Et dire qu’il s’était mis dans une histoire pas possible avec elle. Il aurait juste suffit qu’il ne parte pas brusquement pendant ses vacances et rien de tout cela ne serait arrivé. Limite, si c’était le décès de quelqu’un de sa famille, il y serait allé, mais en prenant soin de PRÉVENIR Arizona de son départ et de passer juste une dernière soirée avec elle. Mais la vie noire était-elle que la maladie avait touché sa mère et non une autre personne. Parfois il se demandait si ce n’était pas le destin qui avait voulu tout chamboulé, tout détruire. Détruire cette relation qu’il avait avec Arizona Deville. Il se posait la question de savoir si la vie avait fait exprès de le faire partir juste parce qu’il était l’un des premiers à avoir eu une relation si proche que ça d’elle. Ma foi, les choses arrivent quand on s’y attendait le moins. Et ça, personne ne voulait le changer. Il se posait aussi la question du pourquoi elle et non une autre fille ? Il faut l’avouer, en Espagne les filles il y en a pleins, ça il ne fallait surtout pas s’en cacher, mais pourquoi elle ? Une fille si orgueilleuse, tête de mule, qui insulte très souvent. Peut-être était-ce ce charme là qu’Enzo trouvait attirant. Physiquement, c’était clair et net, Arizona était vraiment une bombe. Mentalement, c’était toutes autres choses. Nul devrait penser que le but d’Enzo était un défi, c’était juste une fille avec qui il aimait passer la plupart de son temps en Espagne et, que soudainement, il avait du s’en aller. Une relation de couple avec elle ? Et bien, pourquoi pas ? Elle était le genre qui lui plaisait, malgré son caractère et son courroux qui vous attaquait à vive allure. C’était assez amusant en soit. De son côté, Enzo avait envisagé d’être en couple avec elle, mais il n’avait pas eu le temps de lui en parler à la petite Deville. Non, ce n’était pas une faute de non courage mais une faute de temps… Il était parti au bout d’un mois et deux jours. Il lui restait encore un mois pur et dur. Mais bon, dommage, hein, c’était la vie. Il avait espéré à nombreuses reprises de la retrouver, mais elle ne répondait jamais au téléphone. Ni aux messages. Rien du tout. Elle était presque qu’un beau souvenir. Le destin selon lui, a modifié les choses. Et il l’avait retrouvé ici. A Atlanta. Comme quoi, quand on pensait beaucoup à la personne, au bout du compte, on l’a retrouverait tôt ou tard. Mais ça, seul lui était au courant. Il ne voulait surtout pas en parler. Déjà qu’il passait pour un gars romantique au cœur tendre, manquerait plus qu’il passe pour un type sentimental ! Alors ça, jamais de la vie ! Fierté y obligeait.

A voir la tête d’Arizona, Enzo voyait bien qu’il la perturbait. En même temps, quand on goutait au petit Espagnol, il était difficile de s’en détacher. Qui arriverait à résister à une créature presque parfaite qui vous souriait et qui s’approchait de vous comme si ses attentions étaient les plus gentils du monde ? Personne et ça aucune personne vivante sur terre ne le nierait. Et pis, il ne fallait pas oublier ! Ses tablettes de chocolats qui n’étaient pas devenus des tartines aux Nutella, même si dans le fond, certaines personnes rêveraient de ça. N’est-ce pas Arizona Deville ?

On aurait presque dit qu’elle voulait vraiment fermer la petite bouche d’Enzo. Mais bon, qui ne sait pas qu’il avait de bon arguments dans sa poche ? C’était dur de le faire taire, surtout si c’était une fille. Il aimait gagner. Il n’aimait pas mentir, mais ça, la demoiselle en face de lui ne devait pas ou plus le comprendre. Faute de son départ précipité ? Sans doutes, mais ça c’était à lui de faire en sortes qu’elle lui fasse (de nouveau) confiance. Il savait bien qu’il avait merdé, il s’en voulait et patati et patata, mais bon, il fallait savoir prendre son courage à deux mains et affronter le courroux de la mort qui tue d’Arizona Deville. Chose qui était effrayante et amusante à la fois. Qui n’aimerait pas les défis ? Alors là, Enzo et les défis c’était tout lui. Retrouver l’Arizona des vacances, il l’espérait et le voulait à tout prix. L’Arizona qui était GENTILLE, il le voulait aussi. Mais bon, l’épisode du ; j’essaye de te pousser mais j’y arriverais jamais vu tes muscles comme si t’était un gorille arriva.

D’accord, il faut l’avouer, généralement, on ne se comporte pas comme ça quand une fille tentait de vous pousser. Mais qui a dit qu’Enzolino était comme tout le monde ? Lui c’était la douceur et la gentillesse. D’autres c’était la violence et la force. Il ne fallait jamais fonctionner comme un autre mec, sinon le ‘’T’es pareil que tout les mecs !‘’ Allait sortir à vive allure ! Surtout qu’avec Ari, c’était le genre a déballé ses moindres sentiments à la seconde près. Mieux valait ne pas être comme tout le monde sinon à vos risques et périls. En attendant, l’idée d’être gentil, était venue spontanément. Lui toucher le bout du nez, c’était un signe amical et le fait qu’il voulait oublier cette maudite histoire de vacances. Non pas celle de la rencontre, mais celle du départ. Maudite soit ce départ. Mais bon, en attendant, c’était la maman quoi. Après lui avoir donné une petite tape sur le nez, elle voulut dire que ce n’était pas une chienne. Mais qui l’avait dit ? Il n’y avait surtout pas pensé. Après tout, elle et ses excuses, on aura tout vu. En fait, en lui faisant ça, c’était juste un moyen pour se rapprocher au maximum d’elle, juste pour voir. Juste pour de nouveau sentir la douceur de sa peau. Jusqu’à ce qu’il continue de s’approcher d’elle encore un peu plus, il voyait qu’elle n’était pas forcément à l’aise, mais tant pis. Il entendait presque le cœur de la petite princesse. Haha ! Il avait réussi à la paralyser, à la faire taire juste un petit moment. Et fut maintenant le moment. L’instant de répondre à ce qu’elle lui avait dit. Il avait enchaîné, comme s’il savait absolument tout ce qu’il voulait lui dire. En même temps c’était le cas, il savait ce qu’il disait. Comment ne pas savoir dire la vérité en attendant ? Ce n’était pas comme si tout ce qu’il avait dit, n’était que du mensonge. Il n’aimait pas mentir une nouvelle fois, il détestait ça. Mais bon, comme toutes personnes qui existaient, pas mal de gens pensaient que c’était un baratineur de première classe. Chose qu’il ne tentait plus de nier. A la longue, il en avait marre d’essayer de se justifier. Les individus qui le connaissaient bien savaient comment il était. Et le mot baratineur ne le correspondait pas du tout. Après ça, c’était à chacun de vouloir le croire ou non. Dans tout le cas, à l’instant même, c’était Arizona qui comptait et il ne voulait plus passer pour un pauvre mec qui mentait pour obtenir ce qu’il avait envie. Et puis Enzo avait prit un avion de nuit, il l’avait appelé dans le taxi, mais elle ne répondait pas. Il l’avait appelé avant d’embarquer, elle ne répondait toujours pas. Dans l’avion aussi, aucunes réponses. Et à partir de là, il essayait toutes les demi-heures sans aucunes réponses une nouvelles fois, mais que voulez-vous, Arizona quand elle était énervée, elle l’était jusqu’au bout. Et puis, Enzo décida d’appeler les gens d’Espagne avec qui il passait du temps. Juste pour leur dire qu’il était partit et prévenir Arizona par la même occasion. Misère de misère, il ne le sentait pas, mais bon après tout, il fallait bien qu’il la ‘’prévienne’’.

Vinrent le moment des excuses, chiante était-elle, mais forcé à les dire pour se faire pardonner et bien sûr, il ne se gêna pas pour passer ses mains dans les cheveux d’Arizona. C’était comme avant, toujours aussi doux. Il aimait bien ses cheveux, d’ailleurs en Espagne, il jouait souvent avec, à se les passer entre les doigts, à se les tortiller autour de son index, à faire semblant que c’était ses cheveux. Que de beaux souvenirs. Tout pour elle ? Evidemment, et puis qu’est-ce qu’il y perdait ? Il en était capable, juste pour la récupérer, juste pour retrouver la petite Arizona. Elle baissa les yeux un bref instant et les remonta, avec ce regard qui voulait tout dire. « Je ne sais même pas comment c'est possible qu'un mec soit autant baratineur que toi. Ca marche tes compliments à deux balles d'habitude ! Lâche moi Enzo ! » suivit d’un rejet de la main d’Enzo de ses cheveux. Et voilà ! C’était reparti. Il avait fait en sortes qu’elle se calme, qu’elle soit enfin gentille, mais non, ça c’était de l’Arizona tout craché. Toujours à tout vouloir péter, à mettre dans le négatif, à dire du blabla inutilement, à dire que c’est du blabla et toute ces choses de filles complètement inutile encore une fois, dur sont les femmes, mais elle, c’était toutes les jeunes femmes liés. Arizona Deville équivalait à milles femmes qui avaient la haine. Au moins, avec elle, on ne s’ennuyait jamais. Il y avait toujours quelque chose à dire et, ça c’était plaisant. « Moi un baratineur ? Ari, j’pensais que tu me connaissais plus que ça, ça me déçoit, mais tu sais. Je baratine pas comme tu dis, je tiens simplement à toi et à ton courroux. » Et bam, il avait fait fort encore une fois. Comme allait-elle s’en sortir cette fois ? Il savait bien que ses compliments devaient certainement la gêner, rien à dire. « J'ai faillit croire à tes bêtises, comme quoi, j'me croyais infaillible mais avec un verre de trop et des abdo, on peut presque me faire avaler n'importe quoi. Arrête tes salades espèce d'idiot. Tu ferais tout pour moi ? Mais bien sûr je vais te croire ! Pour l'instant tout ce que tu as fait pour te faire pardonner c'est de me sortir ton numéro de loveur que tu sors à la première paire de seins qui passe sous ton nez. Wahou, extraordinaire, je suis totalement sous le charme. » Il tourna les yeux, décidément, elle ne comptait pas s’en arrêter là. Il prit une décison, cette fois, il ne mis pas sa main dans les cheveux de la belle, mais il prit le menton de la demoiselle et la fixa droit dans les yeux. Juste pour la paralyser comme tout à l’heure. « Toujours à vouloir en rajouter une couche petite Arizona ? Et c’est pas des bêtises tu vois. C’est que de la vérité ! Tu veux qu’on appelle ma mère ou quoi, elle se ferait un plaisir de tout expliquer je pense. Et je t’ai pas filé mon numéro comme un loveur comme tu prétends, c’est juste le fait que je t’appréciais et les choses sont arrivés. Tu me feras toujours rire. » Il savait la faire taire, il avait toujours réussi, même en Espagne, lorsqu’elle pétait littéralement les plombs juste parce qu’il saluait une fille, il savait quoi lui répondre. J’étais juste une question de vérité. Puisqu’il ne mentait presque jamais. Bah oui, il mentait quand même parfois, mais pas tout le temps, et surtout pas aux filles.

D’un seul coup, il était un peu inquiet. Il avait peur qu’elle parte, s’était son habitude, sa façon d’être, en tout cas, c’était ce qui c’était passé en Espagne. Juste parce qu’il avait légèrement fait une crise, elle s’était cassé. Et vu le Roméo qu’il était, il lui courut après. N’était-ce pas si romantique ? Un gars qui courait après une fille ? Elle le regardait, mais lui ne dit rien. Il attendait sa réponse. Il avait toujours son regard plongé dans le regard d’Arizona. Et voilà, encore un idiot lâché. Mais ça, il n’y fit pas attention, elle réfléchissait. Ca se sentait. Il attendait toujours. Jusqu’à ce qu’elle ouvrit enfin sa bouche. « Tu as de la chance que j'ai bu un verre de trop, je n'ai sans doute pas les idées claires et c'est pour ça que j'accepte de te laisser une chance. Emmène moi autre part, maintenant que tu as balancé mon âge au barman je n'aurais plus le droit de boire de l'alcool et je crois que si je dois te supporter, j'en ai besoin, ou bien alors j'ai besoin d'air. Bref, emmène moi ailleurs pour commencer, et ensuite tu as intérêt à être convaincant si tu veux que je crois à ton histoire de mère malade qui t'aurais forcé à me quitter ce qui t'aurais brisé le coeur car tu n'as pas eu le temps de me dire au revoir. ». Jackpot, enfin il allait pouvoir s’expliquer. ENFIN. Après tant de mois à attendre ça, c’était enfin le moment. Il sourit. Il était très content. Généralement, c’était dur de pouvoir s’expliquer avec elle. Mais il avait sa chance, son unique chance. « Merci, c’est gentil de ta part. Bon bah, je vais t’emmener à la plage alors, et pis un verre, un truc à emporter, du genre du Ice Tea. Et oui, cette fois c’est moi qui dirige la danse. Haha, toujours aussi comique toi. Bref allons-y. ». Avant de s’en aller, il acheta deux cannettes d’Ice Tea, un pour elle et un pour lui et puis de quoi grignoter, il prit un paquet de chips, juste pour avoir quelque chose à siroter et à avoir sous la dent pendant les moments d’explications. Il laissa le reste de la monnaie et s’en alla, avec elle.

Après être sorti du bar, il fit un signe de tête pour lui indiquer la plage. Cette longue plage, qui n’était pas comme en Espagne, mais au moins, ça faisait l’affaire. Juste pour pouvoir revivre pendant un soir un été. Il l’avait toujours voulu. Se remémorer le passé. Ca allait sans doute être un moment catastrophique au début, mais bien à la fin, enfin ça, ce n’était qu’une supposition. Dieu seul savait ce qui allait arriver. Surtout vu l’imprévisibilité d’Arizona. Enfin ça, il ne fallait pas y penser déjà maintenant. Donc pendant le trajet, il avait mis les cannettes dans ses poches et le paquet de chips dans un cornet en plastique. Il regardait Arizona… Il avait envie de mettre son bras autour d’elle. Mais il hésita. Et puis tant pis, si elle s’enlevait, bah tant pis quoi. Il s’approcha doucement d’elle et posa son bras vers ses épaules. Il ferma les yeux, s’attendant à un coup de sa part. Et puis ils continuèrent de marcher en direction de la plage. Enzo resta silencieux, il savourait les instants avec Arizona. Peut-être allait-elle s’en aller sans dire un mot. Le sable s’approchait de plus en plus, mais plus atteindre la plage, il y avait des escaliers. L’idée du siècle ! Il l’a porta comme une princesse qui se faisait porter par son prince et descendit les escaliers sans difficultés. Elle n’était pas lourde, toujours aussi légère que l’an passé. Il marcha un bon moment dans cette position là. Il s’approcha toujours avec Arizona dans les bras vers un trou, où on pouvait faire du feu. Il y avait encore des bouts de bois, super. Il reposa Ari, délicatement un peu plus loin, et alluma un petit feu. L’air se faisait frais, c’était un peu pour ça qu’il avait allumé un feu. Il se posa à côté d’elle. Elle ne le regardait pas. Bon bah, il se rapprocha d’elle. Bon… Il fallait quelque chose d’autres. Il posa sa tête sur les genoux d’Arizona, au moins là, elle était obligée de le regarder. Il prit la main de Deville et la posa sur ses cheveux, comme au bon vieux temps. Il la regarda. « Bon, je t’écoute. Qu’est-ce tu veux savoir ? Mon départ ? Ma mère, elle est tombée malade sans aucune raison, enfin en fait, si tu veux, elle avait un cancer du seins, mais ça on me l’avait pas dit donc bon, comment tu veux que je sache qu’elle était malade…» Il sortit son portable, chercha une photo de sa mère et la montra à Arizona. « Ma mère, à l’hôpital, j’te jure que j’y croyais pas, j’ai eu trop les… boules. Enfin maintenant elle va mieux. Y’a plus de cancers et tout ça. Elle m’a bien fait flipper. » Il prit la main d’Arizona pour l’enlacer avec la sienne. Il le faisait souvent avec elle, surtout avec elle. « Pis je comprends pas pourquoi tu me traites de baratineur, quoi. Fin ça c’est tout toi, tout craché. Pis bon… Deville tu m’as vraiment manqué. » Il se remit assis et lui fit un baiser sur la joue. Il se sentait plus proche que jamais d’elle. Ces instants allaient rester dans sa mémoire. Et il espérait qu’elle n’allait pas le rejeter comme un chien. Enfin ça, il restait plus qu’à voir. Il sortit les cannettes d’Ice Tea de sa poche et lui tendit le sien. Il ouvrit sa boisson et but une gorgée.