The purest and most thoughtful minds are those which love color the most. ☮
- John Ruskin

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JUSTIN THOMAS ☮ grâce à toi, j'ai découvert toutes les couleurs du Monde ~ tout à la fois. feat Tom Sturridge Justin a toujours été tout pour moi. C’est dans sa famille que j’ai grandi, c’est son monde que j’ai aimé le premier. Il m’a tout appris, tout fait goûté ; avec lui, j’ai connu le meilleur comme le pire. Nous étions d’abord durant l’enfance, comme frère et sœur, proches, complices, inséparables ; nous jouions beaucoup ensemble. Nous avions même construit une cabane dans son jardin pour nous y évader, nous y amuser…C’était le Royaume des enfants, en pleine nature, loin de la civilisation et des autorités parentales. Nous avions grandi ensemble. Nous nous étions sincèrement aimés. Enfin je l’avais aimé et lui, je ne sais pas. Peut-être m’a-t-il simplement vu comme la sœur qu’il n’avait jamais eu alors que moi, je fondais un peu plus d’espoir dans notre relation tumultueuse ? Nous nous chamaillions comme chient et chat. Justin se moquait souvent de moi car j’étais trop candide, trop timide. Je lui ai prouvé plus d’une fois le contraire. Il a été mon premier et dire que cette expérience ne m’a pas marquée, serait un mensonge. Après tout, une première fois avec un homme pour qui on voue une admiration sans borne, n’est-ce pas là la plus belle chose ? Hélas, tout s’était compliqué ; Justin était un trublion. Du genre ‘chien en chaleur’. Je l’ai toujours insulté de la sorte et ça le faisait rire. C’était ça le pire car il savait et s’en fichait. Au contraire même, il aimait être vu comme tel alors que moi, je détestais le voir se rapprocher d’autres filles. A l’école, il était agité. Il ne venait plus. Son père lui avait trouvé un boulot dans la Mairie mais la paperasse et Justin ça faisait deux. Les seuls moments où je retrouvais le petit garçon pour qui je m’étais prise d’une affection folle, c’était lorsqu’il me retrouvait dans la cabane. C’était mon refuge. J’aimais m’y cacher pour lire, écrire, me laisser aller au gré de mon imagination. Justin s’installait près de la bougie ; il la fixait pendant des heures alors que moi, je cherchais à le faire parler, à le raisonner. A chaque fois ça se terminait en insultes et il partait après m’avoir mal reluquée. Lui et moi ? Je pense que nous sommes passés par les épreuves de toute une vie ; les joies et les déceptions de l’amour, les grands moments d’amitié, comme les plus obscures sensations..Tout. Il a été toujours là pour moi et je me dis que finalement, j’ai honte car je n’ai jamais été là pour lui. Enfin si, mais je niais l’évidence ; je fermais les yeux sur ses vrais problèmes. Il était drogué, alcoolique. Peut-être que si j’avais agis rien de tout cela ne serait arrivé ; il n’aurait pas fui sa famille, il ne se serait pas mis à dos ses parents…Il ne m’aurait pas lâchée. Justin a été là même lors de la plus terrible épreuve ; face à Travis. Il m’a aidé à maquiller sa mort en un vulgaire incendie. Je suis certaine que ce secret le ronge et que c’est l’une des causes de sa fugue. J’espère le retrouver un jour…Mes prières ont été entendues et après une année chaotique à errer telle une âme en peine, j’ai cru le revoir à New Heaven lorsque Luke m’a invitée à faire partie des Revelers. Je ne sais toujours pas comment aller vers lui. M’a-t-il oubliée ? Je le crois bien car je me suis renseignée auprès de Luke à son sujet, sans rien lui dire de trop compromettant, et je sais que Justin vit une idylle passionnée avec la cheftaine des Artists…Livia Hale. Je ne sais pas pourquoi, mais cette fille, je n’arrive pas à me la voir en peinture ! Elle a l’air vicieuse…Dois-je faire le premier pas ? Justin ne sait pas que je suis ici ? Comment le prendra t’il ? Fuira-t-il une fois de plus ? Advienne que pourra.

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JASPER HALE ☮ ton visage est d'un blanc immaculé, tes cheveux sont d'encre, tes yeux sont d'un bleu troublant; ces couleurs me parlent mais, je ne me souviens toujours pas dans quel tableau j'ai pu les admirer ~ mon sauveur, compliqué. feat Jackson Rathbone Jasper Hale. Ce garçon est mystérieux. A vrai dire, je ne sais pas quoi penser de lui. Je le connais car nous sommes dans la même confrérie, des Artists. Il joue vraiment bien de la guitare et il m’arrive souvent de chanter pour l’accompagner. Notre duo musical est l’un des plus appréciés, car avec d’autres musiciens nous égayons les soirées de la confrérie ; bien que nous parlons peu, si ce n’est que les banalités de ‘Bonjour, ça va ? Bien et toi ? Bien. Allez, on répète.’ Rien de plus. Ca me gêne. Vraiment, mais Jasper n’est franchement pas bavard. L’autre jour, c’était exactement la même chose ; nous nous étions isolés à l’arrière de la salle de concert de New Heaven. Il jouait calmement de sa guitare ; je me sentais apaisée. Comme si jamais je n’avais ressenti la peur ou la souffrance de ma vie. C’était toujours comme ça avec Jasper. Il enchaina les notes et je me délectais de ces arias fabuleux. « Alors, tu commences ? » me dit-il impassible. « Ah oui, désolée, désolée ! » Je pris ma guitare à mon tour. Il recommença. Ma voix accompagna chacune des notes qu’il joua ; nous étions en parfaite osmose. Je me sentais bien. Lui aussi. La mélodie continua, continua. On joua pendant des heures, une éternité peut-être. J’étais complètement en transe. La musique de Jasper était devenue ma drogue fétiche, bien plus jouissive que l’alcool, que les herbes. Je voulais l’avoir tout le temps prêt de moi, mais il me rejetait sans cesse. Poliment certes mais quand même. « Jasper, on doit répéter ! » «Madelynn, on a joué il y a moins d’une heure. » Je rougis. Il afficha un sourire. Je crois que c’était la première fois que je l’avais vu me sourire ; ce sourire me disait quelque chose. Je restais figée devant lui ; il était incroyablement beau, inaccessible. Je voulais le connaître. « Alors…Demain ? » Un sourire s’intensifia ; ses dents étaient aussi blanches que son teint. Ses yeux m’étaient familiers ; leur bleuté étrange, troublant. Où l’avais-je vu ? « Demain…Je ne sais pas. Je dois rester chez moi car je dois aider au rangement. Nettoyage de printemps oblige ! » dit-il avec un petit rire. Oh mais quel rire, j’en restais béate, fascinée, amoureuse. « Tu veux que je t’aide ? Je suis habituée au nettoyage de printemps. J’en faisais souvent chez moi avec mon..J’en faisais. » Parler de mon père allait m’émouvoir une fois de plus, et je ne voulais pas pleurer devant Jasper. Ce dernier dut ressentir ma peine et d’un regard seulement, il me l’estompa. Je me sentais de nouveau sereine. Il sembla hésiter puis répondit enfin « D’accord. Je vis sur Tree Hill. Le grand manoir près des collines. Demande au taxi le manoir des Cullen/Hale. » J’acquiesçai et tout naturellement, je m’approchai de lui pour déposer une bise sur sa joue. Il eut un mouvement de recul. Je crus me prendre un rateau, mais mes lèvres parvinrent tout de même à effleurer sa joue fraiche. « D’accord à demain ! » Le lendemain donc, je me retrouvais chez Jasper. Je n’avais jamais vu une maison aussi riche, luxueuse ; je me serais crue dans un musée. Jasper m’invita à entrer dans le salon ; c’était très victorien comme style, franchement très beau bien qu’un peu ampoulé à mon goût. Le jeune homme me laissa quelques minutes ; curieuse, je m’approchai des étagères, observai les photos déposées sur chacune d’elle. C’était des photos assez anciennes. Je crus reconnaître Jasper sur l’une d’elle, costumé comme au temps de guerre. Le costume des militaires sudistes du Texas. Et là, tout devint plus clair en moi ; ce regard bleu, cet air tendre, cette beauté irréelle. Jasper revint aussitôt et si furtivement que je ne l’avais pas vu venir. Le cadre m’échappa. « Oh désolée. Je…Je » « Ce n’est rien, » dit-il. Il se pencha, je me penchai en même temps pour ramasser les écailles de verre. Nos mains se touchèrent, je frémis. Il plongea son regard envoutant dans le mien. Soudain, je me blessais malencontreusement. Là le regard bleuté du garçon devint très sombre. Il recula aussitôt en me tournant le dos. « Oh excuse moi Jasper. Je…Je me suis coupée. J’ai horreur du sang, tu peux voir si ce n’est pas grave. » Il ne dit rien. Je répétais. Il me paraissait ailleurs. Il disparut dans le couloir, je lui emboitai le pas en glissant mon index dans ma bouche. Le goût du fer m’exaspérait. Là Jasper me plaqua violemment contre le mur. Son regard était encore sombre mais pétillant. Son souffle se mêla au mien. Il m’embrassa passionnément, tellement que j’en eus le souffle coupé. Je ne me sentais plus. Je tentais de le repousser mais il me serra plus fort. Je parvins enfin à me défaire de lui ; toute retournée, j’en étais rouge, frémissante. Le jeune homme baissa la tête. Il avait l’air honteux. Moi aussi. « Je suis désolée, je n’aurais finalement pas dû venir. » Il releva la tête « Oui, tu n’aurais pas dû venir. » Sur le coup, j’étais vexée. J’aurais espéré qu’il me dise, non ce n’est pas grave, je suis content que tu sois là, je t’aime bien aussi. Mais rien. Il resta de marbre ! Je le détestais à cet instant. Rapidement, je pris la direction de la sortie, sans même lui adresser un regard. Mais là, il réapparut si vite face à moi que je réprimais un hurlement, effrayée. « Tu m’as fait peur ! Ne refais plus ça ! » criai-je. « Désolé. Tu peux rester. Je n’aurais pas dû me comporter comme ça. Je n’ai..Navré. » Il avait l’air sincère et si touchant. Je souris. Il m’en fallait peu pour pardonner. Il m’entraina dans le salon, évitant toutefois de croiser mon regard…De s’approcher de moi. Je l’aidais à ranger les livres dans la bibliothèque. Il lisait des choses intéressantes ; du Dickens, du Freud. Des romans aussi d’aventure. J’aimais beaucoup son style. « Au fait, Jasper, la photo…Qui était-ce dessus ? » Il resta silencieux durant de longues minutes. « Mon arrière grand père. » Je souris. « Il ressemble tellement à quelqu’un. Enfin toi aussi. C’est étrange. » Il parut surpris et sourit à son tour. « Tu veux en parler ? » Bizarrement, je répondis que oui. Je me sentais terriblement en confiance avec lui. Avec le temps, nous devînmes encore plus proches ; nous nous voyons souvent et j’étais heureuse à chaque fois de le croiser à New Heaven. Il disparaissait de temps en temps, sans prévenir. Cela me blessait car ça me rappelait le comportement de Justin à mon égard. Puis ensuite, il revenait l’air de rien et j’étais heureuse. Etait-ce de l’amour ? • Jasper est en fait le sauveur de Mady ; c’est lui qui l’a secourue et posée devant la maison des Thomas alors qu’elle fuyait Travis.

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KACEY TAYLOR ☮ parce que l'art est notre passion, notre force et nous en connaissons toutes les couleurs ~ soeur de coeur feat Avril Lavigne « Qui es-tu ? » « Euh, j’ai posté ma candidature il y a une semaine et…je n’ai toujours pas eu de réponse. » La cheftaine des Artists, Kacey Taylor, daigna à peine m’adresser un regard, le nez dans les papiers. Je me raclai la gorge, terriblement gênée de me présenter ainsi. « Alors ? » dis-je avec un rire nerveux. [color:e4fa= goldenrod]« Ah oui, c’est vrai. Nous avons oublié de répondre favorablement à ta candidature. Livia et moi avions mis un petit ok sur l’entête ! » me dit-elle en me montrant de loin un barbouillis en vert. Je souris. « Et donc comme ça se passe ici ? » Elle ne dit rien et reposa soigneusement le dossier sur la table. Elle se releva, avança à ma hauteur. Un sourire sculpta ses lèvres. Toute la matinée, elle m’expliqua calmement comment tout se déroulait à la confrérie, ce que Livia Hale et elle attendaient de nous. Elle me présenta à quelques étudiants. Jasper fut d’ailleurs le premier que je connus. Tous les jours, après ou avant les cours, je retrouvais la confrérie au grand complet ; je ne m’étais jamais aussi sentie bien. Cela me rappelait un peu ma famille où l’art était monnaie courante. Les uns chantaient, les autres riaient, dessinaient. Tout était comme chez moi ! Kacey vint vers moi et me dit, souriante « Tu joues vraiment très bien. Avec d’autres musiciens nous cherchons à former un groupe et on a encore besoin d’un guitariste. Ca marche par duo, tu acceptes de nous rejoindre ? » J’étais ravie. Enfin on me reconnaissait en temps qu’artiste. « Oui, avec grand grand plaisir ! » Je bondis dans les bras de Kacey. La blonde parut choquée, elle me repoussa vivement. Les calins n’étaient pas son truc ! Les répétions s’enchainaient ; je revoyais plus souvent Kacey et les autres. Elle et moi devînmes vite amies. On s’entendait bien, on partageait la même passion. Un jour, elle me présenta à son frère, le Grand James Taylor, le producteur de musique le plus célèbre au monde. J’étais fascinée. En plus d’être très beau, il était incroyablement gentil. Kacey lui parla de moi, de mon talent. Il demanda à voir en disant « On cherche également de nouveaux talents et Kay ne dit que du bien de toi. » Il sourit. Intimidée, je souris à mon tour et pris ma guitare. Ma voix et les notes s’accordaient à merveille, bien que le trac jouait un peu en ma défaveur. James m’applaudit, Kacey aussi. Petit à petit, c’était comme si je faisais partie de cette famille d’artistes ; j’étais une sorte de saltimbanque parmi eux, mais ils m’aimaient comme j’étais. Kacey était gentille avec moi. Je ne sais pas pourquoi mais il y avait quelque chose qui nous unissait ; un même secret ? J’étais curieuse à son sujet, mais je n’osais pas lui poser trop de questions. Elle détestait cela. Kacey veilla sur moi, comme une grande sœur ; elle contrôla mes fréquentations et m’aida à ne plus approcher la Bouteille. Ni même les drogues. Je m’étais assagie grâce à elle, la rebelle au grand cœur. Bien qu’il y avait pas mal de zones d’ombre à son sujet, je l’appréciais et j’espérais un jour pouvoir la découvrir. Le seul hic, c’était qu’elle m’empêchait de voir Jasper, je ne sais pas pourquoi, mais elle ne l’appréciait pas trop et lui non plus [color:e4fa= goldenrod]« Je t’interdis de le voir ! » « Mais pourquoi ? »[color:e4fa= goldenrod] « Il est malsain. Ne te laisse pas berner par son joli sourire. » Je ne comprenais vraiment pas de quoi elle parlait. Mais je lui en voulais pour ça et je n’étais pas prête à lâcher Jasper. L’amitié ou le début d’une relation étrange et déroutante, que devais-je choisir ? Kacey semblait sûre de ses affirmations au sujet du silencieux Jasper…Mais moi ce que je voyais de lui, c’était différent.