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 The dreams that we cherish, so often might perish✧ CHAIR

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Charles I. Lagerfelt
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Charles I. Lagerfelt

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MessageSujet: The dreams that we cherish, so often might perish✧ CHAIR   The dreams that we cherish, so often might perish✧ CHAIR EmptyVen 2 Mar 2012 - 19:07

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CHARLES & BLAIR ✧Passion, it lies in all of us, sleeping... waiting... and though unwanted... unbidden... it will stir... open its jaws and howl. It speaks to us... guides us... passion rules us all, and we obey. What other choice do we have? Passion is the source of our finest moments. The joy of love... the clarity of hatred... and the ecstasy of grief. It hurts sometimes more than we can bear. If we could live without passion maybe we'd know some kind of peace... but we would be hollow...
Joss Whedon.


Dès le levé du soleil, il fut éveillé au rythme d’un pouls étrange. Inexplicable. Ses yeux s’ouvrirent sur un monde différent ; pourtant, cela ressemblait tellement à Los Angeles. Les palmiers coiffés de leurs longs épis dorés par l’astre enflammé. Ce dernier projetait des étincelles dans tout le ciel, jusqu’aux univers les plus secrets. Tout lui paraissait être plus délicat dans cette réalité, plus curieux aussi. A travers les rideaux diaphanes, la lueur du jour naissant apparaissait dans sa lumineuse clarté ; il se releva. Mais, deux mains douces et blanches le retinrent. Le berlinois se sentit pris d’un frisson torride alors que cette personne penchait doucement son visage vers le sien. Il n’eut pas le temps de voir qui était cette amante mystérieuse ; son parfum était différent de celui de Blair. Ses lèvres n’avaient pas la même douceur. Apparaissant en un spectre pâle, Lagerfelt observait cette scène tendre dont il ne comprenait pas le secret. Tout lui paraissait maintenant horrible. Ses longues mèches dorées retombant sur ses épaules nues, ses jambes interminables et fuselées s’enroulant autour de ‘sa’ taille. Le jeune homme eut un mouvement de recul, dégoûté. Abritant dans ses mains, son visage, il ne préférait pas en voir davantage. Il eut compris quel étrange fantasme se jouait sous ses yeux. Leurs râles de plaisir se répandirent dans la pièce. Le fantôme suffoquait. Exaspéré et profondément choqué par la violence de leur amour. Ses doigts s’accrochèrent, dans un geste désespéré, à la poignée de la porte, il tenta de l’ouvrir, en vain. L’horloge tournait et à chacun de ses frémissements, l’investisseur était encore plus pris d’un haut le cœur. Il baissa son regard, s’approcha à peine du lit où ‘son’ corps s’emmêlait fougueusement à celui de…Lily James. Il remarqua sur la table de nuit en bois rose, le cadre retourné. Dans un geste brusque, frénétique, la curiosité le gagna, mais surtout, il voulut cesser ce massacre décadent. Sa main arracha le cadre ; une photographie colorée et radieuse d’un couple lui sauta aux yeux, dans toute sa splendeur. Sa douceur factice. Blair et lui. Elle portait une robe de mariée et à sa main étincelait un bijou fabuleux. Comment se pouvait-il qu’il mène une double vie ? Comment osait-il tromper la Divine ? Un dernier tic provenant de la montre pénétra d’horreur l’allemand. Il frémit, le front dégoulinant de sueur. L’air était lourd. Le silence ouaté par les bruissements d’amour des amants ardents. Lorsque le calvaire eut été fini, le berlinois ouvrit les yeux. Et là, il s’éveilla en sursaut. Il se retrouva dans le coquet intérieur de son salon ; il n’avait fait qu’un mauvais rêve. Rien de plus. Prenant sa tête entre ses mains, Charles tenta de trouver une interprétation réaliste à ce songe sans défaut ; tout avait été si réel. Il s’était senti ardent de désir pour elle, alors qu’il apparaissait comme étant un fantôme pâle et livide dans cette chambre du Hilton. Sur ses lèvres, son baiser le brûlait encore. Il se redressa, referma le col de sa chemise, réajusta le nœud de sa cravate puis attrapa sans dire mot son attaché-case. Sans plus attendre, le berlinois grimpa dans sa limousine d’un blanc étincelant.

Ses pensées étaient toutes dédiées à cette curieuse vision. Etait-ce simplement le fruit de son imagination ? Un fantasme sordide qu’il avait scrupuleusement enfoui au fond de son cœur ? Il n’en eut pas l’impression. Le réalisme était trop frappant pour n’être qu’une simple projection de la pensée. La limousine s’arrêta devant le Montecito que Charles venait de reprendre il y a un mois seulement ; il alla s’assurer que les décors étaient finis, car l’ouverture était prévue pour ce soir. Blair devait s’y rendre. Tout comme ses autres complices de la Jeunesse Dorée. S’imaginer une seule seconde face à Lily James suite à ce rêve érotique le dérangea ; Lagerfelt dépassa la salle où les machines intactes brillaient comme de l’or, avant de grimper à l’étage, dans ce qui était son riche bureau. Un décor Louis XIV, tout d’argent, de marbre, de dorures et de moulure rendait l’endroit plus riche et plus splendide, totalement à l’image démesurée du personnage. Charles prit place dans son fauteuil aux accoudoirs réalisés par un ébéniste de renom italien, avant de jeter un coup d’œil hasardeux sur quelques dossiers. Il en attrapa un et se lança dans une lecture hâtive, peu rigoureuse ; son esprit était ailleurs, embourbé dans ces chimères brûlantes. Il se sentait pénétré encore et encore de ce même désir, de cette même fougue, frénétique. Incontrôlable. Un sentiment d’horreur pansa ses blessures ; il devait arrêter de se torturer. Ce fantasme était tout sauf réel. Jamais il ne le sera. Dans un geste de rage, l’allemand jeta le dossier sur la table puis se redressa et alla contempler la City par la fenêtre ; son souffle formait de la buée sur les carreaux. Il y grava le nom de sa Divine. Blair. A chaque lettre inscrite, il sentit le péché atténué. Toutefois, le doute le mina de l’intérieur ; ainsi, était-il voué à vivre une vie si platonique avec elle ? Tellement, qu’il n’eut été dans ce songe, parcouru par la brûlante envie d’avoir Lily James en amante ? La chose bien qu’impensable, le titillait. Le soleil envoya un éclat vif en sa direction ; c’était si lumineux qu’il cligna rapidement les paupières, afin de ne rester éveiller, craignant qu’en fermant de nouveau les yeux, cette fantasmagorie ne l’emporte vers des contrées lointaines, parfumées par le vice et la luxure. [] La soirée débuta enfin ; l’orchestre rejouait une opérette qui dans sa récitation soignée, émouvait les cœurs. A chaque note, le berlinois adressait un sourire, tantôt franc, tantôt hypocrite, tantôt sournois à certains convives. Il entraperçut Drew accompagné de Natasha sa jeune protégée. Tous deux vinrent saluer l’allemand pour son gala si réussi. Il leur adressa quelques paroles en les invitant à profiter du bon champagne et de la musique. A mesure qu’il s’avançait parmi la foule, Charles fut pris d’un sentiment étrange. Non loin du buffet, il la vit. Lily James d’une blondeur faussement candide. Elle eut le regard brillant en fixant inlassablement Charles. Ses lèvres brillantes murmuraient à répétition le mot désir. Le berlinois ne la lâcha pas du regard, son cœur battait à tout rompre. Ses joues brûlaient d’une fièvre terrible. Elle riait. Sa démarche était sensuelle, assurée. Son regard dessina tout le contour de sa longiligne silhouette, s’arrêtant sur sa chute de reins qui apparaissait telle une lueur dans l’obscurité de sa pensée. Il était horriblement confus. Il déglutit. Une chaleur se répandit dans son être, dans chacun de ses membres. Soudain, une silhouette lui barra la vue. Il ôta son regard du décolleté plongeant de l’anglaise et le reposa sur…Blair. La secrétaire avait tout vu de son petit manège. De leur petit manège. Lagerfelt avait certainement halluciné ; Lily ne lui avait fait aucun appel. C’était son esprit corrompu par les fantasmes qui se jouait de lui.

Blair ! Quelle belle surprise, tu es très en beauté ce soir, murmura l’allemand en la détaillant avec intérêt. Il déglutit, gêné. Ses yeux malicieux se mirent de nouveau à briller d’envie pour elle, la brune divine. Mais la new-yorkaise fulminait. Elle en avait le visage tout rouge et les yeux flambant d’une colère titanesque. Une fraise ? proposa-t-il innocemment en lui tendant le fruit rouge. Il savait qu’elle n’allait pas le lâcher. Il espérait simplement que ses coups d’œil furtifs en direction de l’anglaise puissent paraître innocents aux yeux de Blair. Mais la secrétaire le connaissait trop bien pour savoir que quand ses prunelles étincelaient comme des flammes, le désir était là, au fond de lui, lui brûlant tout entier. Consumant ses pensées et incendiant toute sa lucidité.

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Blair H. Livery
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Blair H. Livery

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MessageSujet: Re: The dreams that we cherish, so often might perish✧ CHAIR   The dreams that we cherish, so often might perish✧ CHAIR EmptyJeu 8 Mar 2012 - 22:43

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Blair & Charles ♠ « Shall we gather by the way the flower of a day
to spoil forever the love of a lifetime? »



Blair s’éveilla par une douce matinée de mars, le soleil peinait à se lever alors que les premiers rayons embrasaient les contours de la City. Elle ouvrit les yeux lentement sur un nouveau jour. A la seconde où son regard se posa sur le monde la secrétaire sentait que quelque chose était différent, tout menait à penser que cette ville là n’était pas Los Angeles mais seulement un mirage. Le soleil qui caressait de ses rayons la grande baie vitrée d’une luxueuse suite d’hôtel ne réchauffait pas la peau de la secrétaire, cet univers semblait beaucoup plus froid qu’à l’ordinaire. Blair sentait qu’elle n’était pas à sa place, elle n’était pas supposée être là. Elle détailla avec précision le lieu de ce mirage, elle reconnut avec précision les meubles et autres accessoires raffinés qui faisait d’Hilton la chaîne hôtelière la plus prestigieuse du pays. Sur une table basse luxueuse deux coupes de champagnes vides siégeaient au côté d’un grand cru ; la bouteille vide témoignait du délice de cette liqueur et du bonheur qu’elle pouvait procurer au palais. Une petite voix féminine interrompit le silence, trop lointaine pour écouter la conversation qui se déroulait manifestement dans la chambre de cette suite prestigieuse. La secrétaire se sentit comme une intruse dans cette intimité ambiante, de toute évidence un jeune couple consumait son amour dans des draps en soie. Prenant soin de ne pas faire de bruit avec ces hauts talons, elle se dirigea sans un mot vers la porte ; elle ne s’ouvrait pas, quelque chose semblait la retenir à l’intérieur de cette maudite suite des amants perdus. Le couple continuait à échanger quelques mots doux sans remarquer la présence d’une étrangère dans leur sphère d’intimité. Pour quelle raison était-elle ici bloquée pour l’éternité dans cette suite nuptiale ? Intriguée par ces voix lointaines la secrétaire -dont la curiosité maladive lui jouait souvent des tours- s’approcha à pas de loup de la porte de la chambre des amants. Ses escarpins en satin Givenchy dessinés spécialement pour elle faisaient un bruit assourdissant sur le sol en marbre mais le petit couple ne semblait rien entendre, elle errait comme un fantôme le long du couloir avant d’atteindre la porte de la chambre. D’un geste maladroit elle heurta un cadre mais rien ne se produisit, le tableau n’oscilla même pas. Incroyable, la brune soupira de soulagement. Elle colla son oreille contre le mur afin de mieux espionner ; les deux amants parlaient affaire, une odeur de café onctueux et de viennoiseries alléchantes s’échappait de la chambre où se jouait une véritable mélodie du bonheur. Elle ne devrait pas être là à épier minablement deux jeunes amoureux mais quelque chose qui la dépassait lui intimait de rester, un mauvais pressentiment la guettait au tournant. D’une voix suave l’homme déclara à son amante qu’il devait partir retrouver sa femme pour de bon ; Blair reconnaissait même dans ce rêve étrange le timbre de voix de son compagnon Charles. Qu’était-elle donc devenue dans cette histoire ? Leurs chemins s’étaient-ils séparés ? Elle voulut en avoir le cœur net, une colère furibonde la poussa à ouvrir la porte de la chambre. Le spectacle qui se jouait sous ses yeux frappa la secrétaire de plein fouet, son Charles nouant soigneusement sa cravate pendant qu’une jeune femme à la chevelure rayonnante paressait dans le lit. Cette jeune femme n’était pas Blair, elle n’avait rien à voir avec elle. Poings plantés fermement sur les hanches le silence régnait toujours, Charles pourtant bien éveillé ne remarquait pas sa présence. Elle était comme invisible aux yeux du bellâtre et de sa mystérieuse amante ; elle tapait du pied dans l’espoir de se faire remarquer mais elle n’obtenait aucune réaction. Elle voulait hurler son malheur mais aucun son ne voulait sortir de sa bouche ; la secrétaire n’avait plus qu’une envie : découvrir l’identité de la pitoyable blonde qui partageait désormais ses nuits au côté de son Charles. « Ne pars pas voir Blair » souffla son amante en se redressant sur le lit. La secrétaire dû s’appuyer contre le mur pour ne pas s’écrouler sous le coup de la surprise. Comment pouvait-elle enlacer l’homme d’affaire sans être morte de honte ? Lily. Elle déposa un chapelet de baisers passionnés dans le cou de son amant essayant de le retenir encore quelques heures dans ses bras et profiter des feux de leur passion qui les dévoraient, elle irradiait de bonheur à ses côtés. Ainsi, Charles la trompait avec Lily James, les deux ennemis avaient fini par tomber dans les bras l’un de l’autre. Blair n’en revenait pas, ce mirage lui brisait le cœur. L’anglaise avait réussi à lui prendre Charles de nouveau jouant de ses atouts pour le tirer dans son vice le poussant à tromper Blair, sa femme. Une larme perla sur les joues de la secrétaire puis le noir s’installa et elle quitta ce rêve qui lui semblait trop réel pour être ignoré.

La new-yorkaise se réveilla en sursaut allongée sur son lit moelleux entourée de plusieurs modèles de robes toutes plus exquises les unes que les autres. Blair terrifiée par cette horrible vision ne cessait de se repasser la scène de la chambre de l’hôtel ; elle ne pouvait chasser l’image d’une Lily passionnée et sensuelle prête à tout pour garder Charles à ses côtés. Dans ce rêve, elle était une femme bafouée et Charles un homme infidèle partageant ses nuits dans les bras de sa pire ennemie. Que devenait-elle ? Etait-elle une de ces femmes aigries au point que Charles se tourne vers le plaisir d’une liaison dangereuse ? Cette vision la hantait, il ne pouvait pas s’agir d’un simple rêve. Elle avait vu la scène de ses propres yeux sans pouvoir empêcher le couple de continuer leur étreinte malsaine, Charles et Lily n’avait pas remarqué sa présence comme si elle avait été un fantôme au milieu de ce spectacle macabre. La réputation sulfureuse de l’investisseur allemand avait eu raison de son amour inconditionnel pour la new-yorkaise et leur mariage signerait leur arrêt de mort. Un couple si parfait n’était pas fait pour une vie si débridée, un mari infidèle se délectant des plaisirs que pouvaient lui offrir sa sulfureuse amante. En proie au doute, la fashionista en venait à douter de la sincérité de l’homme d’affaire et à sa fidélité. Cette vision la torturait, elle craignait qu’il ne s’agisse d’un sordide rêve prémonitoire. Sa gouvernante investit les lieux priant la brune de vite se préparer car sa limousine l’attendait pour la mener au Montecito. En effet, ce soir se tenait une soirée de gala organisée en l’honneur d’un nouvel investisseur : Charles. Elle enfila une splendide robe de cocktail Valentino d’un rouge sensuel pendant que sa domestique s’affairait à coiffer les boucles brunes de la secrétaire qui tombaient en une véritable cascade le long de son dos. Blair était un véritable modèle en matière de chic et de glamour et ses moindres tenues étaient épiées par tous les magazines de mode, elle se devait donc d’être la plus ravissante possible pour continuer à préserver son statut d’icône de la mode. Elle enfila une veste beige pour ne pas attraper froid avant de rentrer dans sa limousine attitrée. Le chemin vers le Montecito Poker ne fut pas long mais cependant elle n’eut cesse de repenser à cette vision étrange qui ressemblait plus à un funeste présage qu’à un rêve innocent. Ces cinq compagnons de la Jeunesse Dorée seraient là aussi mais surtout Lily, l’anglaise redoutable serait là dans la même pièce qu’elle. La new-yorkaise fut accueillie par une foule de photographes qui se pressaient pour prendre le précieux cliché de la tenue de la soirée. Elle retira sa veste et posa devant l’objectif tout sourire à la manière d’une véritable petite Penny Silverstone dans ses années de mannequinat. Abandonnant les photographes se conduisant comme de véritables charognes, Blair entra dans le casino où une foule d’invité se pressa pour l’accueillir et obtenir d’elle un sourire ou même une parole. Etre vu en compagnie de Blair Livery conférait une certaine légitimité dans la sphère Glamour. La brune n’avait ni la patience ni même l’envie de jouer au hypocrite avec ces invités, elle devait parler à Charles car ce rêve la hantait depuis trop longtemps à son goût. Elle se confondit en excuse puis elle prit la direction de la grande salle de réception d’un pas plus qu’assuré. Blair évolua avec une aisance bien particulière, sa démarche gracieuse illuminait la salle. Quand enfin elle entraperçut Charles, elle eut le surpris et l’horreur de constater que son regard s’attardait un peu trop longtemps sur la silhouette filiforme de Lily James. Les douloureuses images du rêve lui revenaient en mémoire et une rage inqualifiable prit possession de son corps. Comment pouvait-il observer avec tant d’attention les formes de sa pire ennemie ? Quand elle croisa le regard de l’investisseur celui-ci détourna immédiatement les yeux comme pour avouer son crime honteux, il avait sentit la colère dans les yeux de sa compagne qui avançait désormais vers lui comme une véritable furie. Le bellâtre préférait jouer la carte de l’ignorance en se contentant de complimenter la new-yorkaise sur sa beauté, et son audace légendaire le poussait à lui proposer une fraise. Blair fulminait.

- Charles ! S’exclama-t-elle mimant la surprise, sa voix semblait pourtant fausse. S’il voulait jouer les ignorants alors Blair allait le battre à plate couture pour lui faire payer ses coups d’œil trop intensifs en direction de l’anglaise. Valentino me va si bien tu as raison. Admire la manière dont elle me met en valeur, ajouta la secrétaire en se mouvant telle une déesse dans sa robe de soirée. Les prunelles de l’homme d’affaire brillèrent de désir en voyant sa Blair aussi resplendissante, elle lui prit la fraise des mains et jeta un regard vers Lily. Tu devrais peut être proposer cette fraise à cette chère Lily James, suggéra-t-elle d’un air totalement innocent, tout le monde sait qu’elle adore croquer dans un fruit défendu, n’est-ce pas ? Le visage de Charles s’affaissa quelques secondes, Blair avait touché une corde sensible. Il avait compris le double-sens de cette remarque qui semblait si mesquine au premier abord. Elle l’avait désarçonné en le mettant dos au mur, ce n’était que le début.


Dernière édition par Blair H. Livery le Dim 15 Avr 2012 - 18:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The dreams that we cherish, so often might perish✧ CHAIR   The dreams that we cherish, so often might perish✧ CHAIR EmptyJeu 22 Mar 2012 - 0:10

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Ces songes étranges avaient accompagné et troublé sa pensée durant toute la matinée alors qu’il s’apprêtait sans doute à passer l’une des soirées les plus importantes de son existence ; l’enjeu lui apparaissait de plus en plus clairement au fil des heures qui s’effilochaient lentement sur la pendule argentée. Machinalement, Lagerfelt tenta de se concentrer de nouveau sur son discours qu’il avait lui-même minutieusement rédigé ; chaque ligne, chaque mot. Son emprunte y était tout comme le ton qu’il employait avec charisme en défiant son reflet dans la glace. Hélas, à maintes reprises, l’allemand se sentit dépérir, tel un navire largué à des flots houleux ; ces moments d’absence dont la durée lui paraissait interminable le figeaient dans un silence interminable. Les doutes commençaient à immerger du flot trouble de ses pensées, heurtant de leur coque tenace des préjugés déjà acquis, rouillant l’ancre qui lui permettait de solidement se rattacher à cette existence prospère qui lui avait été promise et offerte depuis son plus jeune âge. Comment pouvait-il devenir ce genre de personnage ? Un homme sans principe, sans respect. Un infidèle. Il repensa au portrait qu’il avait entraperçu sur la table de nuit ; celui de ce Charles et de cette Blair mariés et faussement heureux. Ainsi leur relation était-elle vouée à l’échec ? Finalement, le destin n’avait cessé de poser au dessus de leur tête une épée de Damoclès qui à maintes reprises, les avait touchés ; d’abord avec l’accident, puis avec la fuite de Blair…Les disputes aussi et les jalousies de l’adolescence et maintenant ‘ça’ ? Encore incrédule et pantois, le berlinois n’arrivait plus à ordonner correctement ses pensées, ni même ses rêves ; étaient-ils finalement ceux que Blair partagera un jour ? Avaient-ils une réelle chance d’effleurer le bonheur, ou bien était-ce peine perdue ? Il se redressa, se ressaisissant par la même occasion lorsque l’on vint toquer à la porte, lui apportant son élégant costume réalisé par son oncle même : Karl. Charles eut un sourire fier aux lèvres alors que son majordome détaillait d’une voix haute et posée, chaque pièce de la tenue offerte par le styliste allemand ; tout était en élégance, en raffinement et en puissance, à l’image exacte de cet homme avide de pouvoir. L’employé disparut derrière le paravent asiatique, alors que l’investisseur arborait fièrement son habit de lumière ; son reflet lui sembla plus pâle et plus creusé à mesure qu’il s’observait dans la glace. Il s’accorda encore quelques minutes de réflexion, puis en entendant le gong fatal annonçant l’heure de descendre au casino, l’investisseur souffla un bon coup, s’adressa à lui-même un sourire d’encouragement avant de défier le monde, seul envers et contre tous. Son projet de reprise était assez controversé par les puristes, dont l’ancien propriétaire des lieux qui craignait que la réputation émérite de son casino ne soit souillée par l’image fière et provocante de ce jeune européen impertinent. Toutefois, Lagerfelt était un as question affaire et il avait bien su se démener afin que son projet soit salué par tous. Descendant les marches dorées qui le reliaient à la pièce principale, le jeune homme arbora un sourire de circonstance, bien qu’au fond, son esprit paraissait ailleurs, dans un autre monde. Il tendit une main ferme à certains invités, alors qu’à d’autres, il dut user de son sourire charmeur afin de calmer leurs frayeurs. Parmi la foule, le berlinois reconnut ses complices de la Jeunesse Dorée qui semblaient ravis de son ascension fulgurante aux Etats-Unis ; Lagerfelt s’était solidement implanté dans le pays et désormais personne ne pouvait critiquer ses choix, tant ceux-ci étaient minutieux et permettaient à tout le monde de se remplir les poches. L’homme d’affaires dépassa une rangée de jeunes mondaines drapées de soie et fardées de toutes les couleurs avant de s’attarder sur le buffet, tout en ayant un regard assez baladeur. Le décolleté de Lily James ne le laissa pas indifférent. Suçant le sucre sur la fraise, le jeune homme l’observa avec envie jusqu’à ce que Blair ne jaillisse de nulle part, consciente de son petit manège. Confus et honteux, l’homme tenta audacieusement de se débarrasser du regard critique et désapprobateur de la secrétaire qui fièrement se pavanait devant lui dans sa petite robe Valentino qui la sculptait parfaitement. Intéressé et attentif à chacun de ses gestes gracieux, il la détailla durant quelques minutes avant qu’elle lui réponde sèchement. Il baissa la tête quelques secondes, cherchant de quoi rebondir. Puis enfin, après avoir repris du courage et lâché du regard l’anglaise, il rétorqua à son tour, sur le même ton innocent et plaisantin :

Quelle surprise, je pensais que tu allais prendre plus de retard, mais je suis ravi de te voir. Tu vas pouvoir te montrer à mon bras, et je serais l’homme le plus envié et le plus heureux. Attrapant doucement sa main, le berlinois la vit tournoyer comme une fleur sur elle-même afin de conserver au mieux une image parfaite de sa Blair dans sa petite robe d’un rouge flamboyant. Elle était exquise. Il afficha un sourire ravageur tout en rétorquant, fraise en bouche. Tu es sans doute plus délicieuse que cette fraise. Il me tarde de pouvoir te goûter ce soir. Son sourire en coin s’élargit alors que la secrétaire entrait assurément dans son jeu ; fière, provocante et déterminée à le faire plier tout en trouvant un sens à ce regard langoureux adressé à leur ennemie en commun. Tu es parfaite, ajouta t’il afin de la brosser une fois encore dans le sens du poil. Il savait que les femmes coquettes adoraient les mots doux et les regards intéressés, pétillants de malice. Blair avait toujours apprécié la manière dont Charles l’admirait ; avec envie, amour et tendresse à la fois. Cela la flattait ; toutes les femmes étaient heureuses de voir qu’elles inspiraient le désir et l’amour. C’était ainsi, dans leurs gênes sans doute. La brune lui prit rapidement la fraise des mains et porta un regard noir en direction de l’anglaise qui conversait avec des invités. Lily ? Pourquoi donnerais-je une fraise à Lily ? Voyant que la new yorkaise n’était pas dupe et paraissait fébrile et rageuse, l’allemand passa doucement sa main sur sa joue de porcelaine avant de murmurer tout bas. Ecoute Blair. Je. Je t’assure que je ne comprends rien. Sois plus claire. Un sourire désolé se logea sur ses lèvres fines ; la honte apparaissait en rendant sinueuses les lignes de son front. Il se sentait pris au piège ; l’étau se resserrait. Charles attrapa au vol une coupe de champagne qu’il avala d’une traite, afin de se désaltérer tout en calmant l’ardente brûlure au niveau de sa gorge ; la secrétaire le dévisageait. Elle voulait entendre la vérité, l’entière et face à ce regard étincelant comme les flammes, le berlinois très amoureux ne put lui résister : ses caprices étaient un devoir à sans cesse chérir. Je vois, tu penses que je la reluquais et que j'éprouve à son égard du désir? Ridicule! Dit-il en se forçant à rire. Je t’assure que mon regard était innocent. Je me suis juste demandé ce qu’elle faisait ici. Je ne m’attendais pas à la voir. Sans plus, déclara-t’il en haussant les épaules. Il afficha un maigre sourire, comme pour appuyer les paroles qu’il venait d’énoncer tout en étant dans le fond si peu convaincu de leur véracité et du sens réel de ce regard porté vers l’anglaise. Sa main imprima une nouvelle caresse sur la joue soyeuse de sa divine avant qu’il n’enchaine. Et puis sincèrement, Lily James, Blair. Ne sois pas ridicule. J’aurais compris que tu me parles de Brianna ou de Penny, ou même de je ne sais pas, Lexy tiens, dit-il en détaillant quelques unes des femmes composant une partie de l’assemblée féminine de cette soirée. Mais pas Lily. Franchement Blair. Ce n’était qu’un petit regard, mesquin. Rien de plus. Elle fronça les sourcils, assez dubitative. Et ne pense pas que j’ai cité ces femmes pour une raison. Je n’ai rien connu avec elles, c'était juste par hasard car elles sont à quelques mètres de nous dit-il calmement en désignant les concernées du regard, afin de se rattraper aux yeux de la new yorkaise. Hélas, Blair devait se douter qu’il mentait ; elle connaissait son passé de tombeur, car à une époque, alors qu’ils avaient entamé une relation elle avait souvent douté de sa sincérité. Par moment il avait été franc et loyal avec lui, bien des fois même, mais aussi, lorsque l’alcool le plongeait dans l’ignorance, il lui arrivait de faire certains écarts, dont ceux qu’il venait de citer à l’instant, surtout Lexy. Peut-être était-ce le réel sens de ce songe ? Une mise en garde par rapport à l’alcool ? Il n’en savait rien. Croquant à pleines dents dans une fraise légèrement napée de chantilly, le brun observa avec un sourire hypocrite certains convives qui regardaient en leur direction, inquisiteurs et ravis de voir que le couple modèle se fissurait de nouveau.Blair, ne sois pas fâchée pour rien. Je t'en prie, je n'ai rien fait. Je te le jure! Blair était muette, mais vu son visage rougissant, il craignait le pire ; il anticipa donc en l’attrapant par le poignet et en la tirant hors de la scène. Rieuse, Lily James leur adressa un regard moqueur tandis qu’ils se cachèrent dans le bureau du jeune homme ; la vue imprenable sur Los Angeles et l’enceinte du paradis perdu des joueurs permit à Charles de s’octroyer quelques secondes de cette réalité, afin de se replonger dans le souvenir de l’irréelle. Etait-ce le futur ? Ou bien n’était-ce simplement qu’une vulgaire hallucination ? Il préféra laisser Blair s’exprimer, ne voulant en aucun cas aborder ce sujet fâcheux ; déjà que son regard l’avait trahi. Ses paroles ne devaient également pas conduire à sa perte.



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Blair H. Livery
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Blair H. Livery

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MessageSujet: Re: The dreams that we cherish, so often might perish✧ CHAIR   The dreams that we cherish, so often might perish✧ CHAIR EmptyMar 17 Avr 2012 - 18:03

Troublée par cette vision de son monde contre-utopique, Blair ne savait plus où donner de la tête. Elle avait le regard vide, dénué de toute expression si ce n’était le bouleversement. D’une main douce, elle caressa l’étoffe soyeuse de sa robe rouge au couleur de la passion qu’elle devait porter le soir même pour fêter l’acquisition du Montecito par l’homme d’affaire berlinois. Ce songe étrange l’effrayait, Blair en venait même à se demander si elle devait se rendre à cette « inauguration » ; peut être que tout ceci était une mise en garde pour la secrétaire sur la sincérité et la fidélité de son compagnon. Ce n’était pas la première fois qu’elle le soupçonnait de lui être infidèle, peut être que ce rêve deviendrait réel d’ici peu. En repensant à cette situation, la new-yorkaise se dit que son couple avec Charles ne valait pas la peine d’être sauvée puisqu’il était déjà voué à l’échec ; Blair ne souhaitait pas jouer les femmes trompées encore moins que son futur mari osait lui manquer de respect en trouvant refuge dans les bras de sa pire ennemie. N’avait-elle donc aucun avenir avec l’homme d’affaire ? Tout portait à penser que leur relation était vouée à un échec cuisant. Blair prit alors conscience que tout les avait poussé à se séparer, et ceux, depuis le début de leur idylle. Les jalousies de Lily, les plans d’Hilton, l’accident de Charles entrainant son amnésie et la fuite de la secrétaire vers la côte Ouest. Tout portait à croire que le destin en avait destiné autrement et à trop jouer avec le destin on finissait par récolter le fruit de nos affronts. Charles et elle avaient trop joué sur la corde raide, leur couple tanguant au fil des évènements, maintenant ils étaient arrivés à un point de non-retour. Blair pouvait-elle espérer un jour trouver la sérénité amoureuse avec le berlinois ? Ou devait-elle se résigner à abandonner ce combat déjà perdu d’avance ? Elle se revoyait dans cette suite, Lily et Charles s’embrassant fougueusement sous les yeux apeurés de la secrétaire qui ne pouvait rien empêcher à cette sordide aventure. Ainsi elle était destinée à être la femme bafouée dans son honneur par un homme pour lequel elle avait tant donné, la secrétaire ne voulait pas de cette avenir. Elle voulait une vie heureuse où elle serait mariée et comblée sans avoir à subir les infidélités de son mari ; cette avenir elle se l’était imaginé auprès de Charles mais le sort en avait décidé autrement. Perdue dans ses pensées la new-yorkaise continuait frénétiquement à caresser le tissu soyeux de sa robe, sa décision était prise : elle allait se rendre à cette soirée. Elle voulait avoir l’esprit tranquille, voir Charles et se dire qu’il ne s’agissait que d’un mauvais rêve ; elle voulait se persuader qu’elle s’était assoupie et avait perdu la raison dans un de ces rêves qui vous font douter de tout. Elle voulait pouvoir faire confiance à son compagnon comme au tout début de leur idylle, quand rien n’importait encore. Ses pensées furent chassées par l’arrivée de la gouvernante de la jeune femme, la sommant de se préparer aussi vite que possible pour ne pas arriver au gala d’inauguration du « Montecito by Lagerfelt ». Elle se pressa d’enfiler sa robe de cocktail que la maison de couture Valentino avait choisi de lui offrir en avant-première, Blair était l’une des femmes les plus rentables du pays. Lorsqu’elle portait un modèle, très vite des milliers de fanatiques de la mode s’empressait d’imiter son style vestimentaire ; une aubaine pour les grands créateurs qui continuaient de faire rêver mais aussi pour les stylistes inconnus du grand public qui pouvait acquérir de la notoriété dans le monde impitoyable de la mode. Une fois parfait, la brunette se mit en route pour le Montecito dans sa limousine d’un noir de geai. Le trajet ne fut pas loin, Blair ne cessait de se remémorer ce rêve étrange, elle tentait de savoir comment aborder la soirée. Devait-elle rester à tout prix sur ses gardes ? Ou alors ne plus y penser et se convaincre qu’il ne s’agissait que d’un mauvais rêve ? La limousine s’arrêta net, le chauffeur vint ouvrir à la new-yorkaise qui fut accueillit par un foule de photographe, elle leur offrit de quoi se mettre sous la dent avant de s’engouffrer dans le casino désormais propriété de l’investisseur berlinois. Cherchant Charles du regard elle fut choqué de découvrir le regard de son compagnon posé un peu trop longtemps sur le décolleté plongeant de Lily James, le sang de la secrétaire ne fit qu’un tour et elle se précipita vers lui en attendant des explications. Pris au piège il ne pouvait pas retourner en arrière.

- Je ne pouvais décemment pas arriver en retard pour une telle occasion, c’est ton jour de gloire. Ajouta-t-elle avec un sourire malicieux, elle était capable de jouer les mignonnes pour le faire marcher dans son sens. Tu n’avais pas besoin de moi pour être un homme envié. Regarde toutes les personnes ici sont venues pour toi et ta réussite. La plupart d’entre eux, dit-elle en désignant un groupe d’homme en costume qui lui était inconnu, sont venus par simple jalousie mais tu leur inspire du respect. Quel homme ! Ajouta la new-yorkaise en prenant la main du bellâtre. D’un geste empreint de sensualité elle croqua dans une fraise nappée d’un délicieux chocolat pendant qu’il lui susurrait des mots doux. J’ai hâte, remarqua la secrétaire face aux avances de son compagnon. Blair appréciait les compliments, comme toute femme digne de ce nom, elle adorait voir les hommes lui faire des louanges. Elle adorait quand Charles semblait lui vouer un véritable culte, elle était pour lui une source d’admiration ce qu’elle ne manquait jamais de rappeler aux idiotes jalouses de leur idylle. Cependant, elle ne perdait pas de vue son objectif premier. Après ce coup d’œil intéressé, il fallait qu’elle agisse. Aucun des événements de cette vision ne devait se produire, encore moins ce soir, sous ses propres yeux. Je ne sais pas, elle a l’air d’être véritablement à ton goût ce soir si tu vois ce que je veux dire. Charles joua la carte de l’ignorance, elle avait toujours apprécié son audace légendaire qui lui permettait de se créer des occasions toujours plus nombreuses. Sans compter que sa détermination égalait celle de tous les hommes du Montecito, sa culpabilité se lisait sur son visage et pourtant il continuait à feindre l’ignorance tout en sachant qu’il affronterait les feux de Blair quoiqu’il arrive. Il posa une main douce contre la douce joue de la secrétaire qui évita le contact trop en colère contre lui pour un élan de tendresse. Pris de panique il attrapa au vol une coupe de champagne qu’il but d’une traite sous les yeux ravis de la secrétaire. Elle afficha un sourire satisfait à voir qu’il avouait aussi facilement son crime, mais très vite la colère reprit le dessus. Ne fais pas l’ignorant Charles même tes invités t’ont vu la regarder un peu trop intensément. Je croyais qu’il s’agissait de ta pire ennemie, ne te souviens-tu pas toutes les fois où tu m’as dit qu’elle n’était qu’une vermine ? interrogea-t-elle folle de rage pendant que les invités s’amusaient de voir une nouvelle dispute du couple de la Jeunesse Dorée. Comment as-tu osé loucher un peu trop sur son décolleté plongeant révélant sa piètre vertu et surtout ses mœurs bien basses ? La brune se fichait de créer un véritable scandale autour d’un regard déplacé, toutes les images successives du rêve revenaient attisant un peu plus sa colère. A mesure que leur discussion s’envenimait les convives se retournaient et se délectaient du spectacle que pouvait leur offrir le berlinois et la new-yorkaise. C’est insensé, murmura-t-elle. Comment peut-on reluquer sa pire ennemie ? C’est comme si j’éprouvais une quelconque attirance pour ce maudit Delorme, ajouta la secrétaire pleine d’ironie et de rage. Charles grimaça, il savait à quelle point la haine que Drew et Blair se vouait mutuellement était forte. Il essaya cependant de se rattraper aux yeux de la brune en prétextant qu’il y avait eu erreur. Blair n’était pas dupe, elle savait ce qu’elle avait vu et elle n’était pas prête d’en démordre. Il caressa à nouveau la joue de la jeune femme qui émit un geste de protestation, il ne répondait qu’en partie à ses inquiétudes. Elle avait besoin d’être rassuré, pas qu’on lui mente ouvertement. Un simple regard mesquin dis-tu ? Questionna la secrétaire en ajoutant une pointe d’ironie à sa question. Elle ponctua sa phrase d’un sourire de circonstance. J’espère pour toi que tu ne regardes pas tes ennemis de cette manière, Hilton devrait commencer à se poser des questions alors. Je ne lâcherai pas l’affaire, je t’ai vu la dévorant des yeux comme s’il s’agissait de la dernière femme sur Terre. Personne ne regarde ses ennemis de cette manière, à moins d’être ivre de désir pour ce que l’on déteste le plus. L’étau se resserrait un peu plus autour du bellâtre qui se voyait humilier devant son pare-terre d’invités prestigieux venus pour célébrer sa réussite professionnelle. Ces derniers étaient loin de se douter que son couple allait devoir faire face à une énième dispute. L’homme d’affaire eut beau la supplier d’arrêter toute cette crise de jalousie, la secrétaire n’arrêta pas et continua ses accusations afin de faire payer à son compagnon ce regard, mais aussi pour le peu de considération qu’il avait pour elle dans son rêve. Ne tenant plus et ne laissant plus une autre chance à Blair de lui reprocher ce regard, il la prit par le bras et l’emmena dans son nouveau bureau. La pièce lumineuse offrait une vue panoramique sur toute la City, encerclés par la mer et les gratte-ciels synonymes de paradis et de puissance. Charles s’adossa contre un mur et passa sa main sur son visage tout en soupirant, lui aussi était fatigué de toute cette comédie. Il la dévisagea attendant de sa part une réponse, une explication et surtout une justification qui pourrait expliquer ce caprice. Je suis désolée de devoir remettre ton heure de gloire à plus tard, lui dit-elle pour mieux amorcer le choc que provoquerait cette nouvelle, je n’ai pas tellement réfléchi à ce que pouvait engendrer ma jalousie. J’ai mes raisons et je te pris d’y croire aussi fort que moi. Supplia la new-yorkaise voulant paraître le plus sincère possible, elle savait qu’elle devait se montrer convaincante et ne pas paraître ridicule. Elle ne voulait pas qu’il la prenne pour une enfant en pleine crise de jalousie, cette vision la hantait plus que tout. J’ai vu quelque chose, je me préparai pour ta fête et soudain tout est devenu noir. Je me suis retrouvée dans une chambre d’hôtel inconnue lumineuse comme ici, dit-elle en embrasant du regard le somptueux bureau de l’investisseur. Ce que j’y ai vu explique peut être tout. Je t’ai vu. Toi et elle, totalement fous l’un de l’autre tu te préparais à partir pour retrouver ta femme. J’étais ta femme. Le visage de Charles devint soudainement blême, il ne dit aucun mot et se contenta de dévisager Blair avec surprise. Le choc était empreint sur son visage. Alors toi aussi ? Demanda la brune. Tu l’as vu toi aussi ? Cet avenir funeste, notre avenir. Une futur où je suis une femme bafouée et toi l’homme infidèle se délectant des plaisirs que pouvaient lui procurer sa pire ennemie devenue amante. Dis-moi que jamais tout ceci n’arrivera. Ne me dis pas que tout ce que nous avons construit est voué à l’échec. La secrétaire avait terriblement besoin d’être rassurée, elle était si fragile à cet instant là. Bien loin de la femme forte qui, il y a quelques minutes, tenait tête à son compagnon qui était réputé très intimidant. Blair avait retrouvé sa forme la plus douce, la plus fragile.
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Charles I. Lagerfelt
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Charles I. Lagerfelt

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MessageSujet: Re: The dreams that we cherish, so often might perish✧ CHAIR   The dreams that we cherish, so often might perish✧ CHAIR EmptyMar 8 Mai 2012 - 20:19

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Joss Whedon.


C’était encore empli de questions que Lagerfelt avait dévalé marche par marche le grand escalier doré du Montecito ; sa nouvelle acquisition qu’il avait remodelée à son image lui paraissait être LE vrai projet de son début de carrière déjà florissant. Il savait que son père allait critiquer son dessein, comme il l’avait toujours fait, néanmoins, le berlinois n’en avait que faire ; son entreprise allait prospérer, comme toutes celles qu’il avait implantées aux Etats-Unis. Il en était persuadé. Saluant les convives de son sourire trompeur, l’allemand adressa ensuite ses meilleurs vœux à certains visiteurs fortuits qui se hâtaient pour admirer son œuvre ; des curieux, des envieux, des jaloux, des vicieux, des personnes sans le moindre intérêt. Des copieurs aussi. Cependant, Charles maîtrisait parfaitement l’art du discours, et son air impassible lui permettait d’être plus habile et de brosser dans le sens du poil bien des gens. Ses doigts se glissèrent le long de la rambarde dorée qui le séparait de la pièce chatoyante, inondée de voix, de rires et de visages radieux. Il passa près de jeunes mondaines aux airs malicieux puis se rendit au buffet. Un assortiment de crudité, de fruits, et d’autres canapés savoureux jonchaient des assiettes en porcelaine et des verrines en cristal ; de l’or, des perles, et des soies brillaient à cette table montrant l’opulence et la démesure du mystérieux berlinois. Ses yeux brillèrent d’envie lorsqu’il vit quelques rouges fraises éclore comme des roses sur le coin de la table ; il en prit une qu’il nappa soigneusement de chocolat et l’apporta à ses lèvres frémissantes. Le plaisir se manifesta en un frisson délectable en lui. Son regard s’attarda ensuite distraitement sur les invités qui composaient l’assemblée ; tous profitaient visiblement de cette soirée de prestige en conversant de mondanité autour d’une flûte mousseuse de champagne. L’investisseur eut l’œil baladeur ; sa prunelle brilla comme un éclat doré lorsqu’il rencontra les courbes fines de Lily, moulée dans une robe tr-s près du corps. Il frémit. Son imaginaire se replongea dans ce fantasme dilué ; que diable faisait-il à admirer autant cet objet de désir ? Et Blair. La new yorkaise apparut soudainement devant lui, tel un fantôme sournois le rappelant à l’ordre ; son pâle reflet fut rehaussé par sa robe rouge et soyeuse. Charles en eut la tête dodelinant de gauche à droite, tant elle était alourdie par les incohérences de ce songe dont il ne décelait pas le secret. La secrétaire se pavana fièrement devant lui, ondulant comme une danseuse, agitant son corps comme une nymphe, jouant avec ses longues mèches, esquissant un sourire charmeur auquel hélas, il ne pouvait résister longtemps. Face à elle, Lagerfelt se savait faible ; Blair était d’une beauté irréelle, fantasque ! Sa douceur et sa force le rendaient complètement fou et lui empêchèrent à cet instant, tout mouvement, toute parole. Elle déroba de ses doigts, la fraise et l’apporta à ses lèvres pulpeuses aussi rouges, inspirant le désir; elle la croqua sensuellement tout en affichant un air malicieux, mutin. Ses yeux brillaient comme des étoiles. Il frémit d’envie. Mais il devait rester fort. Continuer à jouer le jeu et garder sa nonchalance habituelle. Esquissant un maigre sourire, le berlinois dont le regard ne cessait d’étinceler pour sa divine, lui attrapa la main et la ramena doucement vers lui. Ils restèrent un bref instant à s’admirer en silence, à jouer le jeu alors que le rire moqueur et fier de leur ennemie commune emplissait le silence accablant.

Quel honneur pour moi de t’avoir à mes côtés en ce glorieux soir ! L’allemand déposa un baiser sur le revers soyeux de la main de Blair. D’un regard vif et railleur, elle commenta la toile de fond de cette salle mordorée et rehaussée par les éclats de l’hypocrisie ; la plupart des visiteurs étaient bel et bien des envieux, des jaloux, des copieurs. Lagerfelt savait que la concurrence était dure, néanmoins, il n’avait pas peur ; son projet était fiable, tout comme son intelligence et son pouvoir. Et puis, si un jour il venait à échouer, il pourra toujours retourner furtivement à Berlin, soit son réel empire. Je te remercie pour un tel inventaire ! Dit-il avec un petit sourire en coin, un brin taquin. Mais sache que ta présence à mes côtés m’est indispensable. J’avais besoin de te voir, de te sentir près de moi. Ses paroles étaient teintées d’une réelle sincérité ; il avait toujours bénéficié du soutien ô combien important de la new yorkaise, et souhait réellement que les choses continuent encore longtemps dans ce sens. Elle était un pilier indéniable dans sa vie, si ce n’est même, le seul et le véritable moteur de toute son existence. Sans elle, Lagerfelt n’était qu’un homme embu de lui-même, entouré d’un voile noir de mystère, puissant et sans le moindre souffle de compassion. Blair était là pour calmer ses frayeurs, et surtout, taire certaines de ses ardentes colères. Elle était la douceur, la tendresse, la naïveté, le romantisme, toute la beauté et la pureté du monde que lui ne connaissait pas en lui. Leurs différences et leurs divergences sur certains faits demeuraient leur grande force. De son ténor rauque, l’allemand la flatta ; émoustillée et ravie, sa ravissante compagne déployait son plus beau sourire en gardant sa main blottie dans le creux de la sienne. Une douce chaleur se répandit dans le cœur de Charles. Il se sentait dépérir. Ses lèvres se plissèrent en un léger sourire. Elle acceptait l’entrevue tardive, le moment d’amour. Il avait hâte que toute la soirée se termine pour qu’ils en arrivent à cet instant triomphal. Hélas, le berlinois voyait ce moment de rêve s’éloigner de seconde en seconde ; Blair en eut les traits froissés de colère tout en ponctuant ses paroles d’un soupir de mépris à l’égard de la gérante de Just Glamour. Le jeu de Charles ne tenait plus qu’à son bon vouloir ; il esquissa un maigre sourire, laissant ses doigts dessiner quelques lignes sur sa joue de porcelaine. Voir sa divine si courroucée le mettait hors de lui. Il s’en voulait d’être un homme à l’esprit si aventureux, si volage. Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles Blair. Son sourire se fissura en une moue étrange, à laquelle lui-même ne sut porter le moindre sens ; la secrétaire l’avait démasqué et paraissait bien fière de sa prouesse, même si dans ses yeux profonds, brillait une lueur de désespoir et de chagrin. Elle était déçue de lui. Lui l’était également de lui-même. Mais il enchaina la partie, misant davantage sur sa naturelle audace plus que sur l’espèce d’expression qui contredisait ses propos et le rendait bien ridicule ; ce que la secrétaire ne put d’ailleurs s’empêcher de remarquer d’un petit rire moqueur. Le berlinois attrapa au vol une coupe de champagne qu’il but gorgée par gorgée, très difficilement. Bien sûr, qu’elle en est une ! Je…Je la regardai distraitement, sans arrière pensée. Je te le jure ! Affirma t-il. Il était entre le mensonge et la vérité ; ce stupide songe l’avait obligé adopter un tel comportement face à l’anglaise. Ce n’est vraiment pas ce que tu crois Blair. Les choses sont bien plus compliquées que tu ne puisses le penser. Je..Il butait sur les mots, cherchait des tournures de phrases afin de plaidoyer en sa faveur, mais en vain. Lagerfelt avait beau avoir la verbe facile, il n’en demeurait pas un homme conscient de ses faiblesses ; les femmes, leur beauté, et toute l’opulence de ce monde dont il en héritait le fardeau ne faisait que davantage l’alénier. Baissant la tête, l’investisseur soupira en dévoilant quelques mots ; Ce n’est vraiment pas pareil ! Lily et moi étions amis avant. Mais qu’importe, la question n’est pas là, s’empressa t-il d’enchainer pour calmer la fureur de sa compagne. Allons en parler ailleurs. Je t’en prie. Lagerfelt n’attendit pas de réelle réponse de la part de la secrétaire ; il l’empoigna de force et la tira hors du théâtre comique qu’ils avaient improvisé pour distraire grossièrement les invités. Tout en refermant derrière lui la porte du bureau, le berlinois alla près de la fenêtre et laissa son regard hasardeusement défaire la nuit de tous ses voiles satinés et noirs pour en admirer la pure lueur de la lune et des astres. Bien sûr qu’il s’agissait d’un simple regard ! Tournant la tête vers elle, l’allemand prit appui contre le rebord de la fenêtre et enchaina, placide et convaincu de sa bonne foi.

Je n’éprouve aucun sentiment à son égard. Je l’ai juste regardée. Sans plus. Tu vaux mieux qu’elle ! Tu t’es toujours pensée inférieure à elle car elle est grande, blonde et assez jolie, mais pour moi, tu es la meilleure ! Tu es divine, tu rayonnes. Tu n’as vraiment pas besoin de déterminer quel genre de regard j’ai eu à son adresse. Tu sais que je t’appartiens et que je suis complètement tien. Il venait de s’emporter en lâchant des mots qu’auparavant, il n’avait jamais dits ; avouer son amour, effeuiller ses sentiments et dévoiler son cœur à son amante étaient des actes pieux, admirables, que Charles n’avait jamais vraiment su faire. Je t’en prie, ne rie pas de la situation ! Je ne la désire pas. Je ne veux rien avoir avec elle, rien. C’est avec toi, et uniquement toi que je veux tout faire, et que je peux tout faire. Personne n’est plus désirable et plus beau que toi. A mes yeux aucune femme ne t’arrive à la cheville ! Aucune. Et encore moins cette chose qu’est James ! Déclara franchement le berlinois. Son front se creusa, tout comme son visage alors qu’il serrait nerveusement son poing ; il détestait plus que tout se montrer faible, sentimental et à l’eau de rose. Mais ces quelques mots eurent comme l’éphémère force d’apaiser la secrétaire. Elle avança à pas furtifs jusqu’à lui. Tu n’as pas à t’en vouloir pour ce désagrément. Sans doute aurais-je également agis de la sorte si le doute planait autant…Mais qu’importe Blair. Dans sa lancée, la brunette planta ses yeux vitreux dans les siens, tout en lui avouant d’une voix légèrement brisée par les sanglots la réalité de cette frayeur qui naissait en elle ; ce songe. Ils l’avaient visiblement tous les deux vu. Malgré son mutisme, l’allemand avait le regard troublé, l’air affligé, et le visage olivâtre. La secrétaire prit appui contre le rebord du bureau tout en détaillant d’une voix écourtée par son souffle battant comme un cœur effréné, l’histoire de ce rêve interminable. Comment expliquer une vision commune ? Que cela signifiait-il réellement ? Tant de questions qui laissèrent pantois l’allemand. Charles soutint le regard de sa brunette qui sut lire en lui comme dans un livre ouvert. Il demeura de marbre. Oui. Hélas. Souffla-il de sa voix éraillée. Voyant que Blair frémissait telle une fleur de lys que le vent glacé balançait frénétiquement ici et là, le jeune homme alla jusqu’à sa hauteur et l’enveloppa de ses bras. Il se voulait protecteur, affectueux. L’homme plein d’amour et d’admiration pour elle prit le pas sur le ténébreux et cruel personnage. Il se refusait de la blesser davantage. Et ce même en rêve. Je l’ai vu entièrement et je ne saurais l’expliquer, ni même réellement le comprendre. Mais la chose dont je suis certain c’est que…Il hésita, les mots étaient difficiles à écrire, à avouer. Jamais, ô grand jamais nous n’aurons cette vie. Je suis am…Une fois de plus l’hésitation le prit. Il eut l’air triste, affligé. Je tiens réellement à toi Blair et je te promets que jamais je ne ferai une telle chose. Jamais. Je la regardais avec tellement d’insistance car je ne comprenais pas ce qui avait pu plaire à ce..moi chimérique. Et jusqu’à présent, je n’ai pas la moindre réponse et cela m’inquiète réellement. Je ne veux pas devenir cet être infâme, infidèle, celui qui t’abandonnera tous les soirs en prétextant une réunion tardive ou en avouant un mensonge quelconque pour t’éviter. Blair, je…Je.Il butait encore sur les mots ; qu’y-avait-il de compliquer à dire simplement je t’aime ? Trois mots, un souffle. Un regard. Je t’aime Blair. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que jamais l’avenir ne ressemble à celui que nous avons vu. Je te veux pour toujours, toi et toi seule à mes côtés, aucune autre femme ne t’égale et ne t’égalera pour moi. Tu restes la seule et l’unique. Rien n’est voué à l’échec. Nous devons simplement comprendre ce qui nous a fait défaillir et corriger cette erreur. Ensuite, nous pourrons vivre ensemble longtemps, sans craindre un tel destin. Nous n’y sommes pas voués. Nous sommes nous-mêmes les propres créateurs de nos vies. Personne ne doit nous éloigner du chemin que nous voulons prendre ! Cette parole sage était celle que son père lui avait toujours dictée avec fermeté ; Charles l’avait enregistrée assidûment et jugeait bon de la partager avec la new yorkaise. Il approcha ses lèvres des siennes et l’embrassa avec une franche passion ; il l’aimait. Il l’avait avoué car il venait réellement d’en prendre conscience, et c’était ce qui lui faisait dire que l’avenir ne pouvait être que meilleur pour eux.


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