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 It is better to keep a friend from falling than to help him up - Rosalie Hale

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Ethan A. Williams
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Ethan A. Williams

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MessageSujet: It is better to keep a friend from falling than to help him up - Rosalie Hale   It is better to keep a friend from falling than to help him up - Rosalie Hale EmptyJeu 22 Mar 2012 - 18:52

Tout devenait noir comme cette toile qu’il n’arrivait pas à terminer ; perché sur son tabouret , le peintre jetait des tâches , de ci , de là , en essayant avec difficulté de dessiner un visage aussi torturé que le sien. Petit à petit , la toile s’emplit de couleurs contradictoires , de traits brouillons , d’une esquisse grossière , reflet de son existence chaotique . Son art dévasté ne rendait aucune forme gracieuse . Le pinceau ne dessinait que les courbes de ce chagrin infini le rongeant sans cesse ; l’artiste se sentait dépérir. Il n’avait plus l’inspiration céleste . Il n’avait plus la force des grands peintres l’habitant , non il n’avait que ses yeux pour pleurer. L’atelier à l’arrière de la galerie d’art était rempli du capiteux parfum des roses et des églantines aux feuilles colorées qui venaient de leur fragrance frémissante dans le vent, apporter à cet atelier de fortune une touche plus bucolique, plus reposante. Ayant quitté le manoir depuis plusieurs jours déjà , Ethan restait toutes ses journées ici , enfermé entre quatre murs, à essayer vainement de retrouver la magie de son art. Face à un nouvel échec , le jeune homme s’énerva ; il hurla aussi fort que son souffle lui permettait et jeta la toile et les pots de peintures contre le mur. Les couleurs se mélangeaient affreusement , les débris de bois couvraient la pièce d’une lourde couche poussiéreuse. Tout était si décousu ! Comme sa vie. A chaque fois, cela le renvoyait sans cesse à cette image obscure de sa morne existence . Le peintre chuta à même le sol ; il était le modèle torturé de cette œuvre ténébreuse , sans éclat. Comment pouvait-il expliquer que maintenant tout se résumait à aussi peu ? Quelle pensée contradictoire, Ethan se sentait envahi par la folie. Il décida de reprendre une énième fois la torture ; l’artiste s’occupa aussitôt à mélanger les couleurs sur la palette et à préparer ses pinceaux. Une larme roula sur sa joue. La faiblesse habitait son être maladif. Ethan se mordit la lèvre et enfin , on vint le délivrer de cette prison de silence.

Le jeune homme s’écroula dans les bras de sa douce protégée Rosalie. Jamais il ne s’était montré avec un tel masque devant elle ; c’était souvent l’inverse , lui qui la consolait. C’était ainsi en bon protecteur , Ethan devait se montrer fort , imperméable à toute remarque , à l’abri de toute critique. C’était aussi son métier qui lui permettait de garder la tête haute mais dernièrement , le peintre d’antan admiré pour son talent , n’était plus qu’un visage de plomb parmi la foule des anonymes. Les tabloïds avaient titré : « Mais où est donc passer le riche Ethan ? Nous n’entendront même plus parler de ses frasques mondaines ! L’Amérique va-t-elle pleurer le plus grand peintre de notre génération ? » L’affaire restait à suivre et les questions de tous les passionnés d’art , sans réponse. Ethan se courba en calant sa tête contre la poitrine de Rosalie ; ce n’était pas son cœur qu’il entendait battre , mais l’inquiétude crier frénétiquement son angoisse. Elle le releva un peu et encadra de ses mains légères son visage fatigué. On n’y voyait que cela ; de la fatigue , du dépit , de la tristesse dans le bleu terni de son regard humide. Le peintre ne voulait pas qu’elle ait en tête cette peinture si désolée de lui ; il préférait encore qu’elle garde à l’esprit , le portrait d’un homme riche à la carrière éclatante , avec un regard perçant , avec une physionomie agréable , un brin sublime. Non pas l’homme dépravé , à l’agonie , muré dans le silence . Rosalie en fissura les premières dalles ; elle glissa sa main dans celle de son protecteur qui n’était dès lors plus que la triste ombre de lui-même. Ethan soupira ; que devait-il répondre ? Mentir ? Ou se confier pour alléger son cœur ? Comment pouvait-il expliquer à Rosalie que la venue de la tempête Christopher avait tout ravagé dans son existence ? Le peintre renifla et essuya à peine les larmes accrochées à ses cils.

- Je ..J’ai tout perdu ,
bredouilla le peintre en fixant sa protégée droit dans les yeux. Mon fils m’a tout pris, tout ! répéta t-il. Rosalie l’aida à se relever et tous prirent place dans le petit salon style Louis XVI – encore symbole de l’élégance passée de l’artiste – sur une causeuse damassée. Il prit sa tête entre ses mains et murmura : Rosalie , je suis las de vivre. Je ne suis plus le grand homme d’avant. Christopher m’a volé ma réputation , mon or , mon argent , ma famille , mon inspiration. Mon art ! Que vais-je devenir ? Je ne suis plus que l’ombre de moi-même en ce moment , je n’arrive plus à me nourrir correctement , je me sens affaibli , moribond. Soupirant , Ethan redressa la tête et fixa la jeune femme terrifiée par cette nouvelle toile qui se brossait sous ses yeux incrédules. Et puis , j’ai essayé de me montrer patient et compréhensif avec Christopher , en me disant qu’au moins , si j’avais perdu tout le reste , il me restait lui..Mais visiblement , ce cher petit a des projets terribles contre moi. Il veut me tuer et je t’avouerai que ce n’est pas plus mal. Il veut tous nous tuer avec son projet grotesque!Le peintre posa sa tête contre le dossier de la causeuse en ajoutant d’une voix toujours aussi basse : Que dois-je faire pour que ce calvaire arrête ? Je me dis là , qu’il y a une certaine punition de la part de l'Esprit Suprême qui me fait payer toute la cruauté que j’ai faite sur terre ! Ce que j’avais de plus cher , mes biens matériels , se sont envolés et voilà que maintenant , c’est mon esprit qui en prend un coup. Rosalie..bien que j’ai trouvé l’amour perdu , je ne me sens plus la force de combattre encore. Mon jeu est bien moindre devant celui de ce cher enfant prodige ! J’aurais dû penser à deux reprises avant de le fabriquer celui-ci , lança Ethan d’une voix sèche.

Il se mit à rire et cela raisonna affreusement dans le petit salon silencieux , faiblement éclairé par la lumière blanche d’un luminaire en cristal et en pierres précieuses ; la folie était encore entrain de lui jouer des tours. Triste personnage romanesque ! Le jeune homme fixa sa muse ; même sur son visage , il n’arrivait plus à trouver la belle inspiration. Quelle cruauté pour un peintre de son envergure !
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Rosalie Hale
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Rosalie Hale

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MessageSujet: Re: It is better to keep a friend from falling than to help him up - Rosalie Hale   It is better to keep a friend from falling than to help him up - Rosalie Hale EmptyVen 30 Mar 2012 - 18:56

Le soleil caressait de ses rayons la peau d’une jolie jeune femme qui marchait dans la rue, lui donnant un teint de pêche dorée. Ses cheveux d’un châtain foncé aux reflets roux étaient relevés en un chignon haut. Elle avançait avec la grâce d’une princesse, majestueuse. Rosalie n’est pas une personne prétentieuse et encore moins égoïste, elle est juste soignée et sauve les apparences grâce à son physique. Elle s’est toujours dit, et même du temps où elle n’était encore qu’une jeune humaine désireuse d’en apprendre plus sur le monde extérieur, que si l’on donnait une impression de perfection, alors on ne risquait rien. Comme un bouclier, une protection. Dont elle avait étonnamment besoin ces temps-ci, sa paisible existence chamboulée par quelques désagréments - et le mot est faible, presque ironique. Steadworthy par exemple, qui semblait être un dieu vivant aux yeux de certaines personnes de l’entourage de Rose, et qui tentait de mener on-ne-sait quel projet à bien, en faisant des pieds et des mains pour démanteler les grandes familles, au passage. Une bataille semblait être sur le point d’éclater, et elle serait sanglante. Violente. Dantes, Livia et Matthew, trois personnes que Rosalie compte parmi les plus importantes pour elle se sont dressés contre ce en quoi elle croit, la paix. Une idée un peu surfaite, mais tellement moins dangereuse que celle des « révolutionnaires » en herbe. Et puis, il y avait la disparition d’Emmett. Pour être un peu plus radicale, son assassinat, sa mort. La jolie brune se sentait coupable, après tout c’était de sa faute, c’était elle qui avait laissé le colosse de la famille Cullen, un homme au cœur tendre derrière son apparente force pour choisir Dantes à la place. L’homme au cœur de pierre et à la rage de vaincre. De prendre le pouvoir. Et Rosalie l’aimait passionnément, et ne regrettait aucunement d’être avec lui aujourd’hui, de s’afficher fièrement à ses côtés. Même s’il faisait des choix qu’elle désapprouvait. Son Dantes… Etonnamment, elle lui en voulait un peu, le tenait pour responsable de la décision d’Emmett de s’en aller ; et donc de son décès. Mais c’était surtout pour ne pas avoir à porter cette responsabilité seule, ses épaules lui semblant parfois trop frêles pour supporter autant.

Elle tourna plusieurs fois, continuant d’avancer dans la ville, l’esprit embrouillé de réflexions. Elle ne se rendit compte qu’elle avait choisi une destination bien précise qu’une fois arrivé devant la porte d’un petit atelier qu’elle connaissait par cœur pour y avoir passer de longues heures en compagnie d’une personne qu’elle affectionnait tout particulièrement. Ethan. Un homme complet et sympathique, inspiré, aimant et sympathique. A ses côtés elle se sentait en sécurité, comme protégée, et ne ressentait pas ce sentiment avec beaucoup de personnes. Certains membres de sa famille et son amant, bien sur. Pas grand monde. Rosalie allait entrer lorsqu’elle entendit des bruits suspects, les sons d’objets que l’on balance un peu partout. Elle resta un instant figée devant la porte, incapable de bouger, tétanisée. La crainte qu’Ethan soit attaqué et ne puisse se défendre seul l’emporta sur sa phobie des affrontements. Bien qu’elle soit capable de se défendre et plutôt douée au combat, Rose détestait ça et craignait un jour de devoir affronter une connaissance ou un ami, quelqu’un pour qui elle ressentirait de la compassion. Sans un bruit, elle s’avança jusqu’à ce que l’artiste peintre soit dans son champs de vision. Le paysage apocalyptique de pots de peintures renversés, de toiles éventrés, de plans de travails renversés la saisit et lui retourna l’estomac. Et son protecteur, cet être fait entièrement de roc, capable de résister à chaque évènement, se tenait sans bouger, perdu. La larme qui coulait lentement sur sa joue acheva d’inquiéter la jeune femme, qui se précipita vers lui.

Longtemps, elle le tint dans ses bras, caressant doucement ses cheveux, comme si elle rassurait un enfant. Toute cette tendresse l’aidait elle-même à se sentir mieux. Peu habituée à voir la détresse de son ami, ses pensées défilaient à toute vitesse dans sa tête. Lui qui, toujours, avait su surmonter chaque épreuve, pourquoi maintenant il n’y arrivait plus ? « Ethan, parle moi. » Elle se doutait bien évidemment de la raison de son mal-être et serra les poings, imperceptiblement. Il lui confirma sa pensée d’une voix éraillée. Elle se sentait étrangement démunie, les mots rassurants lui manquait. L’impression d’être inutile s’insinua dangereusement en elle. Elle posa une main douce sur l’épaule de celui qui, depuis longtemps, la protégeait envers et contre tout. « Il n’est pas… il n’est pas comme nous, c’est vrai. » Sa voix s’éteignit tandis que la peur soufflait un air glacial dans son cœur. Peureuse, elle ne l’était pas. Ni lâche. Bien sur, elle redoutait les combats, mais n’hésitait plus quand elle devait y aller et ne s’était jamais enfuie. Presque jamais. Mais elle savait reconnaître la puissances, et Christopher en était une réelle manifestation. Ses idées était aussi sanglantes que son corps était puissant, que son cœur était vide de sentiments. « Cela ne veut pas dire, tu sais, qu’il ne t’aime pas ou qu’il ne te voue aucun respect. Mais vous ne vous battez pas pour les mêmes choses, et mener son projet à bien est la chose la plus importante pour lui. Il ne vit que par cela, cette idée de mettre le monde à sa botte. » Elle s’assit aux côtés d’Ethan et soupira, remettant une mèche folle en place. Ses yeux étaient brillants et ses lèvres tremblantes, mais elle se calma et bientôt son angoisse reflua. « Tu es son père, il a de la considération pour toi. Malgré tout, en te déstabilisant, c’est les Williams aussi qu’il déstabilise. Il a besoin de ça. » Son regard fit le tour, à nouveau, de la pièce. Elle frissonna en songeant à tout ce qu’un enfant était capable de faire. Car au fond, Christopher n’était que cela, un terrible enfant capricieux. Qui aimait le goût infect de la mort, et le doux bruit du sang coulant sur le sol en rivière.
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Ethan A. Williams
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MessageSujet: Re: It is better to keep a friend from falling than to help him up - Rosalie Hale   It is better to keep a friend from falling than to help him up - Rosalie Hale EmptyMer 4 Avr 2012 - 20:07

Les confessions apaisent les cœurs fatigués ; la chose était si juste à cet instant que le peintre s’en sentait plus léger. Malheureusement, le chagrin persistait et il avait utilisé tous les maux pour parler de sa douleur, celle-ci ne s’effaçait pas de ses pensées. L’artiste releva à peine la tête et croisa le regard de sa protégée, sa pauvre muse qui, malgré la douceur de ses gestes et de ses mots, n’arrivait pas à l’apaiser, à gommer de son esprit, ces pensées funestes et suicidaires. Peut-être qu’en se donnant la mort, il trouvera enfin le repos ? A quoi bon rester dans un monde qui vous rejette ? Cette question était pendue aux lèvres du peintre qui cherchait à travers les iris chocolatées de sa protégée, quelques réponses, quelques espoirs. Rosalie était déterminée à lui faire changer d’avis, à orienter sa réflexion vers quelque chose de plus heureux, de plus gai. Attentif, le peintre appréciait la sonorité suave de son discours ; intelligemment, elle cherchait des réponses pour l’aider dans sa quête de vérité. Ethan était silencieux ; son esprit errait inlassablement entre les souvenirs. Il se rappela aussitôt des premiers instants heureux avec le nouveau né, il l’avait vu grandir, sourire..Mais il n’avait pas été là lorsqu’il avait commencé à devenir un homme, et en cela, le peintre ne cessait d’éprouver d’amers regrets. Rosalie se redressa et lui fit face ; elle le regardait avec des yeux brillant de compassion et de douceur, pour lui, son plus fidèle ami, un frère spirituel. L’homme blessé eut assez de courage pour se confier enfin à sa protégée, qui n’attendait que cela pour lui venir en aide ; après tout, elle disait vrai, où était donc passer le grand homme ?

Rose, murmura Ethan, je. Je ne sais sincèrement plus quoi réellement songer de cette situation. Quelles sont les réelles motivations de Christopher, la vengeance, oui mais pourquoi s’attaquer à vous, de parfaits innocents ?. Sa muse acquiesça et prit délicatement ses mains dans les siennes, comme pour lui faire comprendre qu’elle était là pour le soutenir, quoiqu’il dise ou qu’il fasse, elle resterait là, toujours pour lui. Rassuré, l’artiste prit une grande bouffée d’air avant de souffler lourdement ; Christopher croit dur comme fer que Jailyn et moi l’avons abandonné avec plaisir aux mains de truands qu’il voit comme étant ses maîtres. Ces hommes sont, selon mes recherches, des vampires de l’ancien Ordre monarchique sous la Royauté anglaise. Ils ont ancré dans l’esprit de mon fils des horreurs Rosalie. Maintenant, il se prend pour un quelconque messie ; un homme qui libérera les incompris de notre race et les conduira vers un monde de perfection, peint à leur image. Ces pensées vont le conduire à sa perte, j’ai peur pour lui...Et quoique l’on fasse Jailyn et moi, il refuse de nous croire. Termina l’artiste en réprimant un soupir. Je l’aime également, mais il m’a tout volé Rose, murmura le peintre en passant sa main sur son front, comme pour en gommer la fatigue. Son retour dans ma vie m’a tout fait perdre. Mes sœurs ne me regardent plus avec admiration, je n’ai plus l’inspiration depuis que je me sens mal aimé, en proie au tourment et aux regrets. Tous les soirs et toutes les journées, je reste enfermé dans l’atelier, à ressasser tous les mornes moments de mon existence, sans en voir le bout du tunnel. Jamais je ne m’en sortirai..Jamais, ajouta Ethan en portant son regard étincelant vers celui de sa muse. La jeune femme se pinça les lèvres ; regrettait-elle d’avoir encore une lueur d’espoir au sujet du jouvenceau ? Abaissant la tête, l’artiste ajouta ; Il vit désormais sur mon toit, en y faisant sa loi..Comment veux-tu que je reste impassible face à cela ? Ces marques sont-elles synonymes d’exagération à ton sens ? affirma l’artiste, déçu de voir que sa protégée n’avait plus foi en lui tout en défaisant à peine le col de sa chemise, sous lequel se cachaient d’épais bleus. Il n’arrive plus à se maîtriser, à discerner le vrai du faux. Il s’allie avec des démons, une fille est venue nous attaquer Jailyn et moi dernièrement pour parfaire le plan de vengeance de Christopher. Il a de mauvaises fréquentations. Je ne sais pas ce qui se trame, mais ce dont je suis convaincu c’est que ses projets de conquête du monde ne le conduiront à rien de bon ; je sais ce que j’affirme, ajouta le peintre. Je suis passé par là.

Il fut un temps où lui aussi avait été très mégalomane, pensant que de par sa puissance d’esprit, son art, son prestige, son argent et sa beauté, il parviendrait lui aussi à modeler le monde à son entière image. Que tout le monde voudrait d’un homme aussi brillant que lui en leader charismatique, en messie. Désormais, cette pensée n’était qu’une preuve de ses réflexions stupides et égocentriques qu’il avait eues, et il souhaitait vraiment que son fils ne suive pas le même chemin tortueux que lui. Le peintre connaissait trop bien les blessures qu’impliqueraient un tel combat. Il soutint le regard chocolaté de sa protégée qui avait l’air chagrinée ; que croyait-elle ? Que Christopher était un gentil garçonnet, plein de bonne volonté ? Il était le pire des diables, le plus vil, le plus cruel. Ses agissements étaient tous le fruit de savants calculs afin de toucher au vif ses parents. Ses pensées n’étaient qu’un amas de sournoiserie. Il était un monstre d’égoïsme ! Tout comme lui, à l’époque, bien avant que les Williams ne se forment et trouvent un équilibre saint.

Il rêve également de tuer sa propre mère, s’écria Ethan avec rage. Serrant les poings, le peintre repensa à leur entrevue chaotique dans l’atelier, là où les ténèbres avaient failli les dévorer pour de bon. Avec sagesse, sa muse apporta de nouvelles nuances à ses questions ; ce n’était plus le noir absolu qui dominait ses pensées, désormais les teintes de l’espoir le diluaient en petites notes vives. Il saisit plus fort la main de Rosalie dans la sienne, en répondant d’une voix enjouée ; Du respect et de la considération, lui ? Crois-tu vraiment qu’il me porte encore de l’intérêt ? Mais penses-tu vraiment qu’il soit prêt à nous pardonner ? Ces soi-disant maîtres ont inséminé en lui des idées tellement horribles. Comme quoi, Jailyn et moi aurions même pris un certain plaisir malsain à l’abandonner aux mains de ces truands ! N’est-ce pas là une bien grossière réflexion ? enchaina le peintre. Un sourire se peignit sur ses lèvres. Ni Jailyn, ni moi n’avons fait quelque chose à son encontre. Il croit simplement les discours mensongers de ses percepteurs à notre sujet..Voilà ce qui le déplaît, admit l’artiste en soupirant. Mais..je pense n’avoir pas été des plus chaleureux en le voyant, reconnut-il. Ethan ne pensait tout de même pas que toute la haine maladive vouée par leur fils à leur égard ne se résultait qu’à cette simple maladresse ; aux mots qu'il avait pu avoir contre lui. Aux critiques envers les absurdités énoncées pseudo-prophétiquement par les maîtres..Malgré lui, le peintre poussa un rire en écoutant sa protégée qui cherchait inexorablement à dégager Steadworthy de toute implication malsaine. Tu as bien raison, sans doute m’apprécie-t-il encore. Il nous a sauvé Jailyn et moi l’autre soir, lorsque son amante ou que sais-je s’en est pris à nous. Quelle horrible jeune fille ! Sotte de penser que mon fils va s’enticher d’elle. Une roturière. dit-il avec plus d’énergie en ricanant. En bonne investigatrice, la jeune femme désirait connaître les moindres détails de leur affaire ; ainsi, elle trouvera sûrement la solution au problème, en désignant les coupables et en acquittant les innocents. Le peintre étouffa un soupir en expliquant d’une voix basse et diluée par le silence ambiant du salon français ; Comme je te l’ai expliqué, il croit entièrement aux paroles de ses Maîtres. Ces derniers lui ont dit qu’il allait à l’image d’un quelconque prophète, aider les incompris à former un nouveau monde. Mais je sais que tout cela n’est que le résultat d’une machination grotesque orchestrée par ces truands ! aboya le jeune homme, exaspéré par les calomnies dites par les londoniens. Jailyn et moi lui avons avoué ce que nous pensions de cette affaire. Qu’il allait stupidement risquer sa vie pour des choses fausses, qu’il n’était en rien le Messie ou un autre genre d’illuminé. Il ne veut pas nous croire et s’entête. Je ne sais pas ce qui se trame, mais j’ai un horrible pressentiment à cet effet, confia l’artiste en posant sa main sur son cœur ; quelque chose d’obscur les guettait. Mais de quoi s’agissait-il ? Il n’en avait pas la moindre idée. Soit, Karen a essayé de nous aider, mais il ne veut même plus la croire, elle qui pourtant à ses yeux, était comme une seconde mère. Il ne fait que croire en lui et en ses idéaux absurdes et j’ai beau lui donner des exemples pour illustrer les plus cuisantes défaites chez les hommes, il se borne à penser que ses projets eux sont meilleurs. Que lui, étant la Perfection Incarnée réussira mieux que quiconque à modeler le monde des hommes à son image. Que veux-tu que je dise à cela ? J’en ai ri, car c’est grossier. J’ai déjà eu ces pensées et regarde où cela m’a mené, soupira l’artiste en posant son regard autour de lui ; un vrai champ de ruines, de toiles lacérées. De chevalets brisés. Les couleurs gisaient sur le sol, et une flaque pareille au sang noir et impur se formait ; l’avenir semblait y pendre racine, avec les plus sombres perspectives.






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