd’hui touche à peine les rentes de MODE, vu qu’il travaillait avec Meade et pas avec Evan. Sa fille est entrée parce qu’elle est pistonnée. Elle n’est pas talentueuse pour un sou ! Maintenant elle sait parfaitement que ce fichu gamin aura une part dans notre héritage, d’où le fait qu’elle tienne tant à le retrouver ! Mais je vais tout faire pour que cela ne se fasse pas. Je vais en parler à Papa demain ! » Penny en avait le teint rougi, et les yeux vitreux. Son frère était un idiot ; il se laissait embobiner par l’extradée du Mexique. La diva était persuadée que cette pauvre chose amatrice de faritas et de tortillas en voulait à l’argent et au nom des Silverstone, soit l’une des familles les plus influentes du monde. « Ce sont des imbéciles tous les deux ! Ils ont quoi, à peine vingt ans et ils te parlent d’enfant, je rêve ! Bientôt on aura le droit au tralala du mariage, de la petite ville de famille et au remake de la Petite Maison dans la prairie. Joshua a toujours été bête, mais là, ça dépasse l’entendement ! Ecoute Jo, il a déjà foiré sa vie en me tournant le dos, en tournant le dos aux siens et à ce destin qui l’attendait ! Il aurait pu devenir un politicien influent, ou même reprendre le flambeau de Papa. Mais rien. Lui ce qu’il fait maintenant ? C’est trainer avec des mendiants pique-assiettes, mais ce qu’ils ne savent pas, tous, même Sanchez c’est que Papa est à deux doigts de le rayer complètement de l’héritage. Un petit speech de ma part et Joshua terminera pauvre jusqu’à la fin de ses jours ! Je suis capable de le ruiner dans tous les sens du terme ! Mais d’abord, je veux m’attaquer à sa bouffeuse de tortillas, ensuite on verra. C’est mérité ! Tu n’as pas à t’en vouloir. Je suis de ton parti et si d’autres personnes le savent à commencer par ces petits amis de la Jeunesse Dorée, tu vas voir ! Il va morfler. » Tout à coup, Penny n’entendit plus la voix de sa cousine. Elle entendit simplement quelques éclats de voix, le bruissement d’une porte, et d’une autre. Joanna reprit enfin le téléphone. « Oui, toujours là ! On parlait de quoi déjà ? Ah oui de Josh et de Miss Faritas ! Ne restes pas avec elle. Ne l’approche pas. Cette fille est une mauvaise graine. Et je suis sûre que leur gamin est horrible maintenant ! Il doit avoir la laideur de sa mère. » Un petit ricanement méchant la prit alors qu’elle avala un nouveau praliné. « Il s’est passé quoi ? Justin t’a virée de chez lui ?! »