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 Truth has many colors - Jailyn, Karen et Stephen.

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Ethan A. Williams
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Ethan A. Williams

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MessageSujet: Truth has many colors - Jailyn, Karen et Stephen.   Truth has many colors - Jailyn, Karen et Stephen. EmptySam 21 Jan 2012 - 16:15

La nuit défilait sur les hautes collines de Tree Hill ; un furtif coup de pinceau marqua le ciel en son centre d’une sphère argentée. De ses rayons les plus chatoyants, la lune rabattait sa lumière filandreuse sur le domaine des Williams complètement plongé dans le silence oppressant. L’artiste était assis sur son chevalet ; il contemplait une toile encore vierge de toute pénétration spirituelle. Le pinceau qu’il tenait entre les doigts semblait s’être rompu sous le coup de la colère. L’inspiration tardait à revenir ; il n’en voyait plus la moindre couleur dans son esprit, complètement noirci par les récents évènements ayant obscurci son existence. Il reprit un autre pinceau, saisit sa palette et déposa quelques gouttes de peinture. De l’aquarelle. Méticuleusement, le peintre se livra à toute la magie de son art ; les couleurs s’embrassaient, s’aimaient, s’effleuraient et donnaient naissance à de nouvelles nuances encore plus vives. Il trempa légèrement dans l’eau puis le doubla du mélange et délicatement il aquarella un premier trait, si délicat et si furtif qu’il ressemblait à l’identique à la ligne de l’horizon par les jours de grandes chaleurs. Le peintre enchaina les mouvements ; sa grâce intelligible se reflétait à travers son travail où les formes et les couleurs devenaient d’une évidence fantastique. Les premières ondulations d’un lac, les premiers éclats des astres, les prémices d’une figure et d’un corps filiforme. Des cheveux d’encre brossés dans le vent. Des lèvres vermeilles. Un teint d’un blanc immaculé, frôlant la divine perfection. Par la fenêtre légèrement entrebâillée, apparaissaient les débuts de ce paysage chimérique ; Ethan se laissait aller au gré de l’imagination et de la romance. Il repensait à Jailyn. A leurs retrouvailles, à leurs baisers dont le goût sucré lui restait sur les lèvres. A son regard qu’il avait repeint avec la même exactitude sur la toile. A ses gracieuses courbes. Sa beauté florale, si fragile. Ce fut alors que vint à lui le vague souvenir de leurs moments les plus obscurs, ceux qu’il préférait dans l’ombre de son âme et qu’il désirait entièrement escamoter de son esprit. Malencontreusement, sa main guide de ce dernier se crispa ; le trait si net se dilua à vue d’œil. Il avait mis trop d’eau. L’agacement le prit. Le peintre n’était pas habitué à se rater autant ; ses pensées étaient encore trop brouillonnes pour qu’il se lance à corps perdu dans son art méditatif. Sa peinture n’était pas qu’une simple retranscription de la réalité ; il la voyait autrement et lui donnait une portée plus spirituelle, emprunte d’une grande philosophie. Le but d’un artiste est de s’exprimer à travers son art tout en le laissant inspirer les esprits les plus faibles. C’était ce à quoi avait toujours consenti le peintre ; son travail dénotait parfaitement cet état d’esprit. Mais ce soir, Ethan ne se sentait pas prêt à reprendre en main son destin ; il avait encore besoin d’un moment d’égarement, seul…D’un pas décidé, l’homme se glissa hors de l’atelier dont il referma précautionneusement la porte à double tours ; il passa furtivement par le salon complètement plongé dans la pénombre puis articula quelques gestes énergiques jusqu’à la sortie. Après avoir dépassé le grand domaine bordé par les fleurs et les arbres, le vampire se rua plus rapidement à l’intérieur des terres, là où rares étaient les âmes qui osaient s’y aventurer. Silencieusement d’abord, il fit son entrée dans la clairière bordée par les bras noirs des ténèbres ; un bref trait de lumière se crayonna à la hauteur de son regard. Quelqu’un venait de s’engager dans la même allée que lui, non loin des bois endormis. Poussé par la curiosité, le peintre joignit ses pas à cette silhouette svelte et incroyablement familière. La personne en question, remarquant la présence fortuite d’Ethan se figea aussitôt puis lui fit face avec une rapidité démesurée ; le visage très pâle, son teint de porcelaine semblait s’être craquelé sous l’impact de coups d’une extrême violence. Sa maigreur ne faisait que davantage mettre le chef des Williams sur cette piste. Il fit face à sa jumelle. Celle-ci n’osa pas le regarder droit dans les yeux ; craignait-elle ses questions ? Ou avait-elle peur de se montrer à lui en une telle posture ? Délicatement, les doigts du peintre dessinèrent le contour déformé de ses lèvres ; la plaie semblait encore fraiche. Il lui redressa le menton.

- Que t’est-il arrivé ? Un chasseur t’est tombé dessus ? Qui s’en est pris à toi ? Karen. Le frère protecteur qu’il était venait de se manifester de la manière la plus touchante qu’il soit ; l’inquiétude venait de dessiner quelques traits sur son visage aussi blanc qu’une toile vierge. Ses doigts enchainèrent leur illustration le long de ces blessures ; des entailles béantes et rouges desquelles suintaient encore quelques gouttes de sang. Une larme ruissela sur la joue de Karen puis elle se retrancha dans l’obscurité, épargnant ainsi à Ethan une vision d’elle des plus déplorables. Accablé par le doute, le peintre enchaina, d’une voix plus sévère : Réponds Karen. Qui s’est attaqué à toi ? Est-ce un chasseur ? Ou une autre créature ? Si je retrouve ce monstre, je le tuerai de mes propres mains ! décréta rageusement l’artiste. Sa sœur voila de ses mains blanches son visage cabossé ; il l’entendit sangloter. Quelque chose lui avait-il donc autant échappé ? A vrai dire, depuis qu’il avait retrouvé la force en la puisant dans son union avec Jailyn, il en avait complètement délaissé les siens. Sans son coup de pinceau, sa famille se ternissait. Plus aucune couleur ne brillait dans le manoir ; il n’y avait que la noirceur de leur cœur qui triomphait. Les yeux de Karen se ravivèrent en une flamme d’un orange troublant. Elle se permit un sourire afin de rassurer le cœur inquiet de son jumeau. Une autre ombre apparut, dans sa blancheur délicate ; elle enroula ses bras autour de la maigre silhouette de Karen. Jailyn. Le peintre ne dit rien ; un souffle de soulagement s’échappa de ses lèvres. Il savait qu’avec sa compagne, Karen s’ouvrira comme une fleur. Il recula d’un pas tout en tendant l’oreille. Le ciel d’un noir feutré s’entrouvrit subitement en pleine horizon, laissant apparaître en son centre, une autre ombre, ankylosée par la fatigue et la souffrance. Cette personne titubait. Le parfum du sang embaumait l’air. Les tressaillements d’un cœur agité parvenaient aux oreilles des vampires ameutés dans la pénombre. Ils guettaient tous cet invité surprise. Aussitôt, Karen ponctua le silence d’un cri. Jailyn la retint fermement contre elle ; l’écrivaine se laissa aller aux larmes. Ethan comprit immédiatement que cette mystérieuse silhouette était le sujet de ses angoisses. Peut-être était-ce l’auteur de son mal-être physique et mental ? Jailyn à son tour poussa un soupir. Une lueur d’incompréhension éclaira les prunelles du peintre lorsqu’il demanda ; Par tous les saints, qu’avez-vous donc ? Et qui est cet individu ? La silhouette se rapprochait dangereusement d’eux : son pas lourd brisant des brindilles faisait frémir de plus bel Karen, sa respiration haletante nourrissait en Jailyn une attitude bien surprenante. Un rayon de lune s’écrasa aussitôt contre la crosse lustrée de son canon en argent. Ses yeux luisirent à leur tour, désignant toute la rage qu’il avait en lui. Cette silhouette allongée et grossièrement crayonnée était celle d’un homme ; d’un être armé et menaçant qui cherchait vraisemblablement à atteindre les vampires. Aussitôt, le peintre s’empressa de faire un pas en sa direction et là, Jailyn s’interposa afin de le protéger. De qui ? De quoi ? Ses questions demeurèrent suspendues dans le silence…
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Karen A. Williams
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Karen A. Williams

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MessageSujet: Re: Truth has many colors - Jailyn, Karen et Stephen.   Truth has many colors - Jailyn, Karen et Stephen. EmptyMer 8 Fév 2012 - 14:01


Les paupières closes et le corps tanguant comme les feuilles mortes gisant sur le sol boueux, j’attendais que la détente se déclenche. Qu’un bruit sourd éclate et que l’impact me perfore le cœur. Expier enfin. Etre délivrée de ce mal qui me rongeait la peau et les os de l‘intérieur. Mais le silence envahit la nuit. En m’éveillant, l’arme et son tireur avaient miraculeusement disparus. Je me retrouvai seule, agonisante au milieu de nulle part. Me trainant de tout mon long, je rampais difficilement à travers la forêt, croyant bien rendre mon dernier souffle à chaque arbre dépassé. A force de cracher du sang, mes lèvres se teintaient d’un noir poussiéreux pareil à la cendre qui noyait mes poumons. Laissant libre court à mes larmes, je me surprenais à sursauter chaque fois que les feuillages frémissaient, par crainte qu’il ne surgisse avec le vent ; lui : Stephen. Mon bourreau d’un soir. Me tirant jusqu’en terre familière, ma peau se déchirait en frottant le sol épineux. La vue trouble, quasi aveugle, quelques voix parvinrent à mes oreilles distraites lorsqu’à genoux les yeux au ciel, je crus reconnaitre quelques nuages rassurants. Une ombre s’empressa de voler à mon secours, mais elle n’était que néant, poussière dans l’horizon infinie, pure fiction de mon esprit égaré en proie aux hallucinations les plus fantasmagoriques. Je me croyais en terre sûre, me voyant déjà franchir la porte de chez moi où j’attendrai mon frère pour expier dans ses bras, alors que j’ignorais où je me trouvais en cet instant même. La pelouse était douce, et l’ombre agitée toujours présente. Ne comprenant pas, je tentai de la fuir en vain tandis qu’elle me retenait, me poursuivant sans relâche. L’emprise se fit plus ferme, plus rude, comme une poigne masculine, et tandis que mon estomac se nouait, je sentis mon cœur s’ouvrir à nouveau. A présent, je ne cherchai plus qu’une chose : m’accrocher à cette ombre dont une esquisse de visage se dessina devant moi. Ethan. M’accrochant à son coup, je m’écroulais à ses pieds, enveloppée de ses bras protecteurs. Morte de l’intérieur, la honte m’envahit soudainement. « Un homme qui tombe, un homme à terre est un homme en danger : il réveille des instincts féroces et excite le rire avant la pitié. » M’agrippant à son poignet pour en extirper quelques malheureuses goûtes de sang prodigieux, mes yeux suppliciés pleins de larmes rouges, je devais tant lui faire pitié ! Le peu de lucidité que m’avaient laissée les souffrances endurées me laissait entendre à quel point mon déguisement de Martyr était risible. Les questions fusaient de sa bouche tremblotante mais je ne réagissais pas, chaque interrogation me renvoyant à l’infernale accalmie de la nuit passée. Faisant des "non" en signe de tête, je m’enfonçais dans le déni, esquissant un maigre mais amoureux sourire pour calmer sa panique. Je ne voulais plus que rester là, inerte, bercée vers l’au-delà par le souvenir de mon frère et des miens tant qu’il en était encore temps avant que les visions étranges n’entachent à nouveau la représentation idéaliste de leurs portraits. L’aurore à peine éclose fut balayée par son regard tout en demi teinte ; mélange de haine incommensurable et d’inquiétude viscérale que je souffrais de ne pouvoir rassurer. J’avais beau percer ce regard jusque dans ses méandres les plus enfouies, l’imaginer me foudroyer un jour prochain me paraissait impossible. Comment se frère qui, alors que j’étais sur le point de poser pieds sur le seuil du paradis, ne cherchant qu’à venger mon sang versé pourrait-il répudier un jour ce sang qui était sien ? « Aide-moi ». Je me mis à répéter cette phrase la voix suppliante dans l’espoir de le faire taire, mais surtout de taire mes peurs les plus profondes : que la prédiction se réalise, qu’il m’abandonne avec la même cruauté vu en songe que je ne lui connaissait pas... livrée seule face à ce traitre de chasseur, le meurtrier des cœurs et le souilleur des âmes. Hélas, le sort en décida autrement à l’instant où mon crane fragile se heurta de nouveau au sol. Où était-il parti ? Je crus l’avoir appelé près de moi à plusieurs reprises, mais peut-être n’avais-je pas la force nécessaire pour crier à l’aide autrement que dans mes pensées. Le froid n’eut pas le temps de se rabattre sur mes vieux os que je sentis une nouvelle aura bienfaisante veiller sur moi d’une étreinte tendre et délicate, presque maternelle. Jaylin. Sa présence m’enjoua autant qu’elle m’inquiéta, soudainement prise de panique en repensant aux desseins de tuerie frénétique dont Stephen m’avait fait le récit minutieusement élaboré. En pleine crise de démence, je savais le danger tout proche. Marquée au fer rouge par la violence des hommes pour le reste de l’éternité, j’en avais la marque singulière dans la peau. La sienne, celle de Stephen que ma peur maladive désigna d’instinct comme le coupable de mes maux. La trahison, le danger, ses souffrances, sa violence… je m’étais habituées malgré moi à leur compagnie qui à l’usure du temps me devenaient presque familières. Le froid m’envahit, asséchant mes lèvres écarlates en emportant dans ses vagues de souffle les restes de ma dépouille quand je repris enfin mes esprits. Il était là, tout près. Venu m’achever. J’en était alors certaine. Pour quoi d’autre risquerait-il sa vie que pour ôter celle des autres ? Celle des créatures de mon espèce, des miens. Désespérément seule, je voulus retrouver la chaleur d’Ethan et Jaylin, terrassée à l’idée qu’elle me quitte à jamais. « Allez-vous en ! Allez-vous en ! » Il me sembla hurler à m’en décoller les poumons pourtant personne ne prêta garde à mes murmures étouffés. A qui s’adressaient-ils seulement ? A Stephen que ma clémence démesurée voulait inconsciemment épargner ? Ou aux êtres chers que j’incitais à fuir la mort ? Mortifiée, je perdais la raison, partagée entre mon envie de déverser ma rancœur, ma colère sur mon faux amour gâché qui me fit pousser des ailes et, une fois debout, de passer aux aveux, pieds et points liés face au couple uni. Je craignis pour Jailyn qui s‘approcha de lui, mais ne pus la retenir. « Un meurtrier. Voilà qui il est.  Comment osez-vous remettre les pieds ici ? » Vidée, j’essuyai les traces de sang peignant mes lèvres d’un noir pareil à l’encre macabre noyant mes pupilles, et la pitié se dissipa aussitôt conçue comme fumée au vent, me laissant dans la bouche un inutile goût d‘amertume.

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Jailyn Taylor
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Jailyn Taylor

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MessageSujet: Re: Truth has many colors - Jailyn, Karen et Stephen.   Truth has many colors - Jailyn, Karen et Stephen. EmptyVen 24 Fév 2012 - 17:00

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Par une nuit claire, calme et angoissante, un ciel grisâtre, sans pareille, l’animal de par son odeur la transportait, de par sa mélodie la flageolait. Au regard d’un instant, une envie couvrait un désir faisant rage ; la sensation étouffante d’un danger imminent dans la pénombre obscure. Le mannequin fixa le ciel un instant, le vent s’engouffrait dans sa chevelure soyeuse ; nuit de pleine lune. Elle jugea préférable de ne pas trop s’attarder. Furtivement, Jailyn saisit sa proie robustement et planta ses canines au creux de son cou ; Son corps entier frémissait tant la faim l'avait assailli ces derniers jours. La jeune femme se releva et observa quelques instants le corps de l’animal sans vie ; quel triste sort que de n’avoir à massacrer ces pauvres bêtes pour survivre. Jay’ se sentait plus forte, plus résistante aussi. Elle avait retrouvé l’éclat de ses yeux bleutés, ses lèvres pulpeuses avaient retrouvés leurs couleurs rosés. Finalement, le mannequin s’enfonça dans les bois épais. Plus elle avançait, plus l’étrange sensation de s’approcher de quelque chose la gagnait. Une étrange odeur de sang humain parfumait l’air devenu morbide à mesure qu’elle ralentissait le pas ; une abondante impression de mal être et non seulement physique s’était emparé d’elle. Jailyn crut même reconnaître l’odeur d’un humain dans les environs qu’elle connaissait bien, Stephen. L’abominable s’en était-il prit à l’un des siens ? Le sang du mannequin se glaça, son visage aborda une expression particulière ; celle de la peur naissante. C’est au même moment que le mannequin se souvint de ce qu’ils avaient entrevus du futur, Ethan et elle. Etant donné la haine qu’il vouait au mannequin, il n’était pas impossible que cet avenir ne le rende on ne peut plus aveugle et téméraire. S’élançant à travers les bois sombres, le vampire se laissa guider par ses instincts, pour se retrouver face à une scène moribonde. Karen , sa meilleure amie qu’elle considérait même plutôt comme une sœur, demeurait ensanglantée au sol, en pleurs. Jamais encore, Jailyn ne l’avait vu dans un pareil état. Elle sentit son coeur se serrer ; voir Karen aussi mal en point la rendait misérable. Sans l’ombre d’une hésitation, le mannequin s’agenouilla à ses côtés et la serra doucement contre elle, dans l’espoir de la rassurer, la calmer aussi. Jailyn souhaitait qu’elle se sente en sécurité, et qu’elle retrouve ses esprits. Malheureusement, le mannequin fut prise par le temps ; il approchait, bientôt il serait là. Jailyn n’avait aucunement envie de le revoir, elle ne doutait pas que tout ceci se terminerait très mal. Au même instant, la jeune femme se remémora une fois encore, les visions qu’elle avait eu de ce futur incertain, incongru même, puisqu’il lui serait impossible de tourner un jour ou l’autre le dos à Karen. Il ne s’agissait que d’un mauvais songe, insensé et absurde. Ce qui ne s’était pas encore produit restait modifiable et le mannequin ne manquerait pas de réécrire le destin à sa propre façon. Les questions d’Ethan à l’encontre de sa jeune sœur se voulurent nombreuses. Elle laissa Karen s’exprimer, effleurant délicatement sa joue pour tenter d’effacer les marques de sang parsemées le long de celle-ci. Doucement, elle souffla ; Calme toi. Nous allons nous occuper de toi. Tout ira bien, je te le promets. Puis, elle releva la tête vers Ethan dont les yeux reflétaient une totale incompréhension face à ce qu'il se passait. Bouleversée par l’état de sa meilleure amie, Jailyn ne parvenait pas à énoncer le peu qu’elle connaissait de la situation, il comprendrait lui même d’ici quelques secondes. Le vent se levait en même temps qu’une ombre se rapprochait du trio. Après s’être relevée, elle alla immédiatement s’interposer entre Ethan et le nouvel arrivant qu’elle ne quittait pas des yeux. Lorsque enfin, le chasseur se présenta à eux, Jailyn lança froidement ;

Quel abominable humain es-tu! Vas t-en pendant qu’il en est encore temps. Ses yeux avaient ternis dans un bleu plus sombre. La jeune femme admettait beaucoup de choses, mais certainement pas que l’on s’en prenne à quelqu’un qui lui était proche. Les effroyables évènements qui s’étaient sur elle acharnés ces derniers temps, l’avait légèrement endurcie, rendue une pointe plus téméraire également. Elle avait surtout appris à quel point la famille était ce qu’elle avait de plus important; Karen en faisait parti. Le chasseur semblait vouloir lui rire au nez, elle le dévisageait. Range ton arme. Tu as fais suffisamment de mal comme cela. Ne crois-tu pas? D’un naturel pacifiste, la jeune femme aurait souhaité ne pas le voir débarquer l’air si sûr de lui.Avant tout, elle voulait éviter que les choses n’empirent.
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Stephen J. Owen
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Stephen J. Owen

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MessageSujet: Re: Truth has many colors - Jailyn, Karen et Stephen.   Truth has many colors - Jailyn, Karen et Stephen. EmptySam 3 Mar 2012 - 0:05

La douleur lacerait son abdomen, mais là n’était pas le pire des maux dont il était accablé. Sa tête tournait, sa vision semblait amoindrie tant le choc avait été violent. Il serra les dents, tenta de s’improviser médecin en compressant le plus fort possible l’entaille béante qui meurtrissait sa chair. Son cœur se gonflait d’un sang noir, peu oxygéné. Ses paupières étaient incroyablement lourdes ; elles s’ouvraient, se fermaient. Palpitaient comme un pouls étrange. Respirer devenait difficile pour lui ; il tenta de rouler sur le flanc afin de retrouver l’équilibre, mais en vain, la souffrance le consumait tout entier. Pauvre vengeur masqué. Il s’était cru plus malin que le monde entier. Plus malin qu’elle un esprit façonné par le Diable. Il avait vu dans ses prunelles le vice flamboyer. Elle avait aimé le voir souffrir, elle avait adoré le parfum de son sang. Owen n’avait pas peur de mourir, sa peur résidait en le fait qu’il trahisse la parole de son père, son honneur, sa mémoire. Ainsi gagné par le courage, le chasseur se redressa, ignorant la douleur qui lui lancinait les membres, le cœur. Elle l’avait trahi. Elle s’était jouée de lui. Quelle créature funeste, splendide illusion. Il n’allait pas se laisser faire. Il compta ses balles, rechargea soigneusement son arme. Elle n’allait pas lui échapper. Pas si prêt du but. Titubant, Stephen tenta de trouver la piste qu’elle avait empruntée ; bien que la nuit était pleine, il avait encore une assez bonne vision. Allumant sa lampe torche, le chasseur observa les sentiers et remarqua une anormale coupure en plein milieu de la terre battue ; des empruntes y étaient furtivement ancrées, suivies de quelques gouttes de sang frais. Il la tenait. Sans plus attendre, il avança. Il se mit à courir. Il pisait le sang, mais qu’importe. La clé du paradis se tenait là, devant lui. Passant sa langue sur ses lèvres, le brun festoyait d’avance ; la victoire n’était qu’à portée de main. Il allait l’avoir, la tuer. L’éventrer et la priver de son cœur. Il allait la faire flamber, elle vulgaire entitée du mal. Il riait. Un rire sardonique, long, monocorde. Les ténèbres enveloppaient d’un voile d’encre toute la forêt ; le chasseur poursuivit sa route en déglutissant. Sa gorge était sèche. Sa salive le brûlait. Elle était mêlée au sang ruisselant de ses lèvres gonflées. Le visage tuméfié, le corps arraché, Owen était méconnaissable, effrayant. On aurait dit un monstre tout droit sorti d’un cauchemar. Un réel zombie dont le regard livide fixait intensément l’horizon fait de brouissailles et d’arbres aux troncs sans fin. Quelques minutes plus tard, après avoir titubé le long du sentier, le jeune homme arriva devant eux. Il reconnut trois silhouettes au loin et les éclaira vivement de sa torche afin de les éblouir. Leur teint pâle étincelait. Tout comme leurs grands yeux sans vie. Sans flamme. Le chasseur esquissa un sourire ; trois pour le prix d’un. Les balles en bois étaient chargées dans le colt. Il prit toutefois soin de se munir d’un couteau à la lame épaisse et tranchante afin de scalper leurs têtes, leurs vies. Il avança encore plus jusqu’à ce que deux voix ne l’accoster fermement. Owen n’avait pas peur d’eux. Son cœur battait d’un sentiment de rage incomparable. Il voulait les descendre. Leur faire bouffer leurs yeux. Tout en lui était animé par l’envie de vengeance. Il était terrible. Jailyn était là. Toujours aussi splendide, aussi vicieuse. Son fiancé se tenait près d’elle, tentant une attaque vers l’adroit chasseur qui l’esquiva aussitôt. Il noya ses prunelles dans celles de la ténébreuse avant de murmurer quelques mots, avec beaucoup de sang froid.

Que de scènes émouvantes ! Je vais verser une larme.Il les applaudit, eux deux entourant Karen. Lorsque Jailyn lui fit face, le brun ricana de plus bel. Et toi, quelle abominable créature es-tu ! Ironisa-t-il. Moi partir ? Pas question, je suis bien en votre compagnie. Le silence, la nuit, la forêt, que demander de plus ? Vous croyez vraiment que vous me faites peur ? Hein ? Vous vous pensez invincibles ? Toi, ton petit fiancé et cette stupide Karen ? Tu croyais vraiment que j’allais te lâcher après tout ce que l’on a vécu ? Tu es lâche, tu ne t'es même pas excusée. Petite trainée!Il la gifla. Stephen n’en démordait pas ; il n’oubliait pas leur histoire. Il avait la dente dure. Il était encore très amer et il comptait bien se venger. Toi, du calme, lança t’il moqueur en direction de Williams qui montrait les crocs, prêt à riposter. Ce dernier attrapa doucement Karen dans ses bras afin de la redresser, la voir ainsi, si chétive, à l’article de la mort fit toutefois de la peine à Stephen. Un sentiment de pitié le traversa tout entier. Il dévisagea longuement les trois créatures avant de poser plus tendrement son regard vers la jeune femme, celle qu’il avait charmée pour arriver à ses fins, et celle qu’il avait vraiment appréciée, sans doute plus que Jailyn. Je suis terriblement désolé de t’avoir fait tant de peine Karen. J’aurais aimé que les choses se passent autrement entre nous. Il voulut s’approcher d’elle, afin de caresser son doux visage, mais la muraille solide formée par Ethan et Jailyn lui empêcha tout mouvement. Owen attrapa alors son arme en décrétant : Bon assez de bavardage, passons aux choses sérieuses. Comme j’ai promis à Karen, elle sera la dernièrement. Commençons par le commencement. Dit-il en pointant son arme chargée en direction de Williams. Ce dernier eut un mouvement de recul. Bien que blessé, Stephen avait pris ses précautions en s’étant injecté dans les veines une substance nocive. Il fut propulsé en l’air et se retrouva écrasé violemment contre le sol. Il se redressa toutefois, puisant dans ses dernières forces. Il n’allait pas perdre, pas si prêt du but. Les promesses faites à son père lui revinrent en tête ; sa voix rauque et casée par les sanglots aussi. Il attrapa son colt et cette fois-ci il ne se loupa pas ; hélas, Jailyn s’était interposée entre eux et la balle pénétra sa chair, au niveau de sa cuisse. Une balle en bois allait la paralyser. Le reste du travail se faisait à la main et au couteau. Williams grogna de colère en tombant aux côtés de sa précieuse fiancée. Stephen ricanait, fier. Elle t’aime vraiment. Tellement qu’elle était prête à donner sa vie pour te sauver. C’est bien regrettable. Il s’approcha d’un pas titubant, mécanique. Son arme se colla contre la tempe du peintre qui n’opposa bizarrement aucune résistance. Une dernière prière peut-être ? murmura-t-il en ricanant. Soudain, quelqu’un le prit à revers et le plaqua sur le sol. Le coup partit de lui-même…
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