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Elena Mandy Gilbert « I love you. Hold on to that. Never let that go. » 21 ans, 6 Septembre 1989, Mystic Falls. Américaine We are like everybody else

L’arrivée d’un premier enfant rend toujours les parents nerveux. Arriverais-je à bien m’en occuper ? Saurais-je prendre les décisions justes pour lui ? Mes parents étaient tout particulièrement nerveux, car comme beaucoup de famille, ma mère a fait une fausse couche lors de sa première grossesse. Plus que tout au monde, les Gilbert souhaitaient de construire un foyer uni.

Elle était au J-3 lorsque l’accouchement a déclenché. La date d’accouchement était donc fixée au 9 Septembre, mais pour la première fois de ma vie, j’ai fait preuve d’opiniâtre. Nous étions donc le 6 Septembre 1989 lorsque je naquis.

- John… Je… John ! Je crois que je perds mes eaux…

Elle était dans le bain, le bébé était bien calme, comme à chaque fois qu’elle prenait un bain. Ce n’était pas le lieu le plus confortable qu’elle connaissait : Cette position était trop dur pour les fesses, l’autre pour le dos, celle-ci lourd au ventre, etc… Au cours de sa grossesse elle n’avait jamais réellement su prendre un bain en trouvant une position qui l’a rendait confortable. Faut dire, à part la beauté de porter la vie dans son utérus, il n’y avait pas grand plaisir d’être enceinte. Elle avait hâte, elle n’en pouvait plus de ce stress immense qu’était d’avoir sa propre vie et celle d’une autre en jeu.

Elle croyait uriner mais c’était une chose qu’elle n’arrivait pas à contrôler. On lui avait dit que lorsque le moment sera venu, deux ou trois verres d’eau coulerait… Elle avait pourtant l’impression que c’était bien plus, comme des litres et au-delà ! Mais madame Gilbert était encore plus nerveuse… Comment est-ce que l’accouchement allait se porter ? Comment est-ce qu’un bébé pourra arriver à passer par « là » ?

- J'appelle mon père et on monte direct à l'hosto ! Annie... on aura enfin notre petit !

En effet, mes parents n’avaient pas de voiture à l’époque… Et c’était peut-être mieux ainsi, en y repensant. Mon grand-père finalement arrivé, il nous amena donc à la maternité. Ma mère était encore calme, mais je pouvais ressentir son stress. Elle tenait la main de mon père durant tout le trajet, mon grand-père était si heureux, mais pas autant que mon père pouvait l’être. Enfin, ils auront ce bébé… Enfin, après tant d’années d’essais, ils auraient leur bébé !

À chaque fois que mes parents invitaient de la famille à la maison, j’avais l’impression d’avoir toujours un peu plus grandit depuis la dernière fois. Et oui ! J’ai eu droit à plusieurs baisers mouillé de mes tantes, tellement mythique que je m’en rappelle encore aujourd’hui. Plus le temps avançait, plus je ressemblais à ma mère, selon mes oncles du côté de ma mère, mais plus je ressemblais à mon père, du côté de mon paternel. À croire que les gens ne savent pas ce qu’ils disent, ou plutôt, n’ont pas du tout la même vision de moi.

À l’école on ne peut pas dire que j’étais une surdouée, mais je me débrouillais. Au Lycée j’ai fait beaucoup de danse, c’était un sport que j’excellais. Par contre, lorsque j’étais chez les pompons girls, j’ai eu beaucoup de mal avec les acrobaties. Autant dire que j’étais nulle, voir totalement à saigner des yeux ! C’est pourquoi j’ai décidée de lâcher. Mais ça bouffait beaucoup de mon temps de toute manière, et j’avais moins d’occasion de sortir avec mes amis.

Certes, vous l’aurez compris. Je vivais comme une jeune fille ordinaire… J’avais des amis, une famille parfaite et unis, des activités scolaires auquel je tenais… Tout pour être heureuse. Je n’avais plus qu’à espérer d’avoir mon diplôme, de poursuivre mes études, de trouver un bon boulot, trouver un mari qui m’aime et construire à mon tour un foyer. J’espérais tellement que tout reste aussi simple que ça…

J’avais beaucoup de mal à dormir… J’étais en deuil, je savais que c’était normal. Pendant une longue période je me couchais en pleurant, je me réveillais durant la nuit pour pleurer un cauchemar et le lendemain matin je me levais en pleurant. C’était ma routine, mais c’est exactement comme ça qu’on doit se sentir normalement lorsqu’on perd deux personnes qui nous sont très cher, à même temps. J’avais tout… absolument tout… J’étais heureuse… mais on me les a enlevés. Mes parents.

- Bonsoir Elena...
- Bonsoir sheriff, quelque chose ne va pas.. ?

C’est une petite ville, où tout le monde se connait. Je me demandais s’il n’était là que pour causer à mon père qui était avocat, ou s’il était là pour une autre raison. Je lui ai donc posée la question, mais au même moment, j’ai vu les lumières sur sa voiture tourner et son air déprimé. Wilson était un ami de la famille et il ne s’était jamais présenté à notre porte de cette façon. Au fond, je savais que quelque chose s’était passé… après tout, mes parents étaient en retard ! Mais je ne voulais pas en avoir la certitude.

J’invitais donc mon vieil ami à rentrer, les choses me semblaient de plus en plus évidente, mais je préférais lui laisser une chance de me parler, plutôt que sauter aux conclusions. Peut-être que c’était quelque chose de pas si grave, peut-être venait-il seulement me dire qu’ils ne rentraient pas pour la nuit ? Bien assise sur le canapé, il s’installa sur celui à l’opposé.

- ... Elena, sache que s'il y a quoi que ce soit, tu n'es pas seule. Tu pourras toujours me contacter en cas de besoin.
- Wilson, s'il-te-plait.

Je voulais qu’il arrête et qu’il me conduise droit au mûr. À présent, je le savais. J’étais convaincu de ce qu’il allait m’annoncer. Je sentais déjà ma bouche se dessécher, ma gorge se nouer. Parle, Wilson, parle.

- Nous avons retrouvés la voiture de tes parents dans le lac il y a une heure de cela. Mes condoléances Elena, ils n'ont pas survécu...

Avez-vous déjà eu un choc émotionnel ? Un si gros coup, comme une onde qui vous travers le corps entier et qui vous empêche de respirer fonctionnellement ? Que rien ne peut vous empêcher de pleurer, pleurer, pleurer… J’étais inconsolable. Je venais de perdre les deux personnes qui comptaient le plus au monde pour moi, ainsi que les deux personnes auquel je comptais le plus que tout au monde également. Ma tante Lara avec qui j’étais très près, était déjà mise au courant. Et elle avait déjà acceptée de prendre ma charge jusqu’à ma majorité. Tout s’est déroulé si vite… mais il faudra encore quelques temps pour signer les papiers et tout ce qui est administratif dans l’histoire.

Elles ont toujours été là… au fond. Mes meilleures amies, Bonnie et Caroline. Lorsque mes parents sont décédés, elles sont arrivées en flèche à même temps que ma tante. Toutes les quatre avions dormis dans le salon, dans l’unique but de nous soutenir mutuellement. Les jours qui ont suivi elles se sont assurées que j’allais bien, que je n’étais pas seule… Je pense même qu’elles avaient peur que je fasse une connerie, mais elles ont très bien veillée sur moi. Tout comme ma tante l’a fait. Lorsqu’il est venu le temps de nous inscrire à l’université, nous nous sommes assises toutes les trois ensembles et nous avions discutés. Pour nous, il nous semblait évidant qu’il ne fallait pas nous séparer. Nous nous connaissons depuis des années, en fait, je ne me rappelle pas de la vie sans elles.

Notre choix s’est arrêté sur Tree Hill. Une autre petite ville tout comme Mystic Falls. C’était ce que mes amies et moi aimions le plus de Mystic Falls, le fait que tout le monde se connaisse, que personne ne soit délaissé, que les rumeurs courent rapidement… Alors nous avons toutes les trois envoyées nos inscriptions et quelques mois plus tard nous avons eu nos réponses… Elles étaient toutes les trois positives !

- On a tous les trois été acceptée ! C'est dingue !
- On n'aura pas à se séparer, j'suis rassurée...
- Se séparer ? Jamais de la vie, Elena !
- Je sais mais... mh, c'est bon, t'as raison.

Je leur ai souris, j’étais tellement heureuse. Enfin je pourrai retrouver une vie saine et normal, peut-être guérir les blessures… Oublier le passé pour me concentrer au présent. J’avais vraiment espoir, qu’un jour je pourrais passer une journée sans y penser, sans pleurer.

- Ça ne va pas... ? Tu veux parler ?
- Hein ? Oh, t'inquiète, Caroline...

Je m’arrêtai pour réfléchir quelques secondes, j’avais vraiment les meilleures, meilleures amies du monde. Elles sont tellement belles, elles se soucient vraiment, elles ne sont pas fausses et je sais que je peux compter sur elles.

Ce garçon a ce petit je-ne-sais-quoi… Assise sur la banquette, je tournais les pages du menu. Les desserts ici semblaient délicieux, je n’étais pas déçu de mon choix. J’attendais Bonnie alors qu’on s’était fixée un rendez-vous, nous étions encore nouvelle ici alors je ne connaissais encore qu’elle et Caroline. Puis mon choix s’arrêta sur une page, lorsque le serveur arriva avec un café et une part de gâteau au chocolat.

- Excuse-moi, je crois que vous vous êtes trompé de table... je...
- Vous devriez plutôt dire ça à ce jeune homme.

Me dit-il, en regardant un homme, accoté au comptoir. Je déglutis et le regarda s’approcher de moi, puis s’asseoir sur la banquette juste en face.

- Tu verras, c'est le meilleur dessert en ville !

Je lui souris, légèrement perplexe. On ne m’avait jamais abordé comme ça, on ne m’avait jamais vraiment offert un dessert non-plu. Je n’avais encore rien touchée à mon assiette, j’étais un peu… sur mes gardes.

- Nouvelle, n'est-ce pas ? Moi c'est Matthieu. Matthieu Dovilles.

Immédiatement, j’émis un petit sourire discret, ainsi qu’un doux rire d’enfant.

- Elena Gilbert.
- Je sais. Il m’avait interrompu. Disons que Tree Hill est une petite ville.

Il avait des yeux magnifiques. Bleu, perçant, un regard mystérieux… Je n’arrivais pas à deviner son humeur, je n’arrivais pas non-plu à le deviner. Quelque chose chez lui m’intéressais. Peut-être son assurance à m’accoster comme ça, dans un café. J’ai fini par me laisser charmer, baisser mes gardes… On a sympathisé, mais ce fut court, comme Bonnie est arrivée entre temps.

- Ehm... J'ai loupé un épisode je crois ?

Me dit-elle, en remplaçant Matthieu devant moi. J’haussais les épaules et pris une bouchée du cadeau qu’on m’avait offert. Bonnie semblait étonnée. Je pensais que le silence allait éviter cette discussion, mais décidément, elle était curieuse !

- Plutôt canon en tout cas.
- Oh ça va ! Il m'a juste offert un dessert pour me souhaiter la bienvenue, c'est tout.
- Si tu le dis... !

On s’est recroisé quelques fois au hasard… ou du moins, c’est ce que je croyais. On a échangé nos numéros, passé du temps ensemble un peu partout en ville. Sauf au cinéma. Je me suis dit que quelque chose a dû arriver, pour qu’il devienne aussi froid à chaque fois que je prononce ce mot. Donc je ne lui ai pas posée de question, il me dira quand il se sentira prêt. Et si ça se trouve, ce n’est peut-être pas si grave que ça !

Puis c’est devenu de plus en plus ambiguë. Après une semaine et quelques jours seulement, je me sentais déjà très liée à lui. Certes, j’avais le cœur qui battait à la chamade à chaque fois que j’entendais sa voix et je me sentais tout simplement bien à chaque rendez-vous. Je suis tombée amoureuse de lui sans crier garde, mais je n’avais encore aucune idée où je me mettais les pieds.

Lorsque j’étais plus jeune, mon principal but dans la vie était de grandir, aller à l’école et réussir. Oui, mon but était d’obtenir un diplôme plus ou moins important, de trouver l’amour, de me marier et d’avoir des enfants, des petits enfants… Ainsi je pourrais mourir en paix. Je voulais une famille réuni à Noël, vivre mes joies et peines avec quelqu’un qui me comprendrait… Mais j’ai échouée. Depuis la mort de mes parents, plus rien ne me tente. J’ai obtenu mon diplôme du lycée et maintenant je suis des études en psychologie. J’aurais voulue être enseignante. J’aurais voulu apprendre le ballet à de jeunes filles, ou quelque chose comme ça. Mais j’ai fini par tomber amoureuse de la psychologie, sans que je ne sache pourquoi…

En fait, je suis une personne assez fade. Ma vie n’est pas remplie de sport, d’activité, etc… Pas comme Caroline, par exemple ! J’aime beaucoup tuer le temps en m’enfermant dans ma chambre avec de la musique, lire des romans ou des magazines, parfois même dessiner. Je tiens régulièrement un journal où je raconte ce qui s’est passé de spécial dans ma vie. Mais le reste, se résume pas mal aux études et les sorties entre amis. J’ai également un petit talent caché au piano et également en chant, mais je préserve cela pour moi-même, étant trop gênée pour performer devant d’autres personnes.

Je ne me suis jamais arrêtée pour me demander à quoi je ressemblais physiquement… Pourtant, je me retrouve à tous les matins, 7 :15am devant le miroir. Normalement tout ce que vous devrez voir, c’est une fille qui fait 168cm de taille, avec environ 55 kg au niveau du poids. J’ai les cheveux bruns de ma couleur naturelle, je n’ai jamais vraiment eu envie d’essayer les colorants. J’ai également les yeux marron, je n’ai jamais réellement aimée les lentilles de couleur non-plu. Faut dire que je suis assez simple comme personne ! Je prends assez soin de ma peau et de mon apparence. Je sors rarement décoiffée ou non-maquillée.

Mes amis me connaissent comme étant une fille pleine de joie de vivre. Je suis très terre à terre, c’est vrai ! J’essaie de plus possible de contrôler la situation et de voir le positif des choses. Toujours là pour mes proches, je suis prête à faire des sacrifices pour voir un petit sourire naître sur leurs lèvres. Malheureusement, mon impulsivité me mène parfois à l’échec, quelques fois même au danger. J’ai souvent tendance à croire que tout est de ma faute et qu’il n’y a rien ni personne au monde qui n’arrivera à régler les dégâts que j’ai causée. Beaucoup de mes proches font tout pour m’aider, mais j’ai quelques fois encore l’impression d’être seule. Dans mon propre combat.

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