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  a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮ Stanley

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April Williams
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April Williams

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MessageSujet: a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮ Stanley    a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮  Stanley EmptyVen 2 Mar 2012 - 16:18


As days go by the nights on fire Ϟ No matter how many times that you told me you wanted to leave No matter how many breaths that you took you still couldn't breath No matter how many nights that you'd lie wide awake to the sound of a poison rain Tell me would you kill to save for a life Tell me would you kill to prove you're right Crash, crash, burn, let it all burn This hurricane's chasing us all underground No matter how many deaths that i'll die, i will never forget No matter how many lives that i'll live, i will never regret There is a fire inside of this heart and a riot about to explode into flames ► hellsangels.

Son regard océan se perdit au cœur des flammes aux couleurs chatoyantes qui l'entouraient comme une prison ardente. Elle se tenait là, incapable de traverser. Spectatrice impuissante. Elle regardait autour d'elle, cherchant un moyen de s'échapper de ce cercle de feu. Les vampires craignaient le feu, ces flammes dévorantes qui étaient la seule arme capable de les tuer, pour de bon. Telle un fauve dans une cage, April rugissait. Le monde autour d'elle glissait entre ses doigts, fuyait comme de l'eau qu'on cherche à garder au creux de sa paume. Elle n'avait plus aucun contrôle, et cette pensée avait le don de la rendre nerveuse. Paniquée, elle tournait sur elle même, étudiant l'endroit dans lequel elle se trouvait, cherchant une faille qui lui permettrait de fuir. De l'autre côté de cette barrière de feu, elle le vit. Stanley se tenait là, imperturbable. Son visage aux traits parfaits était figé dans une expression de colère et de haine qu'elle ne lui connaissait pas. D'une voix suppliante, elle hurla son nom. Comme un dernier cri du désespoir. Elle s'approcha de lui, le halo de lumière crée par les flammes, illumina son visage terrifiée et ses prunelles dans lesquelles on pouvait lire pour la première fois, la peur. Mais le feu la dissuada de faire un pas de plus. Elle cria de nouveau, l'appelant. Il ne l'entendit pas. Alors April regarda plus attentivement et découvrit la présence d'un autre homme. Il faisait sombre et elle ne put distinguer son visage. Elle entendit des bribes de paroles, le crépitement des flammes l'empêchant de comprendre le sens de ses mots.

Sans crier garde, l'homme bondit sur Stanley et projeta au sol le démon. April hurla. Sous ses yeux, elle voyait le visage de son démon tuméfié, blessé. Le bras droit de Lucifer, se débattait tant qu'il pouvait. La scène lui sembla durer des heures. Elle percevait le bruit sourd de chaque coup qu'on affligeait à son démon. Le craquement des os qui se brisent. Les gémissement de douleur. Stanley se faisait passer à tabac avec une violence et une cruauté inouïe, et April était là, dans l'incapacité de le secourir. Elle pouvait même sentir l'odeur épicée de son sang. Dès qu'elle s'avançait, elle se heurtait sans cesse à ce feu qui la condamnait à se tenir éloignée de la scène. La frustration grandissante de ne pas pouvoir agir et devoir subir les attaques qu'on portait à Stanley, torturait son esprit. Effarée, elle observait la mise à mort d'Hells. Puis, le supplice cessa enfin. L'homme s'éloigna, abandonnant le corps inanimé du démon. Déchirant les ténèbres, la voix d'April résonna. Elle l'appela, répétant encore et encore son prénom. La gorge serrée, elle hurlait, l'ordonnant de se relever. «  Je t'en pris. Relève toi Stanley ! Reste avec moi! C'est un ordre Hells. Lève toi. » Les yeux rivés sur le jeune homme, elle guettait les mouvements de sa poitrine, surveillant attentivement sa respiration. Elle l'entendait se tordre de douleur, il souffrait. Puis, le néant. April poussa un dernier cri, et sa voix se brisa dans le silence . Les yeux embués de larmes, la jeune fille s'effondra au centre de ce cercle de feu. Une douleur lui lacérait le ventre de part en part et l'empêchait de bouger. Une larme perla le long de sa joue et vint s'éteindre à la commissures de ces lèvres. Elle l'avait perdu. Elle ferma les yeux, priant pour que ce cauchemar disparaisse.

Sa prière fut exaucée, la jeune femme ouvrit les yeux et découvrit avec stupéfaction les murs du salon du manoir. Elle porta une main à son front. Un mal de tête atroce. Une nouvelle fois, elle avait ce trou noir complet sur ce qu'elle avait pu faire dans la journée, incapable d'expliquer cette vision trop réelle pour n'être qu'une chimère qu'elle avait eu quelques secondes plus tôt. Soudain, l'image de Stanley se faisant rouer de coup, se manifesta à elle comme un coup de poignard en plein cœur. Elle avait un mauvais pressentiment, pire que ça, elle le savait en danger. D'un bond, elle se leva et quitta le manoir des Williams. Sous le regard ébahi de Karen qui avait lu en elle le tourment, elle la rassura de quelques paroles avant de partir en courant. Elle avait besoin de savoir. Être certaine qu'il était vivant. C'est lorsqu'on croit les perdre, qu'on prend conscience de l'importance de certaines personnes à nos yeux. Par flash répétitifs, elle revoyait cette scène. Les flammes, Stanley et son corps meurtri. La peur de le retrouver tel qu'elle l'avait laissé dans ce rêve la gagna et elle pressa le pas dans un espoir vain de remonter le temps. Elle savait précisément où le trouver, et de ce fait elle se rendit aux portes de l'Enfer. Et s'il était trop tard ? Et s'il avait été tué ? Si ce qu'elle avait vu était vrai ? Subitement, la colère remplaça sa douleur. Elle avait envie de cogner, faire mal, se faire mal; laisser couler cette violence qui émanait d'elle, la rongeait, et qui menaçait de tout détruire sur son passage. D'ailleurs, elle ne donnait pas cher de celui qui se trouverait par mégarde sur son chemin. La porte des enfers était devant elle. L'odeur acre des cendres des rêves déçus, des espoirs brûlés s'en échappait. Et cette chaleur, omniprésente, faisait onduler le paysage. Sans se poser aucune question, elle se précipita à l'intérieur. Aussitôt, quelques démons vinrent à sa rencontre et tentèrent de l'empêcher d'avancer. Hors d'elle, elle déversa sa colère sur eux et les écarta de sa route d'un geste vif. Incontrôlable, elle empoigna l'un des démons par son col et le plaqua contre la paroi rocheuse d'un mur. «  Où est il ? Dis moi où est Hells !  Qui l'a tué ? Dis moi son nom ! »


Dernière édition par April Williams le Mar 13 Mar 2012 - 21:16, édité 3 fois
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Stanley J. Hells
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Stanley J. Hells

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MessageSujet: Re: a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮ Stanley    a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮  Stanley EmptySam 10 Mar 2012 - 19:23


Hell is a place, a time,
a consciousness, in which there is no love.

Hautes, dévorantes, ardentes, les flammes l’encerclaient ; il se tenait là si droitement et si fièrement. Oui, servir Lucifer était un honneur et il lui sera fidèle jusqu’au bout. Levant les mains en avant comme pour montrer avec panache l’horreur de son crime, Hells se voyait, comme s’il eut été le propre peintre de ce que sa vie allait être prochainement ; le temps était indéfini et malléable dans cette dimension coupée du reste du monde, pourtant le démon se tenait là, caché dans l’obscurité, spectateur discret de ce qui allait être le combat du siècle, cette même ardente guerre qui allait le consumer et ne laisser de lui, que des cendres argentées. Ses mains étaient totalement recouvertes de sang ; quelques filets rouges suintaient de ses lèvres décharnées. Ses grands yeux bleus avaient perdu leur éclat intense ; il n’y avait plus que les flammes qui y rougeoyaient à peine. La lueur était faible, oscillante, hésitante comme celle d’une bougie que le vent titillait. On aurait dit le regard d’un agonisant qui savait que le temps lui était compté. Tout se dérobait sous les pieds du jeune homme ; la terre craquelée s’entrouvrait, laissant entrevoir le sang des damnés, brûlant comme de la lave. Habilement, il dévia la première attaque. A terre, gisait dans un coin, une tête parcourut d’épis blonds. Il reconnut non sans mal ce corps sans vie ; c’était Rosemary. Comment Diable était-elle morte ? Le spectateur s’approcha discrètement de la scène, mais son corps se heurta à une parroi invisible, lui empêchant tout mouvement. Frustré, il tapa de ses poings la vitre, mais en vain. Collant son front contre celle-ci, il observa alors impuissamment la scène, n’ayant que ses yeux pour pleurer son propre trépas. Dans les ténèbres, l’ombre de Moralès jaillit comme une flamme ; son regard était orangé, vif, amusé. Il se léchait la lèvre inférieure, comme s’il savait par avance comment les choses allaient s’achever. L’air alourdi par l’odeur accablante du souffre, parfum de mort et de souffrance s’engouffra dans les poumons du spectateur qui tentait en hurlant de toutes ses forces, de prévenir son double. Il devait fuir. « Moralès vas te tuer ! Tu as tué Rosemary, quel sot ! Il ne va faire qu’une bouchée de toi ! » Ses apostrophes à l’égard de son sosie s’avéraient être une perte de temps ; les deux démons s’affrontaient sauvagement. Le sang ruisselait le long de l’échine d’Hells ; Juan avait porté un coup fatidique qui le fit basculer, genoux contre terre. Le spectateur s’époumona de plus bel jusqu’à ne plus avoir de souffle à revendre ; sa voix était brisée par l’émotion. Se voir mourir, quelle chose atroce ! Il avait pitié de ce sosie à l’agonie ; sa gorge était lacérée d’un trait net et vif duquel le sang suintait abondamment. L’entaille s’ouvrait à mesure où le personnage tentait de réécrire son histoire ; sa mort ne devait pas être ainsi. Autour de l’arène, se déployèrent les soldats du nouveau chef des Enfers ; leurs rires gras se mêlaient aux exclamations moqueuses des uns et des autres qui voyaient le dernier ‘chien’ de Lucifer mourir à petit feu. Un brasier lui brûla le tiers de la chair du visage, dévoilant ainsi, une ossature peu humaine ; ses yeux étaient devenus si rouges qu’il ne voyait certainement plus rien. Son pouls s’affolait en lui. Son cœur allait lâcher. Il crachait du sang noir, il expirait ce qui lui restait de vie et de dignité. Le spectateur discret, quant à lui, sentit une larme rouler le long de sa voix ; sa voix rocailleuse transperça à peine la paroi enflammée…Il tenta une dernière attaque, mais en vain. Alors, son corps sombra dans la faille et quelques secondes à peine furent passées alors que les vainqueurs se délectaient du parfum de sa mort. Moralès jubilait, fier, les yeux taillés comme de l’agate embrassé. Il l’avait eu. C’en était fini.

Aussitôt, le démon reprit possession de son corps et se redressa, le front en sueur ; il descendit du lit et se pencha par-dessus la maigre fenêtre creusée dans la roche, celle qui offrait une vue imprenable sur le royaume sagement défendu de Lucifer. S’accoudant à la paroi, le jeune homme tenta de recouvrer ses esprits. Que signifiaient ses fantasmagories ? A l’extérieur du château, tout paraissait extrêmement calme ; les damnés veillaient sur les feux, les démons se pavanaient fierment alors que d’autres enchainaient les tortures. Les cris de douleur et de souffrance portaient la même sonorité ; un tantinet trop brusque sans doute. La chaleur était toujours aussi exquise. Hells s’approcha d’un miroir ; il s’observa vaguement. Une ligne nette de sang striait sa gorge étrangement ; le démon l’essuya aussitôt en poussant un hurlement, effrayé. Le cruel recula et donna un coup de poing dans le miroir. Les écailles argentées étincelèrent alors sur le sol tandis qu’il se recroquevilla sur lui-même, baigné dans un océan sans fin d’incompréhension. Ces eaux étaient si troubles et si noires qu’il avait l’impression qu’à chaque mouvement, il se noyait encore plus. Soudain, quelqu’un toqua à la porte de fortune. Se redressant, Stanley afficha un air neutre ; il attrapa une veste qu’il glissa à peine sur ses épaules nues. Un démon lui indiqua qu’une fille au nom de Williams cherchait désespérément à s’introduire en enfer à sa demande ; Hells grimaça. Il se rappelait bien de la partie la plus noire et la plus douloureuse de ce songe ; celle qu’il avait furtivement et dont il avait préféré oublier certains passages. Cullen et elle, lèvres contre lèvres. Quelques secondes lui suffirent à se matérialiser dans un cercle enflammé, le démon dégagea les deux soldats avant de s’avancer vers Williams. April avait ses iris couleur tanzanite s’étaient assombris. Elle dévisagea longuement Hells, tentant même d’effleurer du bout des doigts, sa joue, mais il la repoussa dans un geste plein d’amertume. L’attrapant par le poignet, il la serra contre lui afin que tous deux disparaissent dans un torrent enflammé ; le démon l’invita ainsi à observer mieux les enfers de l’intérieur et à se préparer à un jour ou un autre, à y vivre…ou à y mourir de souffrance à cause de ses tortures. Cela uniquement dans le cas où la prophétie avait une chance de réaliser dans une vie future. Brusquement, le démon relâcha son poignet ; elle manqua de peu à perdre l’équilibre. Les cieux étaient étrangement d’opale à cause des danses tourmentées des âmes enflammées. Le jeune homme se posa dos à un rocher. Il fixa au loin, la ligne d’un horizon imaginaire, inexistant. Tout n’était que feu, vide, souffrance, mort et noirceur en enfer. Rien de plus.

Qu’est-ce que tu me veux Williams ? Maugréa t-il. D’un coup d’œil tranchant, il la perça de part en part, afin de déceler le pourquoi de sa venue. Elle paraissait affreusement gênée et horriblement angoissée par ce paysage apocalyptique qui se dessinait sous ses yeux. Tu croyais que l’Enfer c’était autrement, n’est-ce pas ? Tu sais quoi, je vais te dire une chose, cet enfer n’est rien comparé à celui que je réserve aux traitres. Le silence retomba, souvent déchiré par le crépitement des flammes et les hurlements assourdissants des derniers condamnés. On entendait leurs chaînes et leurs pas lourds qui trainaient ainsi que les coups de fouet des bourreaux. Hells détailla longuement April avant d’enchainer. Parle. Je n’ai sérieusement pas que ça à foutre de te tenir compagnie. Tu devrais demander à Cullen, il est bien placé celui-là. Le sanguinaire grognait en tendant la mâchoire ; il rêvait déjà de voir rôtir le chef des Rebels.
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MessageSujet: Re: a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮ Stanley    a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮  Stanley EmptyDim 18 Mar 2012 - 13:26

As days go by the nights on fire Ϟ No matter how many times that you told me you wanted to leave No matter how many breaths that you took you still couldn't breath No matter how many nights that you'd lie wide awake to the sound of a poison rain Tell me would you kill to save for a life Tell me would you kill to prove you're right Crash, crash, burn, let it all burn This hurricane's chasing us all underground No matter how many deaths that i'll die, i will never forget No matter how many lives that i'll live, i will never regret There is a fire inside of this heart and a riot about to explode into flames ► hellsangels.

April resserra sa prise autour du cou du démon. « Je t'ai posé une question il me semble » Il ne lui répondit pas, la regardant d'un air terrifié. Elle était devenue son bourreau, le jugeant pour un crime qu'il n'avait pas commis; l'interrogeant sur un évènement dont il n'avait absolument aucune connaissance. C'était comme s'il elle employait un autre langage. Ses mots résonnaient en lui sans qu'il n'y trouve d'écho. Elle était une extraterrestre ne parvenant pas à se faire comprendre. Les autres démons restaient en retrait, surveillant du coin de l'œil, les actes de la jeune fille mais refusant de s'en approcher. Surement par crainte de payer à leur tout les frais de sa fureur. Effectivement, la jeune fille perdait littéralement le contrôle. Elle agissait avec véhémence. Ses émotions allaient et venaient dans un tourbillon infernal. Elle était devenue une tornade emportant tout sur son chemin, même l'acier le plus solide ne pouvait lui résister, elle était capable d'arracher et de détruire une ville toute entière. Foudroyant comme l'éclair quiconque oserait affronter son regard aussi sombre que la nuit. Les éléments se déchainaient en elle, l'entourant d'une aura menaçante. Lassée d'attendre une réponse qui à l'évidence ne viendrait pas, elle projeta d'un geste rageur le démon loin d'elle. « Va rejoindre tes copains » Le démon ne se fit pas prier et massa son cou endolori qui gardait encore des marques de strangulation. Elle interrogea les autres d'un signe de tête qui semblaient tous aussi désappointés. Elle soupira. Personne n'avait donc le cran de lui dire en face. De lui annoncer la nouvelle. Pourtant elle avait tellement besoin de se l'entendre dire. Sa mort était alors indéniable. Elle pouvait encore sentir l'odeur de son sang répandu autour de lui, ressentir la chaleur du cercle du feu sur son visage embués de larmes, et sans cesse elle était saisie par la netteté affolante des détails de son sinistre songe. Elle se revoyait effondrée sur le sol, incapable d'esquisser le moindre mouvement. Et c'est à cet instant qu'elle le vit. Matthew se tenait devant elle, son visage semblait alors si lumineux, si parfait. Comme un miracle, une lumière venue la tirer des ténèbres. Il lui tendit cette main qu'elle s'empressa de saisir et il l'aida à se relever. Il la serrait contre lui dans une étreinte protectrice. Puis délicatement leurs lèvres s'effleurèrent, se touchèrent, échangeant un baiser surréaliste.

Soudain, Hells apparut, comme un fantôme, comme une âme errante dans le monde des vivants. Elle fit volte face, et toute son attention se focalisa sur lui. Elle reprit conscience, chassant ces étranges visions de son esprit. Ce n'était pas la première fois que ces songes l'amenaient à cette image de couple improbable avec Matthew. Cette vision équivoque qui avait par ailleurs amené son meilleur ami à se tenir loin d'elle. Quelles étaient donc ces étranges visions qui s'amenaient à elle inopinément ? Qu'est ce qu'il se passait ? Devenait elle cinglée ? Troublée par ces images dérangeantes, elle ancra son regard dans celui de Stanley, y recherchant un repère, un point auquel elle pouvait s'amarrer, dans lequel elle pouvait se poser enfin sans craindre que tout s'écroule autour d'elle. Se raccrocher à cette réalité insaisissable. Elle s'approcha du démon, à la fois intriguée et soulagée de sa présence inattendue. Elle croyait à un mirage, une illusion de son esprit venue la torturer dans l'un des moments les plus durs se sa vie éternelle. Elle voulut alors le toucher, l'effleurer, sentir son sang battre dans ses veines, afin d'avoir la certitude qu'il n'était pas à nouveau une chimère venue la hanter. Elle voulait sortir de ce maelström qui l'avait faite prisonnière et qui n'avait de cesse de l'immerger sous l'eau. L'empêchant de respirer, d'inspirer. La noyant dans les tréfonds de son âme. Le démon la repoussa la saisit par le poignet, la forçant à se tenir contre lui. Elle eut le souffle coupée par la vivacité de ses mouvements. Mais là, blottie contre son torse, elle jurait entendre les battements de son cœur et elle s'apaisa. Il était en vie. C'était peut être stupide finalement de s'être tant inquiétée. Complétement idiot d'être venue ici. Elle était perdue dans le méandre de ses pensées, son esprit s'égarant au gré de ces songes, de ces détails dont elle était incapable d'être certaine de leur véracité. La douleur de sa disparition éphémère demeurant encore trop profondément ancrée en elle pour n'être qu'illusoire.

Les deux êtres tourmentés disparurent dans les flammes. A peine ses pieds eurent toucher la terre ferme que le démon la relâcha subitement avant de s'éloigner. Autour d'elle, le paysage n'était que dévastation. Les hommes d'en bas souffraient et au rythme des fouets lacérant leurs chair tendre, ils hurlaient. Sans aucune trêve. Leurs cris devenant une sorte de mélodie agrémentant ces lieux austères. Elle regardait autour d'elle, retrouvant la sensation qui l'avait envahie dans ce songe, ce feu omniprésent et cette chaleur qui anesthésiait toutes ses pensées. Elle voulait éteindre cet incendie qui pesait au dessus d'elle comme une épée de Damocles prête à l'anéantir.

« Tu croyais que l’Enfer c’était autrement, n’est-ce pas ? Tu sais quoi, je vais te dire une chose, cet enfer n’est rien comparé à celui que je réserve aux traitres » l'interpella Hells. « Parle. Je n’ai sérieusement pas que ça à foutre de te tenir compagnie. Tu devrais demander à Cullen, il est bien placé celui-là » poursuivit il.

April se tourna vers lui, maintenant la distance qui séparait leurs deux corps. Elle ne comprenait pas d'où lui venait ce ton rosse. Il était évident qu'il lui en voulait, pour des raisons qui lui échappaient. Son expression dédaigneuse, son regard aigre, il avait tout de celui qui gardait pour lui ses plus intimes convictions. Il la regardait comme une étrangère, comme une inconnue qu'on vient de rencontrer. Elle lisait en lui, voyait combien elle l'avait déçue, combien il se se sentait trahi. April eut soudain l'impression d'être à des millénaires du présent. Comme s'il elle s'était endormie durant des années et qu'elle se réveillait enfin. Sans aucun souvenir de ce qu'elle aurait pu dire ou faire et qui aurait déplu au terrible bras droit de Lucifer. Il insinuait, sous entendait des faits qui n'avait aucune raison d'être. Ici ou maintenant. Mais puisque que c'était elle qui était venue à lui, elle parla. Le tourment de ses songes déliant sa parole.

« J'ai fait un rêve. T'étais un homme mort. Je t'ai vu, je t'ai vu comme je te vois en ce moment. » déclara t-elle d'un souffle. « Je venais juste par ici, saluer celui qui avait mis fin à tes jours. M'assurer qu'il soit récompensé comme il se doit d'avoir fait disparaître de ce monde , l'homme le plus vil qui soit. » mentit elle refusant d'admettre sa faiblesse qu'elle avait eu en s'inquiétant pour le démon. Refusant d'admettre l'espace d'un instant, que sa disparition eut sur elle un effet destructeur. Refusant d'admettre ô combien elle était ravie de le voir. Elle omit expressément le passage sur Matthew et elle. Il n'y avait rien à dire là dessus. Rien qui ne puisse lui faire oublier la difficulté qu'elle avait à digérer leur récente séparation. Elle dévisagea le démon et remarqua alors cette lueur étrange qui s'était animé dans son regard embrasé. Il lui cachait quelque chose. Il savait. Il était au courant. «  Tu l'as vu aussi c'est ça ? Tu sais ce que ça veux dire Hells ? Qui t'a fait ça ? » Elle revit alors l'image de cette ombre noire, cette homme qui avait abattu Stanley. «  Qui est cet homme ? » s'enquit t-elle. Peut être que Hells pouvait trouver les morceaux manquant mieux encore, connaissait l'identité de son meurtrier. April se promit alors de le retrouver, peu importe l'endroit où il se cache, peu importe l'étroitesse du terrier dans lequel il s'était tapi. Elle devait faire en sorte que cette prophétie ne se réalise pas. Et tous les moyens étaient permis.


Dernière édition par April Williams le Mer 28 Mar 2012 - 18:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮ Stanley    a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮  Stanley EmptyMer 28 Mar 2012 - 14:02


Hell is a place, a time,
a consciousness, in which there is no love.

Face à ces visions infiniment troubles, le démon ne put s’empêcher de s’interroger encore et encore ; détenait-il finalement les clés d’un avenir meilleur pour lui, ou bien, fatalement, ne les avait-il jamais eues et ce depuis qu’il avait accédé au sous trône ? Moralès menait un combat titanesque et à mesure que son armée infernale gagnait du terrain, eux en perdaient. Désormais, il ne restait que cette dernière lignée à franchir ; celle qui reliait probablement Juan à son but ultime, détruire Lucifer, abattre comme un chien Hells et jubiler face à leur cuisante défaite. Stanley espérait désormais que les choses se montreront sous un ange différent pour lui, comme pour la ‘noble’ cause qu’il défendait ; naturellement il adorait son Seigneur, mais lui, ce qu’il aimait plus, c’était sa place dans la haute sphère. Tout le monde connaissait Hells en enfer, son nom rythmait avec calvaire, souffrance. Il était le bras droit bien plus tyrannique que le Maître suprême. Nerveusement, le démon observa son reflet frémissant sur la surface de la glace ; ses traits paraissaient vieillis de deux cents ans. Son incroyable beauté était-elle fanée ? Le feu de la vengeance de Moralès l’avait incendiée. Il n’en restait plus qu’un maigre sourire au coin des lèvres. On vint le prévenir d’une visite inopinée ; un être sans doute indésirable qui cherchait un tant soi peu de reconnaissance de la part du cruel. Le démon disparût alors dans un cercle enflammé et jaillit telle une lueur orangée à l’entrée de leur monde, là où la personne l’attendait, nerveuse et absolument fébrile. Il l’observa avec mépris ; hautain, le jeune homme l’avait toujours été, surtout avec elle. April Williams. Que lui voulait-elle ? Sincèrement il n’en avait que faire de ses jérémiades éplorées et de ses gamineries lamentables. La vamp bondit en sa direction, tentant de dessiner de ses doigts effilés le contour de son visage, mais d’un geste brusque, Hells la repoussa vivement. Il la détailla avec un sourire pernicieux greffé aux lèvres avant de la saisir par la taille pour s’envoler avec elle dans un torrent enflammé. Aussitôt, ils réapparurent au cœur du Royaume défendu par Lucifer et son armée inébranlable ; les derniers chevaliers qui y demeuraient étaient de vieux démons, millénaires dotés d’une puissance dévastatrice. Hells était des leurs, bien qu’il savait pertinemment que face à Moralès, il faisait difficilement le poids. Il baissa les yeux tout en s’installant furtivement dos au mur alors qu’April, interdite, admirait les volutes enflammées gravissant les roches et embrassant les cieux d’encre. Un petit rire lui échappa et tel le chant mélodieux d’un oiseau de nuit, il fit vibrer en dans le cœur du jeune homme, une corde secrète. Redressant le regard, Stanley la contempla longuement, comme si elle eut été la plus belle chose qui lui était permis d’admirer sous tous les angles ; un diamant brute, dont les éclats vifs l’aveuglaient presque. Un sourire en coin se dessina sur ses fines lèvres, asséchées. « Quelle admirable intention ! Je suis touché de voir que malgré tout, tu es quelqu’un de poli. » Il ricana, fourbe bien qu’au fond, un feu terrible le dévastait tout entier, embrassant son cœur et son âme en même temps, grises poussières que la fine brise arrachait rageusement. « Pourquoi veux-tu connaître son identité ? Que cela va-t-il t’apporter ? » Il était toujours aussi glacial et noir dans ses propos comme dans son humour. Il jouait machinalement la carte de l’indifférence alors que la brune s’agitait dans tous les sens, les yeux retenant des larmes dont au fond, il connaissait le secret. « C’est un ami de longue date. » Avoua t-il enfin avec un petit ricanement. Stanley n’en dit pas plus ; pourquoi il en dévoiler davantage? Ce n’étaient pas ses affaires, pas son combat. April avait été assez claire sur ses intentions, elle n’en avait strictement que faire du trépas du jeune démon. Etait-ce là la stricte vérité ? A la lueur grandissant dans son regard, il sut qu’elle cachait quelque chose et comprit que son jeu était faux. Elle n’était pas aussi indifférente qu’elle en avait l’air. S’écartant de son promontoire, le sanguinaire Hells s’approcha dangereusement de sa ténébreuse ; April le dévisageait, cherchant dans ses prunelles teintées de bleu des réponses, de l’espoir. Tout en tournant autour d’elle, tel un chasseur désireux de faire languir sa proie avant que la mort ne la lui vole à jamais, il encercla de ses bras, la taille fine de la créature. « Ne serais-tu pas inquiète à l’idée de me perdre pour toujours ? » Ses lèvres tracèrent une ligne imaginaire le long de sa nuque pâle et glacée, alors que ses doigts s’entremêlèrent aux siens. Un sourire sournois lui vint aux lèvres alors qu’il se délectait de la situation ; il allait bientôt la gagner. April Williams était sans doute la guerre la plus ardue à laquelle il s’était livré. Elle était une bataille difficile à gagner, une étape visiblement impossible à franchir, mais lui, il l’avait eue. Du moins, c’était le ressenti qu’il avait sur la situation.

Soudain, l’image de Cullen et d’elle radieux lui revint en tête et là, le démon se braqua. Se défaisant de cette étreinte charnelle, il recula d’un pas et d’un second avant de prendre appui contre un rocher tout en détaillant le paysage embrassé par les ténèbres. Les âmes souffraient sous les coups vifs de leurs bourreaux alors que les charniers laissaient entrevoir les ossements de martyrs. « Et Cullen qu’en dit-il de cette situation ? De ce rêve ? Je parie qu’il est aussi content que toi à l’idée de pouvoir enfin t’avoir. Votre pseudo amitié ne pouvait que s’achever de la sorte.» Froid, Hells se masqua d’indifférence aussi pâle et creuse que sa peau de marbre ; il soutint sèchement le regard d’April, voulant lui prouver qu’ainsi, il n’était pas dupe et qu’il savait très bien ce qui se passait entre Cullen et elle. « Je ne sais pas ce que cela veut dire, et à mon avis, nous ne devrions pas nous rabaisser à accorder de l’intérêt à de telles fantasmagories. Sauf si tu aspires vraiment à avoir une vie pauvre avec Cullen, c’est une autre histoire dans ce cas. » Son ricanement strident accompagna ses pensées alors que naissait dans ses yeux, un tout autre incendie ; les flammes le rongeaient de l’intérieur. Etaient-elles le feu ardent de l’amour qu’il commençait à ressentir pour April ? Il y avait cependant toujours cette sensible proximité entre la rage et la tendresse, la ferveur endiablée et l’attachement profond et sincère. Le démon ne savait pas vraiment comment interpréter les signes, ainsi déchiffrer son lien avec April relevait de la véritable énigme, d’un casse-tête sordide. Il soutint intensément son regard dans lequel se réfléchissaient les feux dans toutes leurs splendides couleurs. Il pâlit. « Tu l’aimes, n’est-ce pas ? » Il n’ajouta rien. Son visage trahissait aisément la rage qui le brûlait de l’intérieur. Il était déçu. Dépité. Finalement, le destin se jouait de lui sur tous les points ; tant bien en amour, qu’en amitié. Il n’en était hélas, pas le capitaine aguerri et son navire tanguait de plus en plus, vers l’océan du désespoir où nageaient furtivement les sirènes de la mort, qui l’attendaient, prêtes à l’enivrer de leurs funèbres mélopées.

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MessageSujet: Re: a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮ Stanley    a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮  Stanley EmptySam 7 Avr 2012 - 18:41


As days go by the nights on fire Ϟ No matter how many times that you told me you wanted to leave No matter how many breaths that you took you still couldn't breath No matter how many nights that you'd lie wide awake to the sound of a poison rain Tell me would you kill to save for a life Tell me would you kill to prove you're right Crash, crash, burn, let it all burn This hurricane's chasing us all underground No matter how many deaths that i'll die, i will never forget No matter how many lives that i'll live, i will never regret There is a fire inside of this heart and a riot about to explode into flames ► hellsangels.

« Quelle admirable intention ! Je suis touché de voir que malgré tout, tu es quelqu’un de poli. » ricana t-il. Elle redressa la tête, fièrement, croisant les bras sur sa poitrine. « Pourquoi veux-tu connaître son identité ? Que cela va-t-il t’apporter ? » April haussa les épaules, son regard azur errait dans le paysage. Hypnotisée par les flammes qui dansaient dangereusement autour d'elle. Les choses étaient pourtant simple. D'ailleurs rien n'avait jamais été aussi simple. Elle prenait désormais cette vision comme un avertissement. Comme un signe divin lui indiquant la marche à suivre. Il est rare qu'une telle chance vous soit donnée. Celle de changer le cours des choses, d'anticiper ce qui devrait advenir, maîtriser son destin. Elle devait emprunter ce sentier seule, et elle s'en savait capable. Réduire à néant cette menace qui pesait sur son démon, et indirectement sur elle. Détruire cet homme qui risquait de la priver de l'un des êtres qui comptait autant pour elle. Aujourd'hui seulement, elle prenait conscience de l'impact de Stanley dans sa vie. Elle sentait une vive flamme s'embraser en elle. Irradiant tout de sa lumière chaleureuse. « C’est un ami de longue date. » La brune soupira et se tourna vers lui. « J'ai seulement besoin de savoir. Dis moi. Je sais que tu le connais. Et je finirai bien par le trouver. Alors, autant me faciliter la tache, non ? » A l'évidence, il savait quelles étaient les intentions de la rebelle. Elle ancra son regard azur dans le sien, comme s'il était la dernière chose à laquelle elle pouvait s'accrocher. Il tournait autour d'elle, la dévorant du regard. Elle ne le lâchait pas, guettant ses mouvements et prenant garde à ne pas lui tourner le dos. Il s'approcha alors d'elle, et encercla sa taille de ses bras puissants. Cette étreinte eut le don d'apaiser la vampire. Elle qui avait cruellement besoin en ces heures perturbantes, de le sentir près d'elle. « Ne serais-tu pas inquiète à l’idée de me perdre pour toujours ? » Elle laissa la question en suspens quelques instants, sachant pertinemment qu'elle ne trouverait aucune réponse. Sa raison ne lui en dictait aucune et son cœur...il était aussi dur et froid que la pierre. « Je n'en sais rien » murmura t-elle. Et c'était la stricte vérité. Elle était confuse, perdue sans ses émotions, dans ses sentiments. Encore trop secouée par ce qu'elle avait vu ou cru voir. Elle tenait à Stanley, bien plus qu'elle ne l'admettait. Et l'avoir vu mourir, l'avoir vu se faire torturer sans pouvoir intervenir lui avait ouvert les yeux. Cette angoisse était apparue, et la tenaillait entre ses côtes. Se rappelant à elle dès qu'elle plongeait son regard dans celui du démon. Elle refusait de le voir disparaître. Pas de cette façon. Il embrassa sa nuque, ses lèvres chaudes réchauffant chaque parcelle de sa peau glacée. C'était comme si elle avait toujours affronté le blizzard, lutter contre la neige, la grêle vous fouettant le visage, et puis il était là. Tout feu tout flamme. Il n'y avait surement pas d'autre expression. C'était littéralement ça. La glace, le feu. Il la faisait fondre tout entière. La poussant chaque fois un peu plus loin dans ses retranchements. Il semblait être d'ailleurs capable de calmer ses colères. Envers et contre tout, cette idée n'avait de cesse de se manifester à elle. Et plus elle se persistait à l'ignorer, et plus elle se ramenait en pleine face, comme une claque monumentale. Comme un vieux démon qui vous hante jusqu'à ce que vous le laissiez exister, un fantôme malicieux qui tant que vous n'admettrait pas qu'il est bel et bien là, continuera de vous terrifier toutes les nuits, sans répit. Un jour peut être, tu seras capable d'affronter les monstres qui se cachent sous ton lit. Tu iras les chasser de là, leur braquer la lumière d'une lampe torche et les faire fuir. Pour toujours.

Sa main vint rejoindre la sienne, s'unissant parfaitement. Son visage se radoucit, et l'angoisse la quitta peu à peu. Elle le détestait. Elle haïssait ses gestes tendres. Elle exécrait la profondeur époustouflante du bleu de son regard, les traits parfaits de son visage, sa délicieuse odeur. Elle détestait ce pouvoir qu'il avait sur elle, cette capacité à la rassurer, à s'approcher d'elle, à la toucher sans qu'elle n'ai envie de s'enfuir. Elle haïssait les picotements qui la parcourait lorsque ses doigts dansaient sur elle. Lui et ses petits sourires moqueurs, son rire sadique, ses yeux brillants qui fixent puis qui se détournent comme s'il venait de comprendre quelque chose, rien qu'en un regard. Elle a tellement horreur de ça, ses yeux. Elle les déteste, elle a toujours cette impression qu'ils peuvent lire en elle, qu'ils peuvent percer à jour tout ce qu'elle garde au fond d'elle. Qu'on les lui crève.

Puis, comme une fois n'est pas coutume, il se recula brusquement, se détachant d'elle. Il s'éloigna. Un pas, et un autre. Son visage s'était soudainement fermé et son regard s'assombrit. Il la regardait sévèrement. Ses remarques insidieuses trahissant son détachement qu'il avait toujours prôné. Elle esquissa un sourire satisfait. Un homme jaloux est toujours aussi séduisant et d'une façon, cela prouvait qu'il tenait, ne serait-ce qu'un peu à elle.

« Tu l’aimes, n’est-ce pas ? » A sa manière, il se dévoilait. Elle posa alors sur lui un regard tendre et s'avança. « Tu y verrais un inconvénient ? Je veux dire, si jamais je décidais d'aller vivre avec Matthew, dans une maisonnette perdue au milieu des bois à passer mes journées à tricoter sur une rocking-chair. Tu m'en voudrais ? »L'image pathétique d'elle même, figée dans sa jeunesse éternelle, avachie sur une vulgaire chaise en bois, s'emmêlant entre les pelotes de laine, se renvoya à elle. Et lui fit réaliser ô combien elle ne voulait pas de cette vie. Elle se rapprocha de lui, affrontant son regard. « Je n'ai pas envie d'avoir cette discussion avec toi. Celle où la fille s'explique, en justifiant son amitié avec les autres gars. Et celle où le gars fais de même concernant les filles qu'il fréquente. Je n'ai pas besoin de ça, et toi non plus. Alors regarde-moi. Tu sais très bien ce que j'en dis de ces rumeurs sordides sur Cullen et moi. Je les envoie au diable. Je n'aime personne. Je suis pas faite pour ça. Par contre, il y a autre chose pour laquelle je suis douée » Soudainement, d'une main , elle le repoussa, le plaquant contre le rocher sur lequel il s'était appuyé. Elle l'encadra de ses avants bras, formant comme une barrière de son corps élancé. Une lueur amusée s'anima dans son regard, profitant de l'effet de surprise, Stanley ne pouvait se dérober et ne semblait pas en avoir envie. Elle mêla ses lèvres aux siennes, l'embrassant tendrement. Et comme toujours, elle avait ce sentiment d'envol. Comme un oiseau qui déploie ses ailes sombres pour la première fois. Elle se sentait partir, quitter ces lieux pour d'autres. Il n'existait plus rien, plus rien excepté lui. Le démon s'enhardit et elle sentit ses mains parcourir son dos. Elle se retira à une vitesse fulgurante, se manifestant quelques mètres plus loin. Elle lui fit un clin d'œil tout en ricanant. « C'était juste à tire comparatif. Histoire de voir si Matthew embrassait mieux que toi. Et sans vouloir te vexer...» Elle pencha la tête sur le côté tout en faisant la moue. Elle observait Hells, l'air désabusé.  «  Rassure toi. Il n'y a que toi Hells. Seulement toi et ta petite personne. Et c'est bien assez. Pour rien au monde je ne t'échangerai contre un autre, tout du moins pas encore. Il faut dire que t'es pas mal dans ton genre.» Elle ponctua sa phrase d'un sourire charmeur.  « Maintenant ramène moi. On suffoque ici. T'as pas la climatisation chez toi ? »


Dernière édition par April Williams le Mar 15 Mai 2012 - 18:45, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮ Stanley    a heart beat, a heart beat, i need a heart beat ◮  Stanley EmptySam 21 Avr 2012 - 16:25

Ils étaient livrés aux flammes ; Hells les observait sans dire mot. Ses yeux s’embrasaient, rouges passant à l’orange et souvent jaunis par les éclats des palpitations endiablées du brasier. Stanley était sur son territoire ; l’Enfer était son Royaume, son échiquier toutefois, l’avenir lui avait montré qu’en continuant ainsi, à mener une politique de repli se voulant ‘stratégique’ il allait finir brûlé par les flammes. Tué de la main même de son ancien ami. De son ennemi juré, Moralès. Le jeune homme revoyait encore cette mort lente défiler sous ses yeux ; il palissait à vu d’œil en songeant à ce que le brésilien lui avait fait. Ses rires gras emplissaient le silence cérémonieux de l’antre enflammée ; il revoyait tout, détail par détail, jusqu’à l’instant fatal de son exécution. Il ressentait encore quelques douleurs au niveau de la gorge. Ses doigts vinrent instinctivement calmer la brûlure, mais ils étaient bien trop tremblants et trop brûlants. Il n’y avait que la fraîcheur qui se dégageait du corps pâle d’April qui pouvait calmer ses ardeurs, toutes ses ardeurs. Le démon l’encercla de ses bras musclés, glissant doucement ses mains sous son pull, les laissant effleurer la glace de son ventre, de sa poitrine. Il frissonna comme jamais il n’avait frémi auparavant. Un tel vent de fraicheur lui remettait les idées en place ; Hells n’allait pas se laisser impressionner par ces sordides visions. Il était bien trop fort pour cela. L’avenir était sien. Il allait conquérir l’enfer. Détruire lui-même l’armée et un jour ou l’autre succédé à un Lucifer vieilli et sénile. C’était ce qu’il avait toujours calculé dans le secret et l’obscurité. Ses lèvres déposèrent un baiser sur la peau glacée de la jeune fille ; elle se retourna vers lui en cherchant dans ses yeux très bleus, une réponse. « Non. » Ponctua-t-il tout simplement, d’une voix chaude. La brune fulminait. Il s’écarta d’elle et observa de nouveau son royaume ; l’enfer enflammé. Les feux brûlant les cadavres, la chaleur accablante, les cris étouffés des victimes de bourreaux cruels. Le noir. Le néant. Ce sentiment il l’avait en lui ; le sadique Hells se sentait vide. Il y avait quelque chose qui lui manquait. Un je ne sais quoi que lui-même ne sut aisément définir. Lorsqu’à pas félins April s’approcha de lui, le démon sentit ce néant s’emplir d’un feu étrange ; le désir. Il recula, pas reflexe, mais aussi pour se protéger. Il avait toujours été méfiant avec elle, accordant si peu de confiance aux créatures de son espèce ; suite à Meagan Taylor, les vampires restaient pour lui des êtres dont les sentiments étaient périssables, mensongers. Il l’avait connue, elle, et puis sa sœur, Kacey. Une autre blonde qui lui rappelait davantage April. Et rien que pour cela, il exécrait la rebelle. Son ‘Je n’en sais rien’ le troubla quelque peu ; un léger frissonnement se répandit le long de son dos, tapant au vif en plein dans son cœur qui s’embrasait à chaque regard d’April. Elle l’aimait bien. Il en avait la certitude, mais tout était trop nouveau, trop dangereux entre eux. Les sentiments étaient un véritable piège à nigaud ; Hells ne voulait plus retomber dans l’écueil qu’il avait eu avec les sœurs Taylor, avec Meagan surtout. « On est deux alors. » Déclara le bras droit de Lucifer en esquissant un sourire en biais. Le genre de sourire à la fois sordide, tendre, critique, bienveillant ; un sourire auquel on ne pourrait guère apporter de réelle signification.

Le silence se fit. Ses questions trahissaient la pensée rythmant son cœur emballé. Il observa d’un œil la silhouette élancée de la jeune fille qui s’avançait dangereusement vers lui ; sa main se liant à la sienne, ses lèvres goûtant à la glace des siennes. La rebelle le poussa brusquement. Hells se retrouva acculé, dos contre la paroi. Une telle proximité éveillait en lui un animal sauvage nommé Désir. Sa peau devint brûlante puis, la chaleur se calma lorsqu’April réduisit davantage l’écart entre leurs deux corps. Son parfum vif pénétrant ses narines, s’engouffrant dans ses poumons et imprimant une marque rouge et ardente dans son esprit. Il posa ses lèvres sur les siennes, à peine. « Peut-être. Ou peut-être pas. Qui sait. » Murmura t’il au creux de son oreille tout en humant avec délice son parfum sucré. « Ce serait cocasse n’empêche. » Ajouta le démon en déposant un baiser au creux de sa nuque. La brune affronta son regard clair, où scintillait une maigre lueur aussi noire que son cœur ; était-ce du mépris ? De la peur ? De la colère flamboyante ? Lui-même ne sut définir correctement le sentiment qui demeurait prisonnier de son cœur. Il grimaça. « Je suis le diable, et me les envoyer n’est vraiment pas intelligent de ta part Williams. » Ses lèvres brûlantes embrassèrent une fois de plus la peau glacée de sa nuque qui fondit presque au contact de tant de chaleur. « Tu es douée pour bien des choses. » Ce rapprochement encore plus intense fit perdre la tête au démon qui ne sentait plus que son cœur s’enflammer ; il eut au ventre comme un ruban de flammes et ce même artifice se noua autour de son cœur. Sa peau frémissait. Le froid des lèvres d’April, le blizzard qui s’en dégageait, était une sensation pleinement agréable, inédite presque. Il se laissa glacer jusqu’à en avoir le souffle coupé. Il l’embrassa avec plus de passion, laissant ses mains jouer avec ses mèches brunes, les entortiller le long de ses doigts comme des serpents venimeux qui le mordaient et l’empoisonnaient. Ce même venin se répandait en lui, courant dans ses veines et soufflant un vent glacé jusqu’à son cœur qui battit violemment jusqu’à en mourir presque, avant qu’elle ne s’écarte de lui. Le démon fut sonné. Il baissa la tête, soupira. C’avait été intense. Jamais le plaisir n’avait été aussi proche de lui. Redressant le regard vers elle, le bras droit de Lucifer l’observa surpris, retourné ; il désirait en voir plus, goûter davantage à ses lèvres, sentir son corps glacé contre lui, voir encore ses yeux clairs de plus près, se noyer dans ses prunelles d’eaux froides et bleues. Un sourire vint se dessiner sur les lèvres pulpeuses du vampire alors qu’elle essayait de le taquiner, mais ce que le démon avait entraperçu le laissa sans voix. Jamais il n’avait goûté au plaisir, et le sentir aussi près, se le prendre radicalement en pleine face insufflait une sensation nouvelle, ardente et puissante jusqu’au cœur. Il en tremblotait presque, comme une feuille que le vent aurait arrachée à un arbre dénudé. Ses yeux brillèrent d’un éclat intense, rouge. Il se redressa et avança jusqu’à elle. Stanley devait reprendre son air neutre, impassible. Mais il ne le put qu’à moitié ; le masque s’était presque détaché de son visage de pierre. « Tu devrais t’y habituer Williams, sans doute ce royaume sera également le tien prochainement. » Il n’ajouta rien, laissant une aura de mystère englober la suite de ses paroles. Ses yeux rencontrèrent les prunelles bleutées de son amante qu’il attrapa par le bras et resserra contre lui. « Laisse-moi te faire découvrir une chose magnifique. » Il approcha ses lèvres des siennes et l’embrassa à peine avant qu’un torrent enflammé ne les engloutit. Brusquement, les deux rebelles apparurent devant une sorte de château immense, aux colonnes dorées, aux allures pharaoniques ; quelques flambeaux en argent ornaient l’entrée et des poutres décorées de roses aux pétales enflammés brillaient comme de l’or, comme du cuivre précieux. C’était le château de son Maître. Stanley garda la main d’April dans la sienne et l’invita à s’engouffrer dans le sanctuaire sacré. Il voulait lui montrer son monde. Cette terre qui prochainement sera sienne. Sera la leur. Il l’entraina à travers un dédale de couloirs qui étaient ornés de pierres précieuses, d’or, et de macabres icones et statues avant de l’approcher discrètement du trône de fer ; celui de son Maître. Un sourire de fierté passa sur ses lèvres lorsqu’il lui murmura à l’oreille. « Bientôt, je serai dans ce trône, et tu seras sur l’autre. » Dit-il en désignant le second trône, tout aussi majestueux que le précédent. C’était celui d’Angelica. Hells la détestait. Il rêvait de la faire tomber. Il passa ses bras autour de sa taille en ajoutant, tout bas. « Tu ne passeras pas tes journées à tricoter sur un rocking-chair, mais sur ce trône. » Stanley déposa un baiser sur sa nuque, tout en laissant un sourire couvrir son visage brillant de fierté. Ses yeux flamboyèrent.
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