Six heures moins quart ... Six heures moins dix ... Six heures moins cinq ... Six heures.

"Suivant ! M. Lockwood, c'est à vous".

C'est avec précipitation que Yann se dirigeait dans le cabinet de cet homme. À l'intérieur, tout était sombre, de nombreux accessoires autant inutile que fascinant trônait sur le bureau. Un homme était assis derrière le bureau, lisant ce qui semblait être un dossier. Yann, avec un sourire s'approcha du bureau et l'homme l'invita à s'asseoir. Il s'exécuta sans en demander plus.

"Et bien je dois dire que votre dossier est intéressant. Mais j'ai eu une question à vous poser : Pourquoi devrais-je vous prendre dans mon établissement ?!? Qu'est-ce qui fait de vous un garçon si spécial ?!? Car cette université se doit de rester excellente et il n'y a rien sur votre vie. Alors je veux savoir, qui êtes-vous ?"

Avec hésitation, Yann regardait l'homme. Il se demandait si là, maintenant, il devait raconter sa vie à cet homme qu'il ne connaissait pas. D'autant plus qu'il avait une vie pas comme les autres, qu'il n'était pas comme les autres. Mais, il s'installa plus profondément dans sa chaise, à l'instar du doyen quelques secondes plus tôt et il commença son récit.

"Je viens de Chicago, dans l'Illinois. Mon père était ingénieur et ma mère professeur de littérature. Je n'avais donc pas vraiment de problème pour vivre. Enfin dans mon souvenir. Parce que voyez-vous, à l'âge de cinq ans, j'ai perdu ma mère. La femme qui devait guider toute ma vie. Cette femme qui devait être le mentor du jeune garçon que je suis aujourd'hui a disparu tragiquement, dans un accident comme disait mon père. Alors, nous sommes partis. Il m'a toujours dit que nous avions quitté Chicago pour mon bien. Et avec naïveté, je le croyais. Je ne cherchais pas à en savoir plus. Jusqu'à mes quatorze ans, je l'ai cru. J'ai accepté la décision de mon père comme si de rien était, allant de ville en ville. Mais pour l'anniversaire de mes quatorze ans. Nous étions à Burbank, près de Los Angeles. Et il décida de me raconter la vraie histoire de ma vie, estimant que j'avais le droit de vivre comme n'importe quel enfant. Que j'avais le droit de connaitre la vérité sur le meurtre de ma mère et la personne que j'étais réellement. Je vous avoue que quand j'ai tout appris, ce fut un choc.
Ma mère n'avait jamais eu d'accident. Elle était morte, tué par un vampire. Il avait bu tout son sang pour se nourrir, nous laissant mon père et moi dans la solitude. Vous vous doutez bien qu'à ce moment de l'histoire, j'en avais bien assez entendu et que je n'avais absolument pas envie d'entendre la suite de l'histoire. Malheureusement, ça ne devait pas en être ainsi. Ce n'était pas tout. Mon père m'observait avec un regard lourd, un de ses regards qui annonçaient quelque chose de mal. Il m'observa et m'avoua toute la vérité sur mes ancêtres. Je n'étais pas un simple adolescent. J'étais voué à devenir un Loup-Garou. Je pourrai à partir d'un certain âge me transformer à volonté en Loup Gigantesque. Il est évident qu'à ce moment-là, j'ai eu du mal à ne pas prendre mon père pour un fou. Je descendais enfaîte d'une grande ligné de Loup qui défendait le monde contre les vampires. C'était quelque chose que j'avais du mal à imaginer. Autour de nous vivaient constamment des Vampires et des Loups-Garous. Et j'étais l'un d'eux. C'était à la fois très puissant, mais effrayant de se sentir aussi différent des autres.
Malgré mes espérances, ma vie ne fut pas très différente de celle des autres pendant trois ans. Jusqu'à mes dix-sept ans, j'ai vécu une des vies les plus normales que l'on puisse vivre. C'était, bien sûr, un ordre de mon père. Je devais à tout pris éviter de me différentier des autres. Personne ne devait soupçonner ce que j'étais. Alors, je restais bien sage, je lisais beaucoup, de la littérature américaine, mais aussi beaucoup de littérature européenne, j'écoutais beaucoup de musique, me découvrant une passion pour cet art noble et puis je faisais un petit peu de Football et de Basketball, comme tous les lycéens. Mais un petit peu avant mes dix-sept ans, j'ai rencontré la plus belle fille que je n'ai jamais eu l'occasion de voir. Elle était magnifique, elle avait des yeux verts qui transcendaient mon cœur à chaque fois que je l'apercevais, des cheveux bruns qui donnaient envie de les caresser à longueurs de journées, des pommettes légèrement roses et elle avait la peau d'une couleur brune magnifique, elle avait des origines indiennes. La première chose qu'elle a dit quand elle m'a vu, c'était que mon T-Shirt était magnifique. Je peux vous assurer que même s'il ne me va plus, ce T-shirt, je l'ai toujours dans ma chambre... J'ai appris à la connaître et au bout de quelque temps, nous sortîmes ensemble. Elle s'appelait Anna.
Mais bien évidemment, je n'avais pas le droit de vivre une vie normale. Je ne pouvais pas sortir avec une fille normale sans qu'il n'y ai le moindre imprévu. Au bout de notre septième rencards elle m'avoua qu'elle était, elle aussi, une louve. J'étais sidéré de cette nouvelle. Elle était comme moi. On s'était trouvé, comme cela et on était tombé amoureux sans même savoir de quoi il s'agissait. Elle avait déjà achevé sa transformation et ce fut un vrai choc lorsque je la vie se transformer pour la première fois. Son pelage est superbe. Et le choc fut tel que une semaine plus tard, je subissais ma première transformation. Vous savez, c'est très douloureux. Quand on voit les autres faire, ça à l'air simple et normale. Mais quand ça vous arrive. C'est comme si votre peau se déchirait pour laisse apparaître une fourrure. Lorsque nous étions tous les deux transformés, nous entendions la voix de l'autre comme si elle était dans notre tête. On pouvait fouiller n'importe laquelle des pensées que l'autre avait. C'était à la fois difficile, mais aussi magnifique. J'étais persuadé que je pourrais vivre avec elle jusqu'à la fin de nos vies.
Seulement un an plus tard. Alors qu'Anna et moi étions en train de chasser le vampire, activité que l'on aimait pratiquer, Anna tomba sur un clan de vampire. J'avais beau être très rapide, je n'eus pas le temps d'arriver vers elle assez vite. Lorsque j'arrivai sur le lieu du crime, il n'y avait plus aucun vampire et elle était étendue par terre, en humaine. Je me dépêchais alors de venir la voir, redevenu un humain. Elle me regardait, elle était presque morte. C'est avec un dernier souffle qu'elle me dit qu'elle m'aimait et elle partit. Je n'avais aucune idée de qui était ce clan, mais j'avais leurs visages en tête et je ne les oublierais jamais. J'avais entrepris dès cet instant de la venger. Je ne resterais pas comme ça, les bras croisés. Cela m'avait totalement anéanti. Mon père l'avait bien remarqué et il ne me laissait jamais seul. J'avais toujours des amis avec moi ou bien lui-même. Il fit une seule exception, à la mort de son frère, il partit pour Tree Hill. Moi, de mon côté, je cherchais qui avait tué Anna. Je voulais les tuer. Les faire souffrir.
Mon père ne revint cependant jamais. Au bout de deux mois, il n'était toujours pas là. Je dois dire que je commençais à m'inquiéter. Ce ne fut que quelques jours plus tard que j'entendis parler des vampires qui avaient migré vers l'Est. Je fis le rapprochement. Déjà deux personnes dans ma vie avaient été tués par des vampires, il n'y avait rien d'improbable à ce qu'ils se soient aussi occupé de mon père. Alors, ni une ni deux, je traversais tous les Etats-Unis en avion et m'installait ici, à Tree Hill. J'ai rejoint mes cousins qui vivent ici. Ils m'ont montré une meute de Loup. J'intégrais alors immédiatement la meute. Jacob, le loup Alpha était le petit ami de ma cousine. Vu ma puissance et ma rapidité, il comprit rapidement que j'étais un atout et puis de toute façon Amber ne lui laissa pas le choix. Et maintenant, j'aimerais rentrer dans votre université pour finir de m'intégrer à la ville."

"Et bien votre histoire est très intéressante, M. Lockwood. Je ne doute pas que vous devez être bon pour écrire des livres. Peut-être devriez-vous pensez à intégrer la section Arts de la Fac. Mais si ça ne vous gêne pas, j'aimerais entendre la vraie histoire de votre vie"

Alors, avec un grand sourire, Yann raconta la vie qu'il avait créée de toute pièce avec son père. Il savait très bien que cette histoire resterait dans sa tête, mais que jamais il ne croirait à la vérité de cela. Il était accepté dans l'Université et pourrait vivre sa vie tout en pourchassant le but qu'il s'était fixé.

La peur, voilà ce qui dicte une vie. Celui qui n'a pas peur est un imbécile. La peur, Yann la ressent tous les jours, lorsqu'il sent la sentence approcher. Le moment où il se retrouvera face aux meurtriers et que seul, il devrait les combattre, amenant peut-être à lui la mort. La mort, cette chose que tout le monde craint. Voilà la différence entre lui et le monde, lorsque son temps sera venu, il attendra la mort avec sagesse. Son but, venger ceux qu'il aime. La vengeance, voilà une cause inutile et pourtant vitale. Il a peur de cette vengeance, parce que le jour où il aura assouvi ce besoin, il n'aurait peut-être plus grand-chose pour le tenir en vie. La peur, la vengeance, la mort, le destin, tout ça, c'est du pareil au même... Personne ne peut dicter comment on finira et pourtant lui, il est sûr d'une chose, sa mort sera douloureuse, mais héroïque..

La vie apporte bien du bonheur et son passe-temps favori, c'est profiter de cette vie. Il ne pense pas qu'elle injuste et il préfère savourer les derniers lambeaux de vie qu'il connait. Pouvoir traîner avec ses amis, pouvoir observer les femmes et se rendre compte qu'aucune d'elle n'est aussi belle qu'Anna. Voir sa famille et se rendre compte que même sans ses parents, la vie est belle. Il apprécie beaucoup le Football Américain, le Basketball et aime beaucoup la musique. Toutes les musiques, des Rolling-Stones à Mozart en passant par Stravinski et Eminem. Il aime aussi beaucoup la littérature. Il lit beaucoup d'auteurs européen tel Maupassant, Wilde, Zola mais aussi des auteurs américains comme Steinbeck ou bien Hemingway.

Plutôt grand et imposant, Yann n'est pas une personne qu'on intimide facilement. "N'oublies jamais que l'apparence est la clé du jugement des gens", c'est ce que lui disait Anna. Et c'est dans cette optique qu'il avait construit sa vie. Son physique, bien qu'en apparence délaisser était quelque chose à laquelle il faisait attention. Depuis sa mutation, il avait développé d'importants muscles qu'il s'avisait à travailler au maximum de ses capacités. "N'allons pas gâcher un si beau don", lui disait-elle. Ses longs cheveux bruns laissent percevoir ses yeux, de la même couleur, c'est donc sans étonnement que sous sa forme animale, il se retrouve avec un pelage brun. Seule chose étonnante, depuis la disparition d'Anna, il avait une tache blanche au milieu du pelage.

Jeune homme étonnant, Yann a beau être tiraillé dans un dilemme sans réponse entre la vengeance de son père ou de Anna, Yann ne déteste pas la race des vampires. Bien évidemment, il ne les apprécie pas spécialement, mais pendant le long périple de leurs vies, Yann et Anna ont cherché à trouver la pépite d'or. En effet, il cherche l'espoir, il cherche à trouver le vampire qui n'est pas un meurtrier. Il a de l'espoir, peut-être un espoir inutile, mais il espère enfin trouver le vampire différent. En dehors de ça, il voue une haine sans nom aux vampires qui ont tué sa famille et sa Anna. Les problèmes de sa vie l'ont amené à chérir sa famille et ses amis. Il n'ait pas difficile et a beaucoup d'amis. Il aime être entouré, pour oublier les horreurs qu'il a vécues et aussi oublier le but qui le tue...

Bienvenue
J'espère que tu vas t'y plaire ici !
N'oublies pas de faire un joli rang