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 How I hate you ● Jude

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MessageSujet: How I hate you ● Jude   How I hate you ● Jude EmptyJeu 1 Mar 2012 - 1:12




Ariel & Jude

« Get out. »


Depuis notre retour de Cambridge, nous n’avions plus eu aucunes nouvelles de Jude. Il n’y aurait eu que moi dans l’histoire, j’aurais dit « bon débarras » mais ce n’était pas le cas. Katherine était là et elle ne comprenait pas pourquoi son père ne lui téléphonait plus et ne venait plus la voir. Elle me demandait sans arrêt quand il allait enfin venir, pourquoi il ne voulait pas répondre à ses coups de fil. Que pouvais-je bien lui dire ? Comment faire comprendre à une petite fille de cinq ans que le monde n’est pas aussi beau et simple qu’elle se l’imagine ? Je ne pouvais pas lui dire qu’il ne souhaitait plus la voir pour pouvoir garder son imbécile de fiancée, elle ne le comprendrait pas. Alors je préférais me taire et dire que je ne savais pas, qu’il avait sûrement une bonne raison. Et bien évidemment, il n’en avait pas, pas à mes yeux tout du moins. Cette situation me tuait, elle me rendait malade, voir ainsi ma fille si triste, je n’arrivais pas à le supporter ! Je ferais toujours tout pour son bonheur et là, j’échouais lamentablement… Je l’entendais le soir sangloter dans sa chambre, j’allais la voir mais à chaque fois elle essuyait ses larmes et me disait qu’il n’y avait rien, qu’elle avait fait un mauvais rêve. Je voyais Katherine se fermer comme une huitre de jour en jour impuissante… J’avais téléphoné à ma mère pour demander conseil, mais elle n’en avait pas eu. Quand je passais devant la chambre de ma fille et que je pouvais entendre ce qu’elle disait alors qu’elle jouait me fendait le cœur, son père revenait à chaque fois sur le tapis. J’avais moi-même essayé de lui téléphoner, mais autant parler à un mur, il ne prenait aucun de mes appels pas même à son cabinet. J’avais sincèrement de sérieuses envies de meurtre et si par mégarde il me tombait entre les mains, Jude risquait de passer un mauvais quart d’heure. J’avais fait mon « deuil » d’une vie avec lui. Même si cela avait été douloureux à l’admettre, je devais aller de l’avant, passer à autre chose et tout mettre en œuvre pour qu’il accepte de voir sa fille.

Il était environ sept heures lorsque mon réveil sonna. Les voix des présentateurs radio résonnèrent dans ma chambre tandis que je poussai un long soupir. Je tendis mon bras pour éteindre l’horrible objet avant de rejeter ma couette pour me lever. Je passai devant la chambre de Kate et ouvris la porte puis me rendis dans la salle de bain pour prendre une douche. J’avais une audience au tribunal dans la matinée donc du boulot et du stress en perspective. Lorsque je sortis de la salle de bain en serviette, Kate se trouvait dans le salon entrain de prendre son petit déjeuner devant les dessins animés. Je filai dans ma chambre pour m’habiller et me coiffer avant d’aller dans la cuisine boire une tasse de thé tout en regardant la tête blonde de ma fille. « Tu as bien dormi ma chérie ? » Je la vis hausser des épaules et à nouveau mon cœur se serra. Je posai ma tasse, allai m’asseoir sur le canapé et pris la petite sur mes genoux. « Tu as encore fait des cauchemars ma puce ? » Kate leva son petit minois et hocha de la tête avant de se blottir contre ma poitrine. Je passai une main dans ses cheveux blonds et soyeux. « Ca va passer Kate, promis ça passera… » J’embrassai sa tête. « Va te laver, sinon on va être en retard pour l’école ! » « Oui maman… » Elle quitta mes genoux pour filer à son tour dans la salle de bain, je soupirai passant une main sur mon visage. Je finis ma tasse de thé puis rejoignis Kate dans la salle de bain qui enfilait la robe de son uniforme. Je pris la brosse pour coiffer ses cheveux et lui faire deux petites tresses que j’accrochais derrière sa tête pour faire une « petite couronne » comme elle dit. Un petit nœud assorti à son uniforme et elle était prête ! « Tu es belle comme un cœur ! » Elle ne me répondit pas et sortit de la pièce pour mettre ses chaussures, son manteau et prendre son cartable. J’enfilai mes escarpins, mon manteau, attrapai ma serviette et les clefs de la voiture. Il était temps de partir !

Dans la voiture, Kate pourtant si bavarde ne décrocha pas un mot de tout le trajet. Elle regardait les immeubles et les maisons défiler devant elle. Je me garai devant son école, descendis avec elle pour l’accompagner jusqu’au portail, un dernier bisou et hop, à l’école ! Je retournai à ma voiture et conduisis jusqu’au tribunal. Une fois arrivée, j tombai rapidement sur ma cliente et sa mère qui m’attendaient toutes les deux, anxieuses. Je m’empressai de les rassurer, l’affaire était gagnée d’avance, nous avions un dossier un béton et donc pas de souci à se faire. L’audience dura trois heures. Trois heures que je passai à tout faire pour qu’un connard abusant de sa fille depuis six ans finissent derrière les barreaux. C’était un dossier épineux, comme bien d’autres, et il m’avait donné pas mal de fil à retordre. Lorsque je sortis de la salle, j’étais sous le stress, nous n’avions plus qu’à attendre que le jury délibère. Je laissai ma cliente pour prendre un café, il me fallait décompresser un peu. Lorsque j’arrivai près de la machine sur qui n’avais-je pas la chance de tomber ? Jude ! « Tiens, en voilà un sur qui je n’avais pas envie de tomber. » Finalement, je n’allais pas avoir besoin d’un café pour décompresser, j’avais trouvé un moyen bien plus efficace ! « Ca ne te dérange pas de ne jamais répondre aux coups de fil de ta fille ? Ca va, tu le vis bien ? Non parce qu’elle s’en voudrait du contraire ! » Mesquinerie quand tu nous tiens…
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Jude J. Kennedy
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MessageSujet: Re: How I hate you ● Jude   How I hate you ● Jude EmptyVen 2 Mar 2012 - 0:57

La matinée débutait vivement pour l’anglais qui n’avait pas fermé l’œil de la nuit ; encore au bureau, il en sortit enfin alors que le soleil menaçait de ses rayons chatoyants, la douceur de l’aube rosée. Il croulait sous la fatigue. L’affaire sur laquelle il bossait avec Esteban lui avait arraché ses dernières forces et sa pensée était dès lors encore confuse, brouillonne. Peu lucide, il interpella rapidement un taxi afin qu’on ne le dépose chez lui. Beverly Hills. Dix minutes plus tard, l’avocat pénétra dans le jardin après avoir soigneusement refermé la grille de fer forgé derrière lui ; les domestiques dormaient encore, paisiblement. Les fleurs étaient encore recroquevillées sur elles-mêmes et la rosée étincelait à peine sur leurs pétales fanés. Pourpre, doré, le ciel s’étendait à perte de vue et au loin, aux confins de l’univers, on voyait encore les étoiles filer en abandonnant sur leur passage éclair, une trainée de poudre, aux teintes de la lune qui apparaissait au-dessus la colline d’Hollywood. Poussant à peine la porte de la chambre, le britannique jeta son attaché-case sur la table, ainsi que son trousseau de clés. Drapée dans la soie du grand lit à baldaquin, Brooke dormait paisiblement. Il eut un sourire tendre en la voyant si reposée. Elle était toujours d’une beauté délectable, même livrée au sommeil. Tellement accablé par la fatigue, le jeune homme ne prit la peine de se changer. Il arracha simplement le nœud de sa cravate, jeta au pied du lit sa chemise, ôta son pantalon et se laissa mollement envouter par le sommeil. La fatigue de ces derniers jours de lutte acharnée dans un procès impliquant les Sharks l’avait complètement éreinté. Ses paupières lourdes se fermèrent d’elles-mêmes…Une heure plus tard, il s’éveilla en sentant l’arôme puissant du café encor fumant ; sans plus attendre, le cambridgien enfila un peignoir puis descendit dans la cuisine où la gouvernante s’attelait à lui préparer un petit déjeuner digne de ce nom sous les indications de Brooke. Celle-ci sirotait son verre chaud, tout en le regardant, désespérée à l’idée de savoir qu’il avait encore passé sa nuit à travailler sur un dossier. Rares étaient les fois où Jude lui parlait de ses affaires, préférant ne pas susciter en elle un quelconque sentiment d’angoisse. Il la remercia pour le café et jeta un coup d’œil aiguisé à la pendule dans la cuisine. Mince, il était en retard ; l’audience allait débuter dans moins d’une demi-heure. Manquant de peu à se brûler le palais, l’avocat but toutefois quelques gorgées de café avant de déposer la tasse encore pleine à ras bord sur le comptoir en faïence. Ses lèvres imprimèrent un baiser tendre sur celles de sa fiancée avant qu’il ne se rue à l’étage afin de prendre une douche rapide et d’enfiler un nouveau costume. Durant tout le trajet en limousine, Jude était pensif ; la ville se parait de toutes les couleurs. Mais son esprit, lui était d’encre. Profond et glacé à la fois. Toutes les pensées qu’il avait le rendaient tout chose ; une sensation indescriptible fit palpiter bien plus fort son cœur. Il relut toutefois ses notes, plus le dossier. Tout était parfait, rien n’à redire. Ses témoins étaient tous fiables. Les Sharks n’allaient pas lui échapper, pas une seconde fois !

Descendant de la limousine d’un noir vif, l’avocat pénétra dans le tribunal où déjà une meute assoiffée de journalistes attendait la conférence du chef de la Police, Monsieur Matthews. Jude esquissa un maigre sourire afin de paraître serein aux yeux des médias puis d’un pas alerte, il pénétra dans la cour encore déserte. La famille de son client ne lui laissa pas une minute de concentration ; au contraire. La mère pleurait à chaudes larmes en demandant à ce qu’on lui ramène son fils, que le pauvre garçon n’était pour rien et que les Sharks étaient des brigands insatiables de cruauté et de richesse. D’une voix forte et assurée, l’avocat calma les frayeurs de la famille du jeune hispanique ; il leur assura que le procès était gagné, que les preuves étaient là et qu’il allait de par son aisance et sa renommée, faire basculer la balance. Jude refusait de perdre, pour lui, la victoire, ou rien. Esteban entra dans la salle, en même temps que tous les curieux. Le jury regagna ses sièges dans le box, tandis que costumé et soigné, le jeune Pablo s’installa auprès de Jude. De l’autre côté de la salle, sur la rangée à droite, les gros poisons des Sharks montraient leurs visages balafrés et sournois. Un frisson indescriptible pénétra l’avocat alors qu’il se redressa afin de faire face à l’un des mafieux ; fier, assuré, le brillantissime présenta rigoureusement les faits et les preuves, tout en agrémentant son plaidoyer de tournures de phrase savantes, d’un style et d’une élégance incomparable. L’un des truands mit face au fait accompli ne sut que répondre et son visage devint d’un rouge soutenu ; de ses grands yeux laiteux, il dévisageait le cambridgien et la rage lui montant au cerveau, il se redressa rageusement afin de le défier. Jude avait réussi subtilement à l’amener au bout de son témoignage, soulignant ainsi les défauts flagrants de celui-ci. Dans la salle des soupirs de soupirs et de soulagements furent entendus et vu la tête du juge Wilson, le parti Kennedy avait marqué des points. Une heure plus tard, l’audience fut levée afin que d’ici quelques heures, le jury ne donne son verdict. Le britannique abandonna durant quelques minutes la famille afin de se retrouver avec Esteban dans les couloirs. Les deux complices échangèrent discrètement quelques paroles avant que le lieutenant ne file à grandes enjambées afin que son nom ne soit en aucun cas associé à cette affaire risquée. La presse en profita pour se faufiler dans les couloirs pourtant noirs de monde. Deux journalistes accostèrent Jude, mais ce dernier ne leur répondit qu’à demi-mots. Il n’avait pas le droit de parler d’une affaire en cours. S’éloignant de toute cette vague médiatique, l’avocat en suffoquait presque. Il attrapa un paquet de comprimés pour calmer son mal de tête avant de s’approcher de la machine à café. Tapotant nerveusement sur les boutons, l’appareil lui répondit enfin. Il attrapa un gobelet et laissa le liquide encore fumant y couler, lorsque soudain, on l’interpella. Jude la fixa. C’était Ariel. L’avocate lui adressa un sourire sournois. A son image. Le britannique recula d’un pas, puis tout en apportant la tasse encore chaude à ses lèvres, il murmura, bien décidé à ne pas avoir affaire à elle. Il avait déjà pas mal de soucis comme ça.

On est deux. Je dois y aller. Alors qu’il s’apprêtait à s’échapper, l'avocate le retint en parlant de leur fille. Jude en eut le visage brûlant. Il avait terriblement honte. Mais il ne se sentait pas la force d’expliquer son comportement à l’égard de Kate ou de sa mère. Je lui répondrai, la prochaine fois. Dit-il sèchement. Ariel le dévisagea. Ariel, c’est bien plus compliqué qu’il n’y parait. Tu sais que j’aime Kate, mais en ce moment les choses entre Brooke et moi sont plutôt tendues et je ne veux que rien n’interfère encore dans notre vie. Il apporta une nouvelle fois le gobelet à ses lèvres. Le café se répandit dans ses veines, le réchauffant entièrement. Dis lui simplement que je suis en voyage. Je l’appellerai d’ici ce weekend, promis. Une foule de journalistes arriva jusqu’à sa hauteur. Jude esquissa un sourire en coin tout en les bousculant ; ils posaient tous la même question. Je suis vraiment désolé, je dois y aller, reprit l’anglais à voix basse. Il se précipita vers la salle d’audience.
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MessageSujet: Re: How I hate you ● Jude   How I hate you ● Jude EmptyVen 2 Mar 2012 - 12:30




Ariel & Jude

« Get out. »


Mais c’est qu’il comptait me fausser compagnie l’anglais ! Et puis quoi encore ? Pour une fois que j’arrivais à l’avoir à ma portée, je ne comptais pas le laisser filer aussi facilement ! En toute sincérité, il n’y aurait pas eu Katherine, je ne l’aurais même pas interpellé ou alors juste pour lui balancer du café brûlant dans le visage avec l’espoir qu’il se retrouverait dévisagé ! Oui, je sais, c’est méchant et surtout très puéril mais je suis ainsi, lorsque je hais quelqu’un je n’y vais pas avec le dos de la cuillère. Bizarrement, cela ne m’étonnait pas qu’il ne soit pas content de me voir, quand je pense qu’à une époque nous nous aimions… Elle est bien loin maintenant cette période ! Mais si nous en étions arrivés à ce point là dans notre relation c’était uniquement de la faute de Jude. Si seulement il n’était pas parti comme il l’avait fait, s’il n’avait pas fuit avec tant de lâcheté, s’il s’était montré honnête envers moi en mettant les choses aux clairs tout se serait bien mieux passé. D’accord au début j’aurais été en colère et triste, c’était même normal, mais j’aurais pardonné parce que je n’étais plus une petite fille croyant que l’amour dure toujours et toutes ces conneries (même si c’est vrai que j’aurais bien aimé). Peut-être aurais-je cherché à recontacter Jude avant la naissance de Katherine ou juste après lui laissant le choix de décider s’il comptait s’impliquer ou pas. Oui, je sais, « avec des si, on mettrait Paris en bouteille ». Mais qui ne s’est jamais dit « et si ? », celui qui ose dire « moi » est un menteur, c’est dans la nature humaine de se questionner sans arrêts tant sur son passé que sur son futur ou bien même son présent et c’était ce que j’étais entrain de faire. En tout cas, avant que Jude ne disparaisse comme un voleur, je lui attrapai le bras afin de le retenir, il était hors de question qu’il s’en aille. Je savais que parler de Kate le ferait ne serait-ce qu’un tout petit peu réagir et sa réaction ne me plu que moyennement, il était sec et il me balança à la figure qu’il lui répondrait la prochaine fois. Bizarrement, je n’y croyais pas du tout, mais alors pas du tout. Je savais d’avance que la prochaine que Kate chercherait à le joindre il ne répondrait pas, il ferait la sourde oreille et il enfoncerait un peu plus notre fille, ce que je refusais. « Mais oui bien sûr, prends-moi pour une idiote tant que tu y es ! » Et c’était ce qu’il faisait, ce qui avait le don de m’agacer sérieusement, si nous n’avions pas été dans un lieu public je pense sincèrement que je l’aurais giflé sans la moindre honte et je suis persuadée que cela m’aurait fait le plus grand bien ! Encore une fois, Brooke revint sur le tapis, j’étais au courant de tout, fréquentant la sœur de celle-ci (qui au passage détestait Jude). « Arrête, je sais parfaitement ce qu’il se passe, je suis au courant qu’elle ne veut plus que tu ais de contact avec Kate et moi. Avec moi je cautionne et si je pouvais ne plus te voir cela m’arrangerait. Pour Katherine par contre c’est différent. » C’est vrai que finalement, moins je voyais Jude ces temps-ci, mieux je me portais, je l’avais en exécration et rien que de pensais à lui cela m’énervait. « Tu ne le feras pas, je sais que tu n’appelleras pas Kate, tu as bien trop peur. » Ma voix était froide, hostile, mais c’était uniquement parce que si je disais à notre fille ce que son père avait promis, je savais qu’elle allait être encore plus déçue et triste. C’est ce moment-là que choisit une horde de journalistes pour se précipiter sur Jude, il était bien content de pouvoir m’échapper… Mais il ne le ferait pas bien longtemps. Je le regardai s’éloigner les veines bouillantes de colère.

Je fis ce que j’étais censée faire à l’origine : prendre un café que je bus d’une traite avant de retourner auprès de ma cliente. Nous nous assîmes sur un banc avec le dossier de l’affaire sur mes genoux pour récapituler le tout et surtout pour la rassurer. Je savais que tout allait être réglé, que son père allait finir derrière des barreaux et qu’il n’irait plus la nuit violer sa fille de seize ans. Je regardai le visage de ma cliente : fermé, triste. Je ne l’avais pas vu une seule fois sourire en deux mois, pas même lorsque je lui avais annoncé que nous avions tout ce qu’il nous fallait pour faire tomber son ignoble de père. Son regard était éteint et pendant quelques secondes j’eus l’impression de voir le regard qu’avait parfois Kate et mon cœur se serra à l’extrême. Jude était entrain de détruire notre petite fille, pas physiquement, mais mentalement. Je la voyais se renfermer un peu plus chaque jour après avoir tenté d’appeler son père, elle se repliait sur elle-même un peu comme le ferait un petit animal blessé. Je savais qu’elle souffrait mais Katherine était bien trop fière pour l’avouer. Je me mordis la lèvre inférieur pour me re-concentrer sur le moment présent, je devais chasser toutes mes pensées sur Kate durant le temps que je serai avec ma cliente, c’était vers elle que toutes mes pensées devaient être tournées. Nous feuilletâmes l’épais dossier que nous avions constitué en deux mois, toute l’affaire reposait sur lui, sur moi, sur mes épaules qui plus jeune m’auraient semblé bien trop frêles pour supporter un tel poids, une telle responsabilité. On nous prévint que l’audience allait reprendre et que les membres du jury avaient fait les délibérations ; dans quelques minutes nous serions fixés. Nous nous levâmes et je dus prendre le bras de ma jeune cliente pour l’empêcher de tomber tant ses jambes étaient faibles à cause du stress. Nous retrouvâmes notre place, à quelques mètres à côté de nous se trouvait le futur coupable qui regardait sa fille avec un air mauvais. Je sentis la jeune fille frissonner sous ce regard hostile, s’il s’en sortait il le lui ferait lourdement payer. Je passai un bras sur les épaules de l’adolescente pour la rassurer, elle n’avait pas à avoir ainsi peur, tout allait s’arranger. Le juge entra et nous nous levâmes puis nous nous rassîmes alors que l’accusé resta debout. Le stress du verdict me tordait l’estomac, je détestais ces moments-là où le doute devenait trop présent à mon goût. Mais le soulagement remplaça vite cette angoisse, son père allait passer dix ans de sa vie en prison et même à sa sortie il aurait l’obligation de rester à plus de huit cents mètres de sa fille. Pour la première fois, je vis un léger sourire soulagé sur les lèvres de l’adolescente et je sus que j’avais fait mon boulot. La mère et la fille, une fois que nous fûmes sorties de la salle, me remercièrent chaleureusement avant de rentrer chez elles.

Comme par le plus grand des hasards, l’audience de Jude se termina juste après la mienne. J’attendis qu’il en ait terminé avec les journalistes pour l’empêcher de partir. « Tu croyais vraiment pouvoir m’échapper. Nous avons des choses à régler et le plus tôt sera le mieux. » Alors qu’il allait protester, mon portable se mit à sonner. J’attrapai le bras de Jude pour l’empêcher de partir, manquerait plus que ça tient ! J’attrapai mon IPhone et fronçai les sourcils en voyant le numéro de l’école de Kate, je décrochai. « Oui ? -….- Non non Kate n’est pas malade pourquoi cela ? » Mon visage se décomposa rapidement. « Ce n’est pas possible je l’ai déposée devant le portail et je l’ai vu entrer dans l’établissement ! -….- Oui, j’arrive de suite. » Je raccrochai avant de regarder Jude. « Kate est partie de l’école. Et ça c’est de ta faute. Maintenant tu viens avec moi et tu m’aides à la retrouver. » Je rangeai mon IPhone à la fois en colère et inquiète. « Et putain tu ne protestes pas ! Notre fille de cinq ans est toute seule dans les rues, et je suis persuadée que c’est pour aller TE voir ! Alors pour une fois endosse tes responsabilités !! »
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MessageSujet: Re: How I hate you ● Jude   How I hate you ● Jude EmptyLun 5 Mar 2012 - 18:34

En sortant de la salle d’audience, l’avocat sentait que le tout n’était plus qu’une question de temps ; pour lui, le procès était gagné d’avance. Il avait réussi à charmer le jury tout en rendant son client blanc comme neige. Il ne pouvait que triompher face à la bande de crapules. Le dossier était fourni de preuves indéniables sur lesquelles Esteban et lui avaient travaillées. Le jeune Pablo attendait sagement la sentence alors que sa mère marmonnait quelques paroles saintes en espagnol. Jude lui conseilla de se calmer, que tout était gagné d’avance. Il fallait maintenant s’armer de patience. S’excusant poliment auprès d’eux, le britannique en profita pour disparaître dans les couloirs du tribunal. Il se retrouva face à Ariel. Cela le déstabilisa car il était conscient d’être vraiment en tord, cependant, il resta correct, décent, et comme toujours impassible. Il ne voulait pas manquer de respect à l’avocate et encore moins aux paroles d’honneur qu’il avait dites à Brooke. L’américaine lui adressa un regard noir de mépris, tout en croisant les bras contre sa poitrine ; elle le haïssait. Lui ne la portait plus trop dans son cœur non plus. Il avait encore un peu d’estime pour elle car elle était la mère de sa précieuse Kate. Echangeant à peine quelques mots avec elle, l’avocat reprit la direction de salle d’audience où la famille Lopez l’attendait comme des croyants attendraient la sainte venue du Messie. L’homme fut toutefois confronté vivement à Ariel qui vraisemblablement n’en démordait pas ; elle voulait sa peau. Elle voulait le voir fléchir, mais Kennedy n’était pas prêt à lui donner satisfaction. D’un pas rapide, il dépassa le pare-terre fleurissant de journalistes avant de répondre à l’avocate, à voix basse, l’air pâle d’indifférence. Ne dis pas de bêtises, je le ferais. Je te le promets. Ce n’est pas ça, tu ne comprends pas. C’est bien plus compliqué que ça en a l’air. Il mentait. Ariel avait très bien vu dans son jeu ; il ne voulait plus avoir affaire à Catherine car Brooke tirait les ficelles par derrière. Il n’aspirait qu’à une chose désormais, se racheter à tout prix aux yeux de sa ravissante styliste. Le reste lui était indifférent. Toutefois, s’être séparé du jour au lendemain de sa fille le minait de l’intérieur. C’était difficile de ne pas prendre ses appels. C’était encore plus ardu de ne plus la voir, mais que ne ferait-il pas pour le bien-être de Brooke ? Jude baissa la tête et jeta un regard désemparé vers l’assemblée fourmillant de journalistes, tous à l’affut du scoop qui permettrait à leur carrière platonique de décoller un peu. Leurs interpellations agitées à l’égard de l’avocat lui firent comprendre qu’il était temps de regagner la salle d’audience. Je le ferais Ariel, je le ferais, dit-il d’un ton détaché avant d’entrer dans la salle en même temps que les membres de la famille Lopez. La lourde porte en bois se referma sur eux. Le silence était de mise durant tout le verdict du juge ; Jude voyait son client fébrile, frémissant alors que les bandits des Sharks affichaient une mine posée, comme s’ils étaient certains de leur victoire. L’avocat leur adressa un regard noir de mépris. Enfin un des membres du jury se leva affirmant d’une voix claire que les délibérations étaient terminées. Il tendit une enveloppe à l’un des greffiers qui l’apporta au juge. Enfin, ce dernier demanda la décision du jury ; l’homme réajusta le pli de ses manches avant de déclarer que l’accusé était innocent pour tous les chefs d’accusation. Ainsi, le jeune Pablo n’allait pas retourner en prison pour des crimes qu’il n’avait pas commis. Enfin, le juge donna deux coups secs de maillet afin de rétablir le calme dans la salle tout en donnant la totalité de la peine aux coupables ; fier, Jude avait enfin décapité deux têtes principales à l’Hydre. Les requins de Los Angeles allaient bien tôt tous tomber, un à un, tels des dominos. Enfin, Pablo lui serra la main, heureux, le regard en larmes tout comme Madame Lopez qui remiercia chaleureusement le britanique. Le père Lopez le gratifia d’un sourire symbolique.

Sans demander son reste, Jude s’éclipsa de la salle après avoir bien dévisagé les deux bandits mis au trou. Sans plus attendre, il se retrouva face à Ariel. L’avocate américaine ne comptait pas le lâcher. Kennedy déglutit bruyamment lorsqu’elle le tira en dehors de l’agitation ; les journalistes le cherchaient d’ailleurs pour une interview approfondie sur l’affaire du siècle. Le britannique était dans le fond soulagé, ce serait au chef Matthews de tout expliquer. Qu’avons-nous à régler ? On s’est absolument tout dit. Je n’ai plus rien à faire avec toi. La jeune femme l’ignora, dédaigneuse. Elle s’apprêta enfin à lui répliquer pour le faire taire, mais le téléphone sonna à deux reprises. Kennedy entendit également son portable vibrer mais ne prêta aucun intérêt à l’appel. Il voulait se débarrasser une bonne fois pour toutes de l’entreprenante Ariel. La jeune mère parut tout d’un coup affolée tout en décrochant et durant la conversation, bien que brève, le nom de Kate tomba à deux reprises. Jude la fixa, tout aussi surpris et angoissé qu’elle. Son cœur s’agita en lui lorsque l’américaine raccrocha enfin. Elle fronça les sourcils et le tira par le bras vers l’extérieur du tribunal tout en lui hurlant dessus, expliquant que leur petite fille courait de graves ennuis. Que cela signifiait-il ? Ma faute ? Ne dis pas n’importe quoi ! s’écria le britannique hors de lui. Dépêchons-nous, peut être qu’elle…Je ne sais pas. Elle ne connait pas le chemin jusqu’à chez moi. Enfin. Le jeune homme était perdu et complètement affolé ; il fixa de gauche à droite les passants apparaissant et disparaissant des ruelles noires de monde. Il cherchait un signe, une illumination quelconque, mais en vain. Je vais endosser mes responsabilités. Je les ai toujours endossées, je te donnais de l’argent pour qu’elle ne manque de rien que je sache ! dit-il aigre de colère. Je crois savoir où elle est. Dépêche-toi ! Amenant Ariel jusqu’à sa limousine qui l’attendait, le blond demanda à Daryl, le chauffeur de le ramener au plus vite chez lui. Peut-être que Kate s’était rappelée du chemin qu’ils avaient pris en quittant son école une fois qu’il était venu la chercher. Ils s’étaient ensuite rendus dans un bien joli parc fleuri où beaucoup d’enfants de Brentwood School se retrouvaient après les cours avant de rentrer chez eux. La limousine s’arrêta à quelques mètres de la prestigieuse école ; c’était grâce à Jude que la fillette y était entrée. Ariel sortit en premier. Ils se mirent à marcher d’un même pas tout en cherchant du regard l’enfant ; plusieurs bambins couraient dans tous les sens et riaient. Les deux parents dépassèrent la première allée du parc ; Jude était en tête. Il se rappela de cette journée magnifique passée avec sa fille ; il faisait le même temps. Le soleil chatoyait dans le ciel, pas un nuage en vue. Enfin, assise sur un banc, il la remarqua et sans plus attendre, il pressa le pas jusqu’à sa hauteur. Son cœur se compressa en lui. Il ignorait qu’Ariel était là, il s’en fichait de tout à cet instant, même des promesses qu’il eut faites à Brooke. Etreignant tendrement sa fille, l’avocat déposa sur sa joue un baiser affectueux. La petite fille répéta en riant "Daddy, Daddy". Elle était vraiment ravie de le retrouver, tout comme lui d’ailleurs. Je t’avais dit qu’elle n’irait pas bien loin. Kate est une petite fille vraiment maligne qui a une très bonne mémoire, n’est-ce pas ma jolie ? murmura l’avocat en déposant un nouveau baiser sur le petit nez de sa fille. Il l’enlaça encore plus fort contre lui. Elle lui avait terriblement manquée.


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