« Le sort fait les parents , le choix fait les amis . »
- J. Delille

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JAYSON S. HEMINGWAY ▬As we die , both you and I With my head in my hands : Future relation amoureuse complexe ~ feat Garrett Hedlund. Quelle soirée! Pour la première fois depuis mon arrivée à New York je me sentais pleinement dans mon élément, comme un poisson dans l'eau. Aucun loup, aucune sangsue sanguinaire à l'horizon, que des gens comme vous et moi... ou presque. Confinée entre les murs grisâtres du hangar laissé à l'abandon , je me sentais chez moi , rassurée par l'ambiance mafieuse qui me rappelait ma Sicile sauvage. Les hommes de mon père avaient donné une nouvelle jeunesse à ce dépotoir lugubre afin d'y inviter les grandes figures des Sharks. Cette alliance venait sceller le fruit d'une longue et laborieuse collaboration que mon grand-père appelait "amitié". Je parcourais la pièce en me pavanant la tête haute, toutes les figures solennelles réunies m'étaient à mes yeux inférieures, bien bas. Mon regard les fusillait de mépris, tandis que toutes les petites fourmis s'adonnaient à leur jeu favori. En plein bluff, la partie de poker s'éternisait, et moi je m'en lassai.. Errant entre quatre coins telle une âme en peine, je m'attardai sur le jeu d'un parfait inconnu. Sa pile de jetons m'impressionnait de part son abondance. Il raflait tout! Gênant les joueurs concentrés, je m'incrustai à la table afin d'apercevoir son visage. Aussitôt, deux hommes armés me suivirent, protection et méfiance oblige. Le fixant, je me laissai fasciner par son jeu. Il comptait les cartes, le petit malin! Je savais bien comment allait finir la partie, ce n'était pas ma première! Et pourtant, je restai là, à me taire... Jusqu'à ce que le génie des mathématiques se fasse violemment empoigner par les hommes en noir. Aucune réaction de ma famille, aucune réaction des Sharks... Je cessai de rire. D'où sortait-il? S'il n'était rattaché à personne ici, sa dépouille finirait dans un bain de béton coulé... M'éclipsant dans l'arrière-salle, des traces rebutantes de sang sec collaient au plâtre des murs maculés, et les cris de douleur fusaient. Mon bel inconnu jouait le fier à se murer ainsi dans un silence imperturbable. Aucun coup de point, de fouet ou de pression ne le fit céder. Manquant de vomir , je ravalai ma bile avant de franchir les caches en plastique marquant l'entrée improvisée de la salle de tortures. Poussant de grands gestes, je hurlais de toutes mes forces pour qu'ils arrêtent le massacre. Couvert de sang, je remarquai les hématomes atrophier sa belle gueule. Soudain, j'eus un flash.. Je vis Luke à sa place, torturé sur la chaise de bois branlante. Était-ce le sort que notre relation lui aurait réservé? Me refusant à une telle torture, je réalisai l'ampleur de la rage dont étaient capables les miens, et, tout d'un coup, ce qui avait pour moi toujours appartenu à la fiction s'encrait dans la réalité, la mienne. Furieuse, je ramassai une barre de fer trainant au sol et flanquait des coups dans le vide, excitée comme une puce. En pleine crise de nerfs, je touchai quelquefois mes cibles, cognant alors de plus belles. « Je suis ici chez moi! Vous êtes chez moi! C'est moi qui décide et je décide que vous le lâchiez! » Criai-je gagnée par la folie, encore et encore... Jusqu'à ce que le silence sordide ne reprenne ses droits. Laissant la barre retomber bruyamment sur le carrelage glacé, je regardai furtivement autour de moi, en alerte. Plus un chat. Profitant de ce silence opportun, j'aidai -bonne hôtesse- mon visiteur à quitter les lieux discrètement. Je n'exigeai de lui que son prénom: Jayson. Le malheureux ignore l'injuste fin, tant brève que cruelle, que lui réserve les miens, plus forts que jamais grâce à cette nouvelle alliance. Je te retrouverai avant, Jayson... Oui, je te retrouverai et je t'apprendrai !

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LIVIA HALE ▬I really feel that I'm losing my best friend , I can't believe this could be the end : Meilleure amie ~ feat Willa Holland. Ma petite peste andalouse. La première fois que je t'ai vu j'ai bien crû avoir affaire à une furie furieuse. « Pourquoi tu sens si bon ? » Je t'ai regardé de deux grands yeux interloqués, te prenant pour une vraie folle. Qu'est-ce que j'en savais? Contrairement à toi, je me suis toujours sentie humaine, spéciale certes, mais humaine. « Pourquoi rester humaine quand on peut devenir tellement plus ?! » Un point pour toi. Entre nous, tu n'avais plus grand chose d'humain avec tes deux canines aiguisées pendant à tes lèvres. Tu étais fière de me provoquer, de voir la stupeur que me jouait ton petit tour bien ficelé dans mes yeux. C'était si flagrant. Vaincue d'avance, j'attrapai tout ce qui me tombait sous la main pour te le flanquer au visage, mais tu t'entêtais, les crocs davantage menaçants. Quant soudain, rageant l'une comme l'autre, nous nous mîmes à éclater de rire. Nous étions si ridicules! Aucune lumière ne vint m'épargner de toi et de tes coups acharnés ce soir, parce qu'au fond tu ne me voulais aucun mal, simplement t'amuser sans penser que tu tomberais sur la partenaire de jeu idéale. Nous étions les mêmes, deux pâles copies conformes l'une de l'autre. Deux visages pour un seul et même reflet, notre amitié était une évidence pour nous qui avions fui notre terre natale espérant conquérir un renouveau plein de promesses. Nos entrevues dans les bois devinrent répétitives, puis habituelles jusqu'à s'avérer indispensables. Des après-midi entiers sous un soleil tapant passées à voyager à travers nos esquisses, mes favelas de Bolivie, ma forteresse sicilienne et ta bourgade andalouse couchées sur le papier feutré. Mais pour combien de temps encore? Fille du Sud comme moi tu savais qui j'étais sans besoin que je te le dise. Me provoquant le soir de notre rencontre afin de me faire avouer, j'ai vu en te faisant face l'éclat de ton sourire. Maugréant d'abjectes injures italiennes, j’aperçus un de ces sourires de satisfaction, franc et plein d'arrières pensées plisser spontanément tes lèvres. Cependant, je redoute l'instant où la lumière se manifestera devant toi, un jour que je redoute plus que tout autre mais qui , je le sens , finira par arriver tôt ou tard. Une muse. C'est ainsi que tu me vois, moi et mes talents artistiques que tu as révélé, mais les muses ont-elles seulement le droit d'inspirer les enfants de Satan? J'en suis pourtant la petite-fille unique, mais aujourd'hui je sens mes attaches valser. Je pressens que je ne pourrais plus tenir bien longtemps et que cette lumière fera de moi une autre, me lavera de mes pêchés et de la fatalité qui pèse sur ma lignée, tandis que de ton côté tu ne cesses de t’engouffrer dans les ténèbres. Notre amitié est comptée.

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LUKE C. WHISTLER ▬You and me we used to be together , everyday together , always : Ex/complexe ~ feat Luke Grimes. Sois maudit sale chien! Depuis ce soir abominable où tes sales pâtes velues m'ont perforé les cottes, j'ai su que ma vie basculerait. Les feuillages tremblaient sous ton poids, m'aveuglant de leurs débris ramenés par le vent infernal, le sol grondant sous tes bonds enragés. Deux canines d'une blancheur imparable secondées d'un rugissement animal percèrent la touffe des buissons, deux petites prunelles d'or pour me paralléliser. Jamais je n'aurais pu imaginer pareille créature, alors comment aurais-je pu lui prêter forme humaine? Pourtant c'était toi, aussi réel que la lumière jaillissant de ma propre main. Je n'avais rien commandité, j'étais juste soudée à mes jambes, apeurée. N'ayant d'yeux que pour ma main, je te distinguais te tordre de douleur dans le flou, devinant tes râles de rage. Je dois bien t'avouer que j'en ai joui, ne m'étant jamais ô grand jamais sentie aussi puissante qu'à cet instant magique. J'étais dans l'euphorie de l'instant, dans la fascination pour ce don tombé du ciel... Quelle idiote! Cette saloperie de lumière blanche me hante, me gâche la vie en m'infligeant d'affreux cauchemars attirant des créatures plus effrayantes les unes que les autres, à tel point que je me leurre à chaque fois pensant m'être égarée dans un conte. Rien de tout cela n'existerait sans toi! Évidemment toi tu n'en as rien à faire, car maintenant c'est toi qui jouis de me voir ainsi torturée. Tu savoures ta vengeance l'air de rien, comme si les pages de notre idylle s'étaient malencontreusement envolées du conte. A nous deux nous dominions la ville, New York à nos pieds. Car si ta nature m'échappait, les sachets de poudre blanche dépassant de tes poches quant tu criais à l'aveuglement eux, je les avais repéré depuis le début! Dire qu'il a fallu que je te les dérobe pour te rebooster et que tu daignes tenir sur tes jambes! J'ai crû que tu allais me tuer. Tes mains étranglant mon coup, je tenais bon. Serrant ma prise enfermée dans ma main, je te lançai un sourire défiant, le regard teinté de malice, te crachant le mot magique en pleine face: Riina. Surprenante réaction que tu as eu là, collant tes lèvres aux miennes. Dès lors ce fut la belle vie. Je trouvai un intérêt nouveau à tes yeux émerveillés à mon égard, moi passionnée comme jamais par le loup. Souviens-toi de nos nuits entières à s'étreindre au milieu des billets. Moi et mes relations haut placées, toi et ta marchandise de qualité, nous devînmes rapidement LE duo à abattre. La mafia italo-américaine à nos trousses, la routine pour moi, alors quelle importance? J'étais intouchable! Toi, non... J'ignorais qu'un loup-garou aussi vigoureux que toi pourrait s'enfuir sous le coup de quelques balles mal tirées, de futiles menaces. « J'arrête. » Voici ton derniers mot avant de claquer la porte. Ce fut la fin de la prospérité. Je ne t'ai plus jamais revu. Mais surveille tes arrières Luke Cristobal Whistler, bientôt la lumière qui t’intriguait tant aura raison de toi, mon adorable loup!

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BONNIE BENNETT ▬Don't speak , I know just what you're saying so please stop explaining : Protectrice ~ feat Katerina Graham. Une sorcière! Après l'hybride et le loup, ça ne m'a que peu étonnée. Il faudra que tu m'expliques un de ces jours quelles motivations t'animent à mon égard et te poussent à m'épauler quotidiennement. Tu surgis toujours quand je m'y attends le moins, quand j'arrive enfin à oublier tes sermons ; et voilà que ça recommence. « Ne force pas , reste calme , concentre-toi.. » Fais pas ci, fais pas ça, et moi qui râle, m'emporte, tape du pied. Quand comprendras-tu que cette chose ne dépend pas de moi, qu'elle m'est apparue pour me pourrir l'existence? Tu es têtue Bonnie, mais quand te lasseras-tu de jouer les professeurs attendris avec moi? Je n'ai rien de l'ange et des créatures magiques envoyées sur terre par le bon Dieu dont tu penses que je fais partie! « Pourquoi ne pars-tu pas dans ce cas ? » Me lances-tu, sèchement, quand je m'entête à te crier dessus, excédée de n'avancer à rien. Et bien, je vais admettre l'impensable Bonnie, tiens-toi prête. Il n'y a qu'en ta compagnie que la peur me laisse en paix. Pendant nos entrainements, lorsque je tu es derrière moi, je devine ton regard admiratif dévoué d'encouragement et d'espoir. Je suis devenue ta mission, toi qui ignores tout de ma sombre personne et te donnes malgré tout un mal de chien à m'aider. Je ne sais plus qui je suis, j'ignore ce que je suis, toutefois je sens que nos efforts payeront. Mes nerfs sont sur le point de craquer, le jour où réapparaitra la lumière est pour bientôt, et ce jour-là je serai forte, je te le promets. Tant de belles paroles qu'il te plairait certainement d'ouïr et que je refuse de t'avouer directement. A chacun sa part de fierté et sa dose de prétention. La mienne est salée, je te l'accorde. Je me revois te rire au nez, hilare quand tu m'annonças ta dernière trouvaille, enchantée par ta dernière grande découverte : l'existence de fées. Une bien bonne blague trouvée dans une légende bolivienne ridicule narrant l'histoire de femmes pures victime d'une trahison, fondatrices d'un paradis perdu conçu afin d'échapper aux créatures du mal et je ne sais quelles autres bêtises. Frustrée, je tus mes cauchemars et les attaches de ma mère. Un ange, une sorcière, n'importe quoi mais une fée... Ça oui, j'en ai bien ri!